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EPST/Nord-Kivu2: Dans la rue, les Inspecteurs menacent de boycotter les épreuves d’Examens d’Etat 2024

Controverse autour de la paie ou non de frais de participation à l’examen d’Etat édition 2024. Les membres du Syndicat des Inspecteurs de l’Enseignement au Congo/Noyau de Butembo, ont été dans la rue l’avant-midi de ce mardi 23 avril 2024 avant de chuter à l’hôtel de ville où ils ont déposé leur mémorandum adressé au ministre de tutelle.
Dans ce document, ceux-ci menacent de boycotter les activités de l’exetat édition 2024 si le gouvernement ne met pas les moyens à leur disposition.
En effet, il y a quelques jours, deux députés avaient annoncé que les élèves finalistes du Nord-Kivu ne payeront pas les frais de participation à ces épreuves certificatives nationales, vu que la province est dans une situation de guerre. Cette information avait d’ailleurs été corroborée par le gouverneur de province qui, peu avant, avait déjà fixé ces frais à 100.000 francs congolais.
Cette communication de ces deux élus nationaux de Butembo aux médias n’enchantent pas ces manifestants qu’ils qualifient « d’incendiaire » sans s’être donné la peine de se renseigner auprès des techniciens à la base, c’est-à-dire, l’Inspection principale provinciale de la province l’ESPT Nord-Kivu2 sur l’organisation administrative et matérielle de l’exetat ainsi que le budget y alloué.
À deux semaines de la passation des préliminaire de l’examen d’État, aucun frais n’a été mis à la disposition du service technique, déplorent ces Inspecteurs.
« Jusqu’au moment de la rédaction de ce memo, ni la lettre du gouverneur ni la démarche des députés nationaux n’ont produit aucun écho de la part du gouvernement central qui, par la voie administrative à travers nos chefs hiérarchiques, nous auraient déjà communiqué sa décision quant à cette sollicitation. En d’autres mots, aucun moyen n’a été mis à la disposition du service technique à plus au moins deux semaines de la passation parce que d’ici le 6 mai, ça sera la passation des épreuves alors qu’une bonne part du budget est consacrée aux travaux préparatoire », regrettent-ils.
Ainsi, ces inspecteurs craignent que ces épreuves nationales connaissent un désordre total, notamment le retard et autres si les fonds ne sont pas décaissés. Ils déclinent toute responsabilité des dégâts qui subviendront et menacent de boycotter les activités de l’exetat si rien n’est fait dans le plus bref délai pour ne pas compromettre l’avenir des élèves finalistes du Nord-Kivu.
De son côté, le maire de Butembo qui a reçu leur mémorandum, a promis le canaliser à qui de droit.
Dalmond Ndungo/Congoprofond.Net
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À Bruxelles, Tshisekedi tend la main à Kagame : Un appel audacieux pour la paix en RDC

Le 9 octobre 2025, à Bruxelles, le président congolais Félix Tshisekedi a lancé un geste diplomatique fort à l’endroit de son homologue rwandais, Paul Kagame, l’invitant à faire preuve de « courage » pour œuvrer ensemble à un apaisement durable dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans son allocution tenue lors d’un forum international, Tshisekedi a souligné que la paix entre la RDC et le Rwanda ne peut être imposée unilatéralement, mais doit être construite de concert. Il a notamment insisté sur la nécessité de dépasser les rancœurs historiques, de coopérer dans les secteurs de la sécurité et du développement, et d’engager un dialogue sincère pour restaurer la confiance mutuelle.
Ce rapprochement intervient dans un contexte tendu, marqué par des accusations mutuelles de soutien à des groupes armés dans la région des Grands Lacs, notamment dans l’Est congolais. L’appel de Tshisekedi à Kagame survient après des années de méfiance entre les deux États, et alors que la communauté internationale multiplie les initiatives de médiation.
Derrière ce geste se lit une stratégie politique : pour le président congolais, tendre la main au Rwanda, c’est aussi tenter de sortir du cycle de confrontation militaire, rouvrir la voie au dialogue régional et relancer des projets de coopération transfrontalière. Toutefois, la faisabilité de cette démarche sera jugée à l’aune des actes posés, et de la réponse que Kigali formulera à cette invitation.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET