À la Une
Génie Militaire : L’adjudant Mayamba Tsoki « Femme noire » appelle les jeunes filles à rejoindre les FARDC pour défendre l’intégrité du pays

Âgée d’une vingtaine d’années, Mayamba Tsoki est une militaire qui vient d’être promue, fin 2022, au grade d’adjudant. Née d’une famille modeste, cette jeune dame embrasse l’armée en 2017 alors âgée de 19 ans.
C’était trop difficile, quoi que son aspiration profonde. » En 2017, je me suis résolue de m’enrôler dans l’armée. Comme tout enfant, je devais partager cette information à mes parents. Malheureusement, personne n’était d’accord. Mon père et ma mère s’étaient farouchement opposés à ma décision parce que pour eux, ce serait la voie royale d’y laisser la peau à fleur d’âge », a-t-elle déclaré, d’entré de jeu, lors de notre interview.
Parce que déterminée, elle a passé outre le refus de ses parents et est allée s’enrôler. Elle débute avec la formation des sous-officiers de 3 ème classe pour une année dans le Haut-Katanga.
Puis vint la seconde étape de sa formation d’une durée d’une année encore à Kinshasa sur la logistique militaire, plus précisément la mécanique générale.
Pour faire complet, elle embrasse la troisième étape de sa formation à Likasi toujours dans le Haut-Katanga.
« La troisième étape de ma formation, je l’ai passée dans la province du Haut-Katanga à Likasi pour une durée de 9 mois. Celle-ci était basée sur le génie militaire. Il était question de savoir comment manipuler et désamorcer des bombes classiques et les mines souterraines. En gros, il s’agit du génie combat », précise-t-elle.
C’est après la troisième étape de sa formation initiale, comme l’exige le métier, qu’elle est affectée, la même année (2020), au corps du génie militaire situé dans la commune de Kintambo à Kinshasa aux encablures de la rivière et du pont Makelele.
« En 2020, après la troisième étape sanctionnant la fin de ma première formation militaire, je suis affectée au corps du génie militaire de Kinshasa où je travaille jusqu’à ce jour », ajoute-t-elle.
N’ayant pas encore été au front, l’adjudant Mayamba dit n’avoir aucun mauvais souvenir depuis qu’elle est militaire, si ce n’est que des bons qui sont innombrables.
« Des bons souvenirs, j’en ai à revendre et malheureusement je ne saurais pas tout décliner. Au moins, ce que vous devez retenir est que grâce à l’armée, là où j’étais humiliée dans la vie civile, aujourd’hui je suis considérée et respectée. Également grâce à l’armée, j’ai découvert le Congo profond, presque toutes les provinces de mon pays », se réjouit-elle.
Originaire de l’actuelle province de Kwango, Mayamba passe aussi son temps sur le réseau social Tiktok où elle est suivie par plus de 10 K et ayant enregistré plus de 34.8 K de followers.
Pour elle, le Tik Tok n’était qu’un passe temps. Une façon de se défouler et de réjouir ses followers, jusqu’à ce qu’elle soit surprise par un témoignage à couper le souffle.
» C’est en 2021 que j’ai découvert Tik Tok et j’ai créé mon compte, @mayambafemmenoire. C’était juste pour me défouler et passer le temps. J’ai eu l’idée de publier mes vidéos en tenue militaire. J’étais loin de savoir que mes petites vidéos capsules inspiraient autant les jeunes filles pour rejoindre l’armée », a-t-elle dit. Puis d’ajouter : « c’est après un bon moment qu’une jeune fille m’écrit sur WhatsApp pour me dire que je l’ai beaucoup inspirée et qu’aujourd’hui, elle est en formation militaire. Je vous dis que j’avais des larmes aux yeux de savoir que grâce à mes activités virtuelles sur Tik Tok, je pouvais contribuer à la mobilisation de mes congénères et influencer ma génération ».
Pour ceux qui pensent que l’armée est un service réservé uniquement aux désœuvrés et agrégats sociaux, l’adjudant Mayamba estime que c’est méconnaître ce service. Pour elle, l’armée est l’un des rares services les mieux organisés du pays. En son sein, dit-elle, l’on trouve la crème intellectuelle et ce, dans tous les domaines de la vie.
« L’armée est un service très bien organisé qui regorge des ingénieurs et des médecins, par exemple. Elle regorge la crème des crèmes. C’est méconnaître ce service si on dit que c’est un refuge des agrégats sociaux », a expliqué l’adjudant Mayamba.
Joignant sa voix à celle du Président de la République, cette passionnée de la vie militaire appelle les jeunes à s’enrôler massivement dans l’armée pour défendre l’intégralité de la patrie.
« Je profite de l’occasion pour joindre ma voix à celle du Président de la République et je demande à mes congénères jeunes à s’enrôler dans l’armée pour qu’ensemble puissions défendre l’intégrité de notre partie. Notre pays est agressé, nous le savons. C’est ici le lieu de rassurer le Chef de l’État que nous sommes derrière lui et nous allons tout donner, même nos vies, en sacrifice pour ne pas perdre même pas un centimètre de nos frontières », a-t-elle rassuré.
Dévouée à l’œuvre de Dieu, Mayamba Tsoki « Femme noire » dit confier son avenir entre les mains de l’Eternel. Qu’il s’agisse du mariage ou de la promotion professionnelle, elle reste confiante que son Dieu agira car la Bible déclare qu’il y a un temps pour tout.
Interview réalisée par Molende MUTEBA
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Bruxelles : » Lumumba, le retour d’un héros » en avant-première le jeudi 8 juin au cinéma Vendôme à Ixelles

