Actualité
IACA/Suisse : Des journalistes du Burundi, de la RDC, du Mali et du Sénégal formés sur la lutte contre les crimes économiques au travers ‘’Power of the Pen’’

Plus d’une vingtaine des journalistes africains, dont l’un de CONGOPROFOND.NET, vivant en République Démocratique du Congo, au Burundi, au Mali et au Sénégal, sélectionnés par l’International Anti-corruption Academy( IACA) prennent part à la formation du « pouvoir de la Plume » en distanciel.
Débutée du 14 au 16 novembre 2022, cette formation a pour objectif d’armer les journalistes des techniques du journalisme d’investigation afin de lutter contre les crimes économiques (corruption, blanchiment d’argent, l’exploitation illicite des ressources naturelles, …) commis par des individus, organisations ou l’État en République démocratique du Congo, au Burundi, au Mali et au Sénégal.
Aux journées comptant pour la première session, des sujets capitaux, notamment journalisme d’investigation, les risques liés à la couverture de la corruption et comment protéger les sources journalistiques à l’ère du numérique, ont été abordés.
Pour Will Fitzgibbon, « le journalisme d’investigation est un reportage approfondi qui consiste à découvrir des données inconnues (vidéos, documents, photos, …), dans le but de démontrer ou de prouver qui en sont le responsable ».
En raison de son travail à l’intersection du journalisme et de la dénonciation, le journaliste ghanéen, Anas Aremeyaw Anas, pense « qu’un journaliste d’investigation doit procéder par la reconnaissance du problème, la recherche des sources et comprendre la thématique à enquêter avant de se lancer. Pendant plus de 20 ans, je porte un rideau de perles comme masque pour protéger mon identité faciale en public lors de mon travail de reconnaissance ».
Khadija Sharife pour sa part, estime que « les sources journalistiques doivent être protégées à tout à l’ère du numérique où nous sommes. Je me pose tout de même la question de savoir comment travailler en tant que journaliste d’investigation sans mettre en danger tous ceux qui nous entourent. Parmi les solutions pour atténuer les risques liés à la couverture de la corruption, c’est d’avoir un réseau ».
Et de marteler : « dans un pays moins démocratique, il serait souhaitable que le journaliste publie ses articles d’enquête en dehors de son pays pour éviter les risques de menaces, de représailles, d’intimidation, … ».
Pour la deuxième session, les séances en distantiel sont organisées du 18 au 19 mai 2023. Des rencontres virtuelles de suivi des participants grâce aux conseils des experts sur le journalisme d’investigation et l’enquête open source pour les journalistes, animées tour à tour par Moussa Aksar et Neil Smith.
Justin-Robben DIASILUA K./CONGOPROFOND.NET
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À la Une
RDC : Le festival « Fièrement Ndundu » de retour, du 12 au 13 juin à Kinshasa, avec le thème « Tel que tu es »

Après deux ans d’absence, le festival « Fièrement Ndundu » refait surface. La 6ème édition aura lieu à Kinshasa du 12 au 13 juin de cette année avec comme thème « TEL QUE TU ES ». L’événement a été annoncé par le directeur de l’ASBL « Plus de couleurs », Yan Mambo Kasongo, au cours de la conférence de presse tenue ce vendredi 2 juin à l’espace Pigeon Vert de la commune de Bandal.
Dans son allocution, Yan Mambo a premièrement remercié la presse congolaise qu’il considère comme le plus grand sponsor, après Dieu, de cet événement.
Quid de « Plus de couleurs et Fièrement Ndundu ? Yan Mambo s’explique
A en croire ce réalisateur des vidéos clips, « Plus de couleurs » est un concept qui consiste à mixer toutes les différences de couleurs d’une peau dans une communauté et de les mettre ensemble dans une parfaite harmonie ».
Puis d’ajouter : » Mais la particularité de Fièrement Ndundu , c’est surtout de pousser la personne atteinte d’albinisme d’accepter son identité tel qu’elle est. La plupart d’entre vous sont conscients qu’il y a dix ans ou 15 ans, c’était une insulte que d’être traité de ndundu dans la rue… Aujourd’hui, je pense que le travail est encore long, mais la plupart d’albinos ne seront aucunement gênés d’être appelés Ndundu. Ils s’assument tel qu’ils sont. Pour moi, c’est la plus grande de mes victoires « .
Particularité de la 6e édition
La plus grande particularité de cette sixième édition, c’est la création de trois prix. Le premier portant le nom du catcheur Mwimba Texas, qui est un Prix qui sera décerné à un albinos qui a sorti la tête de l’eau et qui émergé dans la société. Le Prix Kabasele sera remis à la personne non albinos qui soutient les albinos et, enfin, le Prix Ilunga Police belge pour les albinos qui ont choisi de soutenir le combat.
Dans un autre chapitre, la presse a interrogé l’initiateur de « Plus de couleurs ASBL » sur les propos de Zacharie Bababaswe traitant le leader de l’opposition, Moise Katumbi, de Ndundu. » Kin emeli ba Ndundus » , Yan Mambo pense qu’il y aucune importance pour les albinos de s’insurger et de s’offusquer face à ces propos. » Pas de polémique, car mon plus grand combat est que la personne albinos ne se sente plus gêné lorsqu’on cite le nom Ndundu », a-t-il conclu.
Désiré Rex Owamba / CONGOPROFOND.NET
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