À la Une
Hommages au Dr Ilunga Bitokwela Félicien, 1er médecin congolais de la faculté de médecine de l’UNIKIN
Le Docteur Félicien Ilunga Bitokwela sera bientôt âgé de 89 ans (né le 30/06/1934), il réside en France depuis qu’il a pris sa retraite comme fonctionnaire de l’OMS. Il est le premier médecin congolais de la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa.
En 1954, il entame ses études de médecine et les achève en 1961. Quand on lui demande de résumer sa vie estudiantine et professionnelle, il dit :« Je suis un homme né sous une bonne étoile, avec la bénédiction divine, paternelle et maternelle. J’ai parcouru mon chemin vital comme par miracle jusqu’à ce jour. Je suis le seul survivant de tous mes condisciples de classe, du Collège comme de l’Université. Je peux me permettre d’écrire sur ma carte de visite ces références :
-Première promotion du Collège de Kamponde, 1947
-Première promotion de l’Université Lovanium, 1954
-Premier médecin congolais de l’Université Lovanium (actuelle Unikin), 1961
-Premier médecin congolais autorisé à sortir du pays, 1978
-Premier médecin congolais à L’OMS, 1978
-Premier médecin congolais Représentant de l’OMS, 1981″.
Dans un hommage au Dr Ilunga publié dans le magazine DC Logos en 2021, nous lisons « Si Lovanium est la première université de la RDC et d’Afrique centrale, lui, le Dr Félicien Ilunga Bitokwela, diplômé de cet Alma Mater en 1961, est entré dans les annales de notre histoire comme étant le premier médecin Congolais. Il reste pourtant peu connu en tant que tel du grand public, voire de la communauté de ses confrères dans son propre pays”.
Mes premiers échanges avec « le Doyen » comme j’aime l’appeler datent d’octobre 2018. C’est le Dr Kalula Kalambay, un ainé de la Faculté de médecine de l’Unikin, spécialiste de santé publique et retraité de l’OMS qui m’a demandé de prendre contact avec le Dr Ilunga. Le Dr Kalula réside actuellement au Canada où il s’est converti en écrivain et éditeur (Editions Empreintes du passant).
Le 17 février 2019, j’envoie au Dr Ilunga, une vidéo réalisée par Dr Bombil Fataki Dercky sur le 7ème congrès international de l’Afmed- Unikin (Association des amis et anciens de la Faculté de médecine de l’Unikin) de novembre 2018. Voici sa réaction : “Mon cher frère, Merci infiniment pour ce feuilleton de l’Afmed. Je l’ai suivi avec beaucoup d’émotion. Je me demande comment devenir membre de l’Afmed. Je tiens absolument à participer au prochain congrès. J’aurais ainsi l’occasion de me présenter en tant que doyen encore vivant”. Il devient membre de l’Afmed en ordre de cotisation en février 2019.
Après plusieurs échanges sur WhatsApp, il m’envoie des documents sur son parcours par mail le 14 mars 2019 à 20h07, il m’écrit : ” Mon très cher confrère, Comme convenu, je t’envoie en annexes quelques documents me concernant et aussi concernant la première promotion des médecins de Lovanium en 1961. J’espère que les jeunes médecins connaîtront notre histoire. Je suis un retraité de l’OMS depuis 1995 et j’habite en France à l’adresse suivante (…) ”
Le samedi 23 mars, le Dr Jacques Mangalaboyi, Président du congrès de l’Afmed et moi -même, vice-président, sommes reçus dans leur appartement par madame et monsieur Ilunga. Ces moments resteront inoubliables pour nous, c’est une page vivante de l’histoire de la RDC et de la Faculté de médecine de l’Unikin qui s’ouvrait en face de nous…Pour le sortir de l’anonymat (comme il le dit lui-même), il a été l’invité d’honneur du 9ème congrès international de l’Afmed-Unikin au mois de novembre 2019. Il a été reçu avec honneur par le Décanat de la Faculté de médecine dirigé à l‘époque par le doyen Kayembe Jean Marie, actuel recteur de l’Unikin, qui a pris l’initiative très louable, de l’immortaliser en baptisant un auditoire au nom de Félicien Ilunga. Le Président de l’assemblée nationale de l’époque, Aubin Minaku, a organisé à son domicile, une soirée à son honneur.
Le Doyen Dr Ilunga Félicien entre deux autres médecins, Dr Jacques Mangalaboyi et Dr Daniel Tonduangu
Le parcours exceptionnel de Dr Ilunga, mérite d’être gravé dans nos manuels d’histoire. Le bureau de l’Afmed et son comité directeur, le président honoraire du congrès de l’Afmed, le Dr Mangalaboyi Jacques, ont souhaité que les autorités de la République Démocratique du Congo rendent des hommages au Dr Félicien Ilunga Bitokwela. Notre demande a été entendue. A suivre.
Fait à Rosoy, le 6 avril 2023
Pour le bureau de l’Afmed
Dr Tonduangu Kuezina Daniel
Président
There is no ads to display, Please add some
À la Une
La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
There is no ads to display, Please add some