Film documentaire de Benoît Feyt, Dieudo Hamadi et Quentin Noirfalisse, » Lumumba, le retour d’un héros » sera présenté en avant-première le jeudi 8 juin au cinéma Vendôme dans la commune d’Ixelles ( Bruxelles/Belgique).

En effet, il y a un an, la Belgique a organisé une cérémonie officielle en l’honneur du héros congolais de l’indépendance et premier ministre Patrice Lumumba, assassiné en 1961.
A en croire le synopsis, 61 ans après son assassinat, Patrice Lumumba retourne en République démocratique du Congo. Ou, comme le dit un de ses enfants, le Congo rentre au Congo. Lumumba a été assassiné avec deux de ses plus proches collaborateurs, en pleine guerre froide et durant la vague des indépendances africaines. Seule une dent semble avoir survécu au passage de leurs corps dans l’acide, acte commis par un officier de police belge dénommé Gérard Soete.
Dissous dans de l’acide, le corps du héros de l’indépendance congolaise n’a jamais été retrouvé. Il a fallu plusieurs décennies pour découvrir, en 2016, que des restes humains avaient été conservés en Belgique. L’ancien policier belge Gérard Soete, qui avait activement participé à l’élimination de Patrice Emery Lumumba, brise le secret et s’en vante dans les médias.
En 2000-2001, une commission d’enquête parlementaire « a conclu que le gouvernement belge avait fait manifestement peu de cas de l’intégrité physique de Patrice Lumumba et qu’après son assassinat, ce même gouvernement a délibérément répandu des mensonges sur les circonstances de son décès ».
Jusqu’ici, son meurtre et ceux d’Okito et Mpolo demeurent impunis.
Né le 2 juillet 1925, à Onalua (localité située dans l’actuelle province du Sankuru, dans le centre de la RDC), dans ce qui est alors le Congo belge, Patrice Emery Lumumba, de son vrai nom de son vrai nom Elias Okit’Asombo, était issu d’une famille plutôt modeste, mais a reçu très tôt une éducation solide dans les écoles missionnaires chrétiennes lui permettant ainsi de se forger une forte personnalité.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some