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Incendie ravageur au lycée Tshondo à L’shi: Le dortoir des filles parti en fumée, un appel à l’aide est lancé
Un incendie qui s’est déclaré, dans la nuit jeudi 24 au vendredi 25 avril, a causé de graves dégâts matériels au lycée Tshondo, une école catholique située dans la cité Gécamines à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
Selon le constat fait par la rédaction de CongoProfond.net, ce vendredi 25 avril, le dortoir 2, qui loge les filles internées du cycle primaire, est totalement dévasté. Les tôles du premier niveau de ce bâtiment ont été détruites par le feu.
La cause de cet incendie n’a pas été révélée. Les responsables de l’école se disent surprises de constater ce feu d’origine inconnue consumer le dortoir au moment où les élèves étaient en plein sommeil. Suzanne Mulekwa, directrice de l’internat au lycée Tshondo, raconte les faits. « Oui, c’était à 0 h, j’ai entendu du bruit venant du dortoir des enfants. Je suis sortie pour m’enquérir de la situation. Pour moi, je pensais qu’il y avait une fille qui était malade. Alors, quand j’ai ouvert la porte du dortoir, j’ai vu les enfants déjà alignées dans le couloir. J’ai posé la question de ce qui s’était passé. Elles m’ont répondu : “Non, ma sœur, il y a du feu.” Alors, directement, je les ai réunies pour sortir. Elles sont sorties. Comme nous avons des dortoirs jusque-là, elles ont commencé à crier pour que celles du dortoir 3 aussi puissent descendre. C’est comme ça qu’elles sont descendues aussi », a expliqué Suzanne Mulekwa.
Par ailleurs, cet incendie a laissé l’internat dans une profonde désolation. Aucun mort ni blessé n’a été enregistré. Tous les uniformes, objets classiques, habits appartenant aux élèves, aux surveillantes et à la responsable de l’internat, ainsi que plus de 100 lits, ont été consumés par le feu.
Pour calmer cet incendie, la responsable de l’internat a fait appel au service anti-incendie auprès du chef du quartier. « Là, j’ai appelé les chefs du quartier pour nous aider à chercher des extincteurs. Ils m’ont passé un numéro », a-t-elle déclaré.
« J’ai appelé, ils sont venus au bout de 10 à 15 minutes. Ils ont commencé à intervenir. Malheureusement, c’est comme s’ils n’avaient pas assez d’eau. Alors, ils sont rentrés », a-t-elle poursuivi, ajoutant : « Puis, directement, on a essayé de contacter certains parents qui travaillent avec Chemaf. Ils sont venus aussi pour intervenir. »
C’est un deuxième désastre qui frappe le lycée Tshondo. Les dommages causés par l’incendie du 4 novembre 2024 au dortoir 1 n’ont pas encore été réparés. Les autorités de cette école catholique appellent le gouvernement provincial et national à intervenir pour la réhabilitation de cet établissement scolaire d’environ 72 ans d’existence.
Patient M.M./CONGOPROFOND.NET (Lubumbashi)
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RDC : Le Sénateur Boketsu Bofili appelle au lancement urgent du programme de réhabilitation de 11.423 km de routes prioritaires
Le sénateur Boketshu Bofili Jean-Paul, élu de la province de l’Équateur, a adressé une correspondance officielle au ministre des Infrastructures et Travaux Publics, sollicitant le démarrage urgent du programme de réhabilitation et d’entretien de 11.423 kilomètres de routes prioritaires du réseau d’intérêt national, annoncé par le Président de la République devant le Congrès en décembre 2024.

Dans sa lettre transmise pour information à plusieurs institutions, dont la Primature, la Première ministre, le FONER, l’Office des Routes et le ministère des Finances, le parlementaire insiste sur la nécessité pour le Gouvernement d’agir sans délai afin de désenclaver les 145 territoires et stimuler les économies locales.
« Les Congolais attendent ce programme catalyseur du développement territorial, qui doit soutenir l’agriculture et dynamiser les économies locales », écrit le sénateur Boketshu.
Un plan de financement innovant pour un projet évalué à 750 millions USD
Estimant le coût global du programme à plus de 750 millions de dollars américains, le sénateur propose au Gouvernement une stratégie de financement en deux volets :
1. Augmenter les ressources du FONER, le Fonds national d’entretien routier ;
2. Lever des fonds auprès des institutions financières partenaires pour compléter le financement.
Il avance par ailleurs cinq mesures stratégiques susceptibles de générer plus de 80 millions USD de recettes additionnelles, portant le budget du FONER à 240 millions USD dès 2026 :
– Hausse de la redevance FONER dans la zone Ouest de 10 à 30 USD/m³, pour un gain estimé à 15,5 millions USD ;
– Réduction de la fraude et du coulage des recettes issues des opérateurs miniers (25 millions USD) ;
– Recouvrement de la quotité des revenus de péage routier dus au FONER (13,5 millions USD) ;
– Récupération des arriérés de redevances impayées par les sociétés pétrolières (7,5 millions USD) ;
– Lutte contre la fraude sur les importations de carburant, pouvant rapporter plusieurs dizaines de millions USD.
Un mécanisme structurant et sécurisé
Pour garantir la réussite de ce vaste chantier, le sénateur Boketshu suggère un mécanisme de financement structurant, innovant et sécurisé, fondé sur le budget annuel du FONER consolidé par les 240 millions USD de recettes projetées.
Ce dispositif, soutenu par un instrument financier stratégique, permettrait de mobiliser jusqu’à 750 millions USD auprès des banques commerciales, sur la base d’une quote-part garantie de 40 % allouée à l’Office des Routes.
« Ce mécanisme est crédible, s’affranchit des aléas de trésorerie et ne pèse pas sur la soutenabilité de la dette publique », rassure le sénateur, qui voit en cette approche un moyen de garantir la réalisation complète du programme présidentiel de réhabilitation et d’entretien routier.
Concluant sa correspondance, le sénateur Boketshu Bofili réaffirme son soutien patriotique au Gouvernement et exhorte les autorités à traduire cette vision en actions concrètes dès 2026, pour redonner espoir aux populations et accélérer le désenclavement du pays.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
