Politique
Haut-Katanga/Ouverture de la session ordinaire : Michel Kabwe invite les députés provinciaux à l’assiduité et à prioriser les intérêts de la population
Ouverture ce lundi 30 septembre 2024, à l’Assemblée Provinciale du Haut Katanga, de la session ordinaire essentiellement budgétaire. Un seul point à l’ordre du jour : Le discours solennel du président de l’Assemblée provinciale du Haut Katanga.
Dans son discours, le Président de l’Assemblée provinciale, Michel Kabwe, a rendu hommage au Président de la République démocratique du Congo, pour les efforts consentis dans la pacification de la partie Est de la RDC. Evoquant les grands dossiers ayant dominé l’actualité pendant les 3 mois des vacances parlementaires, Michel Kabwe déplore la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Lubumbashi et d’autres agglomérations de la province du Haut Katanga. Il a invité les services de sécurité à redoubler les efforts pour mettre fin à l’insécurité qui inquiète la population.
Sur le plan social, le numéro 1 de l’Assemblée provinciale s’indigne de la précarité de la situation sociale et économique avec le prix d’achat qui dépasse le coup de la vie de la population. Michel Kabwe Mwamba invite en outre l’exécutif provincial au paiement des agents et fonctionnaires de l’État.
S’agissant des actions parlementaires, le Président de l’Assemblée provinciale, place les intérêts de la population en avant-plan et appelle les députés provinciaux à plus d’assiduité pour la défense des problèmes qui affectent les 6 territoires et 3 villes de cette partie de la République.
” Cette session est essentiellement budgétaire. Soyons tous soudés pour permettre à l’exécutif de prendre en compte les intérêts de la population. Que le contrôle parlementaire soit rigoureux !“, conclut Michel Kabwe.
Joseph Malaba/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
Politique
La Circulaire N°001/UDPS/PP/SG/AKT/2024 : Une manœuvre politique démagogique déguisée sous le masque de la Souveraineté
Loin d’être un simple document administratif, la circulaire N°001/UDPS/PP/SG/AKT/2024, relative à la campagne de sensibilisation pour la révision de la Constitution du 18 février 2006, est un cri d’alarme déguisé à ce qui pourrait être qualifié d’un appel aux armes. En effet, ce texte, censé incarner les aspirations du peuple congolais, se révèle être une manœuvre politique insidieuse.
Il viserait à renforcer le pouvoir d’une élite déconnectée des réalités du pays. Premièrement, il est essentiel de rappeler l’hypocrisie flagrante qui se dégage de cette circulaire. Les dirigeants de l’UDPS, qui avaient naguère boycotté le référendum sur la Constitution, se présentent aujourd’hui en champions de sa révision. Cela soulève une question cruciale : pourquoi cette soudaine conversion ?
Serait-ce véritablement pour le bien du peuple, ou plutôt pour assurer la pérennité de leur pouvoir ? L’UDPS semble jouer à un jeu dangereux, oscillant entre le besoin de légitimité et la volonté d’imposer une vision politique qui lui est propre. L’argumentation selon laquelle la Constitution actuelle a montré ses limites dans l’exercice du pouvoir public est un euphémisme.
En réalité, la Constitution de 2006 a été le reflet des aspirations d’une nation en quête de démocratie, et non un simple outil pour faciliter la gouvernance d’un parti au pouvoir. En invoquant le testament d’Etienne Tshisekedi, l’UDPS se drape d’une légitimité historique tout en ignorant les promesses non tenues et les espoirs déçus qui pèsent sur ses épaules.
C’est un affront à la mémoire de ceux qui ont réellement œuvré pour la démocratie en République Démocratique du Congo. Rosy Mukendi Tshimanga, Thérèse Déchade Kapangala Mwanza, Sindika Dokolo, Armand Tungulu et tant d’autres doivent se poser des questions dans l’au-delà. L’urgence affichée dans la circulaire est suspecte. Qu’est-ce qui justifie une telle précipitation ?
Est-ce réellement une nécessité populaire ou une simple manœuvre pour détourner l’attention des échecs retentissants de l’UDPS en matière de gouvernance ? La mobilisation des bases, présentée comme une priorité, ressemble davantage à un appel à la propagande qu’à une véritable dynamique citoyenne. Les « combattants » sont invités à défendre une révision constitutionnelle.
Le problème est que cette dernière, loin d’être un acte de démocratie participative, pourrait bien s’apparenter à une tentative de faire taire les voix dissidentes et de verrouiller le système. Cette circulaire semble ignorer un aspect fondamental : la participation citoyenne. Un processus de révision constitutionnelle ne devrait pas être une affaire de parti, mais une préoccupation collective.
Or, l’UDPS semble vouloir imposer sa vision sans véritable consultation des Congolais, comme si le peuple n’était qu’un accessoire dans ce grand théâtre politique. La circulaire N°001/UDPS/PP/SG/AKT/2024 est un document révélateur des dérives d’une élite politique qui, une fois au pouvoir, semble plus soucieuse de préserver ses intérêts que de servir le peuple.
Au lieu de favoriser une véritable révision démocratique et participative, l’UDPS semble vouloir renforcer son emprise sur un pays déjà meurtri par des décennies de mauvaise gouvernance. L’alerte est lancée : ne laissons pas l’histoire se répéter. Le peuple mérite mieux qu’une révision constitutionnelle dictée par des intérêts partisans. Nous devons exiger une réelle prise en compte de nos voix et de nos aspirations.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
There is no ads to display, Please add some