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Education

ESU : Les points sexuellement et politiquement transmissibles n’ont pas droit de cité dans les Universités et Instituts Supérieurs Catholiques, dit l’Abbe Santedi Kinkupu

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« Les points sexuellement transmissibles (PST) et politiquement transmissibles (PPT) ne doivent pas avoir place dans les Universités et Instituts Supérieurs Catholiques », a déclaré le Recteur de l’Université Catholique du Congo (UCC), l’abbé Léonard Santedi Kinkupu, à travers son mot de remerciement à la clôture du colloque de l’Association des Universités et Instituts Supérieurs Catholiques au Congo (ASUNICACO), le samedi 04 mai 2024, sous le thème : « L’enseignement supérieur catholique au service du développement humain intégral ». Il prône, par contre, une éducation de qualité au profit de la jeunesse congolaise.

« Le développement du thème choisi pour notre Colloque nous a permis de voir combien l’éducation est un chantier très complexe, un chemin crevassé, pierreux, rocailleux et zigzaguant, mais sans éducation rien de bon ne peut être fait. Je pourrais même dire que l’éducation est le nouveau nom du développement. Mais il faut souligner que la qualité de l’éducation ou l’éducation de la qualité, est celle qui milite sur l’harmonie entre science et conscience, et souligne le primat de l’éthique », a-t-il indiqué.

Et de marteler : « Comme ASUNICACO, nous avons le sacré devoir de continuer à conjuguer nos efforts pour en faire notre cheval de bataille. La transfiguration de notre société défigurée par les antivaleurs, exige une éducation multidimensionnelle, basée sur des valeurs à la fois spirituelles et éthiques, des valeurs scientifiques, écologiques, civiques, des valeurs politiques, économiques et technologiques. C’est un très grave devoir pour nous de donner à notre jeunesse une formation complète. Prenons conscience de ce très grave devoir ».

Signalons que la recrudescence des antivaleurs, selon les membres de cette association, notamment la corruption, la malhonnêteté, le tribalisme couplé du népotisme, la tricherie, etc., les a poussés à jeter un regard rétrospectif, à travers ce colloque, sur le système éducatif du passé précolonial, colonial et postcolonial et ce, en vue d’évaluer l’apport des Universités et Instituts Supérieurs Catholiques à la formation intégrale de la personne humaine.

Pendant trois jours, soit du jeudi 02 au samedi 04 mai 2024, ces conférenciers venus des Etablissements Catholiques de la RDC, dans le but d’apporter leur contribution à l’émergence d’une élite acquise à la haute culture scientifique et imprégnée de grandes valeurs inspirées par l’Evangile, ont engagé des débats sur quatre axes, à savoir : Identité et mission des Universités et Instituts supérieurs catholiques ; Organisation, viabilité et politique de recherche des Universités catholiques ; Enseignement catholique et défis environnementaux, technologiques et éthiques ; et enfin, Enseignement catholique, recherches et service à la communauté.

Satisfait du travail réalisé par ses pairs lors de ce colloque, le Président de l’ASUNICACO et Recteur de l’Université Catholique du Congo (UCC), l’abbé Léonard Santedi, a émis le vœu de voir ce travail en réseau se renforcer au fil des années et constituer un modèle de collaboration entre les Universités.

«Au regard du chemin parcouru ensemble, des épreuves bravées et prouesses réalisées dans une étroite collaboration, les Universités et Instituts Supérieurs Catholiques au Congo sont en train d’écrire de belles pages de leur histoire qui peuvent constituer un modèle de collaboration interuniversitaire et inspirer d’autres Institutions d’enseignement supérieur. Qu’il est beau et merveilleux de voir des Institutions sœurs travailler en synergie, en syntonie, en symphonie et en toute sympathie, pour un idéal commun, utile et bénéfique à l’Eglise, à la Nation et à la société, … »

Bref, notons que les Universités et Instituts Supérieurs Catholiques, à en croire aux discours de leurs dirigeants, s’insurgent contre toute sorte d’antivaleurs qui gangrènent le système éducatif congolais. Ils veulent saisir le taureau par les cornes et s’investir à façonner un type d’homme nouveau, utile aussi bien à la société qu’à l’Eglise. D’où, la méritocratie est mise à l’avant-plan, les PST et les PPT ne doivent pas exister.

Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET.


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Vers un renouveau éducateur : L’avènement des examens hors session en RD Congo

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Dans le paysage mouvementé de l’éducation congolaise, l’édition 2023-2024 a marqué un tournant radical avec l’introduction des épreuves hors session pour les finalistes. Cette initiative, destinée à évaluer la prochaine génération d’étudiants cherchant à franchir les portes des études supérieures, suscite à la fois espoir et controverse au sein de la nation congolaise.

Alors que des milliers de jeunes se préparent à affronter ce défi académique de taille, l’avenir de la jeunesse congolaise semble suspendu à un fil tendu entre l’aspiration à l’excellence et les défis persistants du système éducatif. Les enjeux sont colossaux, les attentes élevées et les pressions considérables.

Cependant, au-delà de la simple évaluation des connaissances, ces épreuves hors session incarnent un symbole plus large de transformation et d’innovation. Elles remettent en question les normes établies et défient les conventions éducatives, ouvrant ainsi la voie à une réflexion profonde sur la pertinence et l’efficacité des méthodes d’évaluation traditionnelles.

En cette période cruciale, il est impératif de reconnaître l’importance de cette transition éducative et d’encourager un dialogue ouvert et constructif sur le rôle de l’éducation dans la société congolaise. Les examens hors session offrent une occasion unique de repenser nos priorités éducatives, de réimaginer nos méthodes d’enseignement et de renouveler notre engagement envers la jeunesse et son avenir.

Ainsi, tandis que les finalistes se préparent à affronter ce nouveau défi, que les autorités éducatives s’efforcent de garantir l’équité et la transparence du processus, et que la nation congolaise retient son souffle, il est clair que l’avènement des examens hors session marque le début d’une ère nouvelle et prometteuse pour l’éducation en République Démocratique du Congo.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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