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EPST – AFD : Tony Mwaba annonce la signature de la convention «Molakisi Telema»

En séjour en France où il participe à la 41e session de l’Assemblée générale de l’UNESCO, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), le professeur Tony Mwaba, en a profité pour avoir des échanges avec la directrice générale adjointe de l’Agence française de développement (AFD), Marie-Hélène Loison.
Les deux parties ont eu