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Judith Suminwa : Une reconquête diplomatique au nom de la souveraineté congolaise

Un an après sa prise de fonction, la Première ministre Judith Suminwa incarne le renouveau diplomatique de la République Démocratique du Congo. Portée par une vision claire et une volonté de rupture, elle a repositionné le pays au cœur des débats internationaux, impulsé des réformes de fond au ministère des Affaires étrangères et imposé une doctrine nouvelle : celle d’une diplomatie souveraine, offensive et citoyenne.
Une diplomatie de combat au service de la paix et de la justice
Dès son investiture, Judith Suminwa a annoncé la couleur : la diplomatie congolaise ne serait plus silencieuse ni subordonnée. Elle porterait désormais, haut et fort, la voix d’un peuple agressé, notamment dans l’Est du pays. Cette orientation stratégique s’est traduite par une présence affirmée sur les grandes scènes internationales : au sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, au sommet conjoint EAC–SADC à Dar-es-Salaam, ou encore au Conseil des droits de l’homme à Genève.
Sous sa coordination directe, et avec l’impulsion du Président de la République, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a mené un plaidoyer puissant. Le point d’orgue de cette offensive ? L’adoption, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de la résolution 2773, un texte historique qui consacre la reconnaissance formelle des violations massives des droits humains et du droit international en RDC, en pointant sans détour l’implication du Rwanda.
« Le conflit en RDC n’est pas un simple problème africain : c’est une crise majeure du droit international », a asséné la ministre, avec l’appui total de la Première ministre.
Cette victoire diplomatique est perçue comme un tournant : un réalignement stratégique des partenaires internationaux, et un pas décisif vers la fin de l’impunité dans la région des Grands Lacs.
Réformer pour servir : la diplomatie au service des citoyens
Mais ce redéploiement extérieur s’est accompagné d’un travail de fond. Judith Suminwa n’a pas seulement donné une voix à la RDC dans les enceintes internationales : elle a aussi rénové l’appareil diplomatique de l’intérieur.
À son initiative, une task force interministérielle regroupant les Affaires étrangères, les Finances et le Budget a vu le jour pour fluidifier la gestion administrative, sécuriser les rémunérations des diplomates et mieux articuler les efforts de coopération et de paix.
Le ministère a également engagé une modernisation inédite de ses services :
– Réduction du prix du passeport de 99 à 75 dollars ;
– Suppression des paiements informels, vecteurs de corruption ;
– Numérisation complète des paiements via banques ou plateformes en ligne, pour plus de transparence ;
– Lancement du visa électronique (e-visa), gage d’efficacité et de crédibilité.
Ces réformes, saluées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, tournent la page de décennies d’opacité et de dysfonctionnements.
La diaspora, enfin reconnue comme acteur stratégique
Autre chantier emblématique : la valorisation de la diaspora congolaise, longtemps ignorée dans les politiques publiques. Le gouvernement a instauré, sous la houlette de Judith Suminwa, une carte consulaire biométrique uniformisée, facilitant l’accès aux services consulaires dans les pays d’accueil.
Ce geste politique fort acte la reconnaissance du rôle vital des Congolais de l’étranger, dont les contributions économiques, sociales et politiques sont devenues indispensables au développement national.
Une doctrine diplomatique fondée sur la souveraineté, l’efficacité et la dignité
L’année écoulée aura été celle du sursaut et de la reconquête. Dans un contexte régional tendu, Judith Suminwa s’est imposée comme la cheffe de file d’un gouvernement de cohérence, d’autorité et de résultats. Sa marque est là : une diplomatie structurée, alignée sur les intérêts de la RDC, résolument tournée vers la paix, la justice et la souveraineté.
En un an, elle a su réhabiliter l’image de la RDC, restaurer le respect dû à ses institutions, et replacer les Congolais — de l’intérieur comme de l’étranger — au cœur du projet diplomatique.
À l’aube de la deuxième année de son mandat, Judith Suminwa ne se contente plus de diriger un gouvernement : elle incarne une doctrine, une ligne, une ambition. Celle d’un Congo debout, écouté, et respecté.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita