K-WA Advertising

Connect with us

À la Une

Fin 10ième épidémie d’Ebola au Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri : l’Evêque de Butembo-Beni partagé entre joie et vigilance

Published

on

Quelques heures après la déclaration de la fin de la maladie à virus d’Ebola au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri, ce jeudi 25 juin par le ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, l’Evêque du diocèse de Butembo-Beni a exprimé sa joie mais appelle la population à la vigilance.

Dans une interview accordée à la radio Moto Butembo-Beni-(RMBB), Mgr Sikuli Paluku Melchisédech se réjouit mais nuance que la parole du ministre, n’est pas celle de l’évangile.
« Le calicot est toujours là. Ce n’est pas parce que le ministre vient de parler que je vais l’enlever. Il va rester à l’entrée de mon évêché et parce que cela aussi est une invitation à tous les fidèles à rester vigilants. La parole du ministre n’est-ce pas automatiquement pour dire qu’on peut attester que plus rien ne se passera. Lui-même a dit, nous sommes à 11ième…Est-ce qu’on va chaque fois compter de 11, non ! Peut-être, qu’on n’a pas tout dit sur cette maladie à virus Ebola. Comment pouvait-elle réapparaître tout comme d’autres maladies ordinaires la malaria », a opiné le pasteur de l’Eglise de Butembo-Beni.

Pour lui, le ministre, en le disant, ne veut pas dire que le risque est minimisé, une surprise désagréable peut même surgir. Mgr Paluku Sikuli Melchisédech tout de même s’est réjoui de la fin de cette épidémie.
« Je me réjouis, nous sommes heureux. Nous qui avons vécu l’expérience de l’Ebola, je comprends qu’ils ont capitalisé toutes les mesures, les recommandations difficiles à appliquer et aujourd’hui eux-mêmes le disent, pour l’Ebola, nous avions été peut-être un peu mais cette fois-ci avec ce que nous apprenons par les médias, personne ne pourrait résister », a-t-il laissé entendre.

Durant cette épidémie, l’Evêque du diocèse de Butembo-Beni s’est investi dans la sensibilisation des fidèles en initiant la campagne : « Famille sans Ebola », « Ebola, pas chez moi !».

3463 cas de cette maladie avaient été notifiés dont 3317 confirmés et 146 probables dont 2277 personnes mortes pendant que 1171 s’en sont sorties guéries.

C’est le diocèse de Butembo-Beni qui a été fortement touché par cette épidémie déclarée le 1er août 2018.

Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

À la Une

Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

Published

on

Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte