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Football : la dette de la Gecamines à NB Mining Africa paralyse le St Eloi Lupopo
Dans un communiqué du club parvenu à CONGOPROFOND.NET, ce vendredi 12 juin 2020, le Football Club Saint Eloi Lupopo compte organiser une marche pacifique à Lubumbashi dans les prochains jours.
Cette manifestation aura pour point de chute le gouvernorat de la province du Haut-Katanga où les manifestants iront solliciter l’implication personnelle du chef de l’exécutif provincial, le gouverneur Jacques Kyabula Katwe, dans l’exécution du paiement de plusieurs millions de dollars américains que la Gecamines devrait payer à la société minière – NB MINING AFRICA – le sponsor officiel du club jaune et bleu de la capitale cuprifère, à en croire ce communiqué.
Malgré les mesures de confinement dues à la pandémie de COVID-19, FC Lupopo précise qu’au cas où la marche est confirmée, cette dernière se déroulera, dans le respect strict des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.
En rappel, le Football Club Saint Eloi Lupopo constate depuis peu que son sponsor officiel – NB MINING AFRICA – présente des difficultés de trésorerie, chose qui ne lui permet pas d’honorer ses engagements à l’équipe.
Dans un rapport transmis à la direction des cheminots par NB MINING AFRICA, il est indiqué que ces soucis financiers sont dus au simple fait que la GECAMINES qui lui doit plusieurs millions de dollars américains, n’a pas encore payé. Et suite à cet état des choses, les travaux de modernisation du stade de la victoire sont arrêtés pendant que tous les Lumpas rêvent de voir leur équipe livrer ses matches dans ce stade, situé sur l’avenue du 30 juin.
Lupopo dit que cette situation plonge les familles des salariés de l’équipe dans une détresse sociale sans précédent pendant cette période difficile provoquée par la COVID-19.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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