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Impaiement des subsides des députés provinciaux de l’Ituri : Le général Luboya rejette la responsabilité à Jean Bamanisa !
Les députés provinciaux de l’Ituri n’ont pas reçu leurs subsides depuis l’avènement de l’état de siège, il y a plus de 9 mois.
Récemment dans une déclaration rendue publique, ces élus ont invité le gouverneur militaire Luboya Nkashama à «cesser avec son gangstérisme militaire» en payant leurs subsides “confisquées”, selon eux.
Abordant cette question lors du point de presse animé ce mardi 1er mars, peu après son retour de Kinshasa où il avait été rappelé par sa hiérarchie, le patron de la province de l’Ituri en état de siège a fixé l’opinion à ce sujet.
« Les députés provinciaux ne sont pas payés par la province, c’est le gouvernement central qui paye leurs émoluments. Par contre la province leur doit des subsides », a reconnu le Lieutenant-Général Luboya Nkashama répondant à une question de CONGOPROFOND.NET. Il accuse plutôt son prédécesseur d’être à l’origine du blocage dans le paiement de ces fonds dûs à l’assemblée provinciale.
A l’en croire, en effet, son prédécesseur, l’ex gouverneur Jean Bamanisa Saïdi, qu’il qualifie de “L’homme qui aime la Suisse” avait contracté 1 million de dollars de crédit dans une banque commerciale de la place au motif qu’il allait payer 4 mois de subsides des députés provinciaux.
« L’homme qui aimait la Suisse avait payé seulement 4 mois dont le montant avoisinait 320.000 dollars. Les 680.000 dollars restants, je ne sais pas où il a mis ça », a-t-il expliqué.
Estimant que le payement des députés provinciaux n’est pas prioritaire, d’autant plus que ces derniers reçoivent régulièrement leurs émoluments de Kinshasa, l’autorité provinciale a insisté sur le fait qu’il est tenu chaque mois de débloquer 50.000 dollars pour rembourser la dette de la banque.
« Parce qu’ils avaient pris un crédit de 1 million de dollars, donc je suis obligé de rembourser chaque mois 50.000 dollars. Quand les députés arrivent ici, ils trouvent que je paye 50.000 USD pris par l’homme qui aime la Suisse. Ils trouvent que c’est normal ? », s’est-il interrogé.
Devant la presse, le chef de l’exécutif provincial a même révélé avoir porté plainte contre Jean Bamanisa à la demande des élus provinciaux qui veulent être remis dans leurs droits.
Profitant de l’occasion, il a appelé ces députés à « arrêter de lui mettre la pression », car outre les subsides, ils reçoivent régulièrement leurs émoluments. ” Ou alors qu’ils s’adressent à « l’homme qui aime la Suisse » !”, a-t-il conclu.
Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET
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N’Djili : Victime des Kulunas, une famille porte plainte contre un commandant de la police pour non assistance en personnes en danger
Au moins 16 personnes non identifiées, munies d’armes blanches, ont pénétré dans une parcelle à N’Djili, aggressant une famille. Bilan : 2 jeunes filles violées dont l’une de 23 ans, une maman tabassée, plus de 2000$ volés, 11 téléphones emportés, ordinateurs et les télévisions de deux maisons dérobés. Ce drame s’est déroulé dans la nuit du mercredi à jeudi aux alentours de 03 heures du matin, dans la commune de N’Djili au Quartier 13, non loin d’un poste de la police et du bureau du quartier.
La rédaction de CONGOPROFOND.NET qui s’est rendue sur le lieu de cette tragédie, a recueilli les témoignages des victimes.
D’après l’une des victimes violées, ces kulunas avaient pour objectif de récupérer l’argent et tous les biens de valeurs.
« Nous dormions, aux alentours de 3 heures du matin et avons attendu des gens dehors menaçant nos portes de deux maisons pour entrer. Ils ont cassé les antivols, puis ont tout détruit jusqu’à entrer dans la maison pour accomplir leur sale besogne…“, a-t-elle révélé.
Puis d’ajouter : “Nous ne sommes pas loin d’un poste de la police. C’est juste une avenue après nous. Ce n’est pas situations la première fois sur notre avenue. Depuis le mois de juillet jusqu’à ce mois d’octobre, nous comptons déjà 7 situations de la sorte. La police a été contacté mais elle ne vient toujours pas”.
” Nos voisins lorsqu’ils ont entendu nos cris, ont commencé a appeler tous les contacts laissés par la police de proximité, malheureusement aucun ne passait. C’est de cette façon qu’ils ont appelé le District, mais sans succès. Personne n’est venue nous porter secours…”, a renseigné une autre victime.
“ Le matin du jeudi à 06 heures, nous nous sommes rendus à la police pour leur faire part, ils ont promis de venir à 09 heures. Nous n’avons vu personne. A 13 heures, des journalistes de rédaction BOSOLO NA POLITIK sont passés à la maison, puis se sont rendus à la police pour les appeler, mais sans suite. À 18 heures, des éléments de la police nous demandent de faire nous même notre propre plainte, eux mettront juste leur sceau”.
Face à cette irresponsabilité, les victimes ont décidé de recourir aux plus hautes autorités competentes et de porter plainte contre ce commandant qui gère ce poste de police de leur quartier.
Notons que jusqu’au moment où cet article est mis en ligne, les enquêtes sur les contours de cette razzia n’ont pas toujours débuté.
Glody Bukasa Mawila/ CONGOPROFOND.NET
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