Diaspora
Justice : le président de la cour constitutionnelle partage son expertise à la Conférence des chefs d’institution de l’ACCF

Le président de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC), Dieudonné Kamuleta , a partagé l’expérience de la Cour constitutionnelle de son pays ce vendredi 14 juin au cours de la conférence des chefs d’institution de l’Association des Cours Constitutionnelles Francophones (ACCF).
Son expérience partagée a tourné autour de « la liberté d’expression au 21e siècle ». Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et président du conseil supérieur de la magistrature en RDC a démontré les avancées dans ce domaine à travers les arrêts de la haute Cour congolaise face aux réalités numeriques actuelles du monde confronté aux réseaux sociaux.
» L’intervention du président Kamuleta a suscité l’admiration de ses collègues de l’espace francophone« , indique la dépêche de la Cour constitutionnelle.
A noter en dehors de son allocution, le président de la cours constitutionnelle congolais a offert un cadeau aux 8 dirigeants de hautes juridictions francophones dont le Français, le Sénégalais, le Marocain,…à l’occasion de la conférence des chefs d’institution de l’Association des Cours Constitutionnelles Francophones (ACCF) qui se tient à Paris la capitale française, du 13 au 15 juin 2024.
Ce cadeau comprend le texte régissant les compétences de la Cour constitutionnelle, sa loi organique, l’ordonnance sur le statut particulier de la Cour constitutionnelle, son règlement intérieur, ainsi qu’un fascicule présentant les compétences et le jurisprudence de cette juridiction.
Il sied de noter que l’ACCF est dirigée pour ce mandat par le président du conseil constitutionnel du Sénégal. Ouvert depuis le mercredi 13 juin Les travaux qui se sont clôturés ce samedi 15 juin sous la houlette de l’hôte de marque, Laurent Fabius, président du conseil constitutionnel français.
Willy Theway/ CONGOPROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET