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IGAD : La 2ème phase des protocoles sur la libre circulation et la transhumance lancée à Addis-Abeba
L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a franchi une nouvelle étape importante dans ses efforts pour promouvoir l’intégration régionale en Afrique de l’Est. La Directrice de la Division Santé et Développement Social, Mme Alwan Fathia, a présidé ce jeudi 12 septembre à Addis-Abeba, la première réunion technique marquant le lancement de la deuxième phase des Protocoles de l’IGAD sur la libre circulation et la transhumance.
Ce projet ambitieux, d’une durée de quatre ans, est financé par l’Union européenne à Djibouti et sera mis en œuvre en collaboration avec le Centre de l’IGAD pour les zones pastorales et le développement de l’élevage (IGAD-CPALD) ainsi que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) à Addis-Abeba.
La première phase du projet a connu un succès notable, avec l’élaboration des Protocoles sur la libre circulation des personnes et la transhumance par les États membres de l’IGAD. Ces protocoles ont reçu l’approbation des ministres de l’Intérieur, du Travail et de l’Élevage de l’organisation, avant d’être adoptés et signés par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’IGAD.
La deuxième phase du projet, qui vient de démarrer, se concentrera sur trois objectifs principaux à savoir la ratification des Protocoles par les États membres de l’IGAD, la facilitation de la migration de main-d’œuvre au sein de la région et le soutien aux pratiques de transhumance.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de l’IGAD de renforcer la coopération régionale et de favoriser le développement économique et social de ses États membres. En facilitant la libre circulation des personnes et en soutenant les pratiques pastorales traditionnelles, l’IGAD espère stimuler les échanges économiques, améliorer les conditions de vie des populations et promouvoir une gestion plus efficace des ressources naturelles dans la région.
La mise en œuvre réussie de ces protocoles pourrait avoir des implications significatives pour les pays membres de l’IGAD, en termes de gestion des flux migratoires, de développement économique et de résolution des conflits liés aux ressources naturelles.
Alors que la région fait face à de nombreux défis, notamment liés au changement climatique et à l’instabilité politique dans certaines zones, cette initiative de l’IGAD représente un pas important vers une plus grande intégration et une meilleure coopération entre les pays d’Afrique de l’Est.
Claudine N. I
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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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