Infrastructures
Infrastructures : Reprise des travaux d’asphaltage de l’avenue Saïo, dans la commune de ngiri ngiri
Les travaux d’asphaltage sur la grande avenue Saïo, dans la commune de Ngiri-Ngiri à Kinshasa, ont repris après une longue période d’arrêt et ce, à la grande satisfaction de la population.
Le constat était fait ce mercredi 07 août 2024 par l’équipe de CONGOPROFOND.NET qui est descendue sur terrain.
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des utilisateurs de ce tronçon, l’arrêt des travaux avait porté préjudice à la circulation, à cause des engins et matériaux abandonnés le long de l’avenue.
“L’ arrêt des travaux avait posé des problèmes de circulation, surtout pour les véhicules, parce que l’entreprise chinoise chargée d’exécuter ces travaux, avait abandonné des pièces de bordure, des pierres et certaines machines sur la route“, a déclaré un habitant de ce quartier.
Et d’ajouter : ” C’est avec satisfaction que nous constatons la reprise des travaux parce que cette route est très fréquentée et pourrait résoudre le problème d’embouteillages qui se crée souvent sur l’avenue de la libération qui mène vers selembao “.
Par contre, l’entreprise chargée d’execiter les travaux, s’est refusée de donner plus d’informations mais affirme que cette fois-ci ils vont aller jusqu’au bout.
Notons que ces travaux avaient débuté le mois dernier et connaissent déjà un avancement.
Lionel FADO (Stagiaire)/CONGOPROFOND.NET
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Infrastructures
Le pont Lubilanji à Mbuji-Mayi : Un cycle de dépendance et de destruction
Le pont Lubilanji à Mbuji-Mayi, un ouvrage d’une importance cruciale pour la mobilité et le développement économique de la province du Kasaï-Oriental, est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Sa dégradation entrave non seulement la circulation, mais aussi l’activité économique de la population locale.
Ce qui est encore plus alarmant, c’est le phénomène de vol des matériaux destinés à sa réhabilitation, un acte qui, paradoxalement, provient de la même communauté qui souffre de l’absence de cet important passage. Cette situation soulève des questions profondes sur les dynamiques sociales, économiques et éthiques qui régissent la vie à Mbuji-Mayi.
Le pont Lubilanji, autrefois symbole de connectivité et de progrès, est désormais une illustration frappante de l’abandon des infrastructures essentielles en RDC. Sa défaillance crée des obstacles majeurs pour les usagers, compliquant l’accès aux services de base, à l’éducation et aux marchés. Les conséquences sont lourdes : les temps de trajet s’allongent, les coûts de transport augmentent, et la vie quotidienne des habitants est mise à mal.
La situation est d’autant plus tragique que des matériaux destinés à la réhabilitation du pont sont régulièrement volés par des membres de la communauté. Ce phénomène de vol, souvent perçu comme un acte de désespoir, doit être analysé sous plusieurs angles. Comment peut-on espérer un avenir meilleur tout en s’attaquant aux mêmes infrastructures qui pourraient offrir une issue à cette souffrance?
D’une part, il témoigne d’un besoin urgent de survie, d’une population qui, face à l’inertie des autorités et à la précarité, se voit contrainte de s’approprier ce qui pourrait sembler être une solution temporaire à ses propres souffrances. D’autre part, il remet en question la responsabilité collective et individuelle. Comment peut-on espérer un avenir meilleur tout en s’attaquant aux mêmes infrastructures qui pourraient offrir une issue à cette souffrance ?
Ce cycle de destruction est symptomatique d’une crise plus large qui touche la RDC. Il interroge le rôle des gouvernements locaux et nationaux dans la gestion des ressources et des infrastructures. Pourquoi les autorités ne prennent-elles pas de mesures plus efficaces pour protéger ces matériaux ? Pourquoi la population n’a-t-elle pas un accès suffisant à des alternatives viables qui pourraient améliorer sa condition de vie sans recourir au vol ?
Ces questions soulignent la nécessité d’un dialogue constructif entre les citoyens et leurs représentants. La réhabilitation du pont Lubilanji doit être envisagée comme une priorité non seulement pour Mbuji-Mayi, mais pour l’ensemble de la RDC. Il est crucial que les autorités investissent dans des solutions durables qui intègrent les besoins de la population tout en protégeant les infrastructures de l’appauvrissement.
Cela pourrait inclure des programmes de sensibilisation sur l’importance de la préservation des biens publics, ainsi que des initiatives de développement économique qui permettent aux habitants de subvenir à leurs besoins sans avoir recours à des actes illégaux. La situation du pont Lubilanji à Mbuji-Mayi est un appel à la responsabilité collective.
Elle souligne la nécessité d’une prise de conscience collective sur les enjeux de la gouvernance, de la solidarité et du développement durable. La population ne doit pas être considérée uniquement comme une victime de la négligence des infrastructures, mais aussi comme un acteur clé dans la recherche de solutions.
La réhabilitation du pont ne doit pas seulement être un projet de construction, mais également une opportunité de renouveau pour Mbuji-Mayi, où chaque citoyen se sent investi dans l’avenir de sa communauté.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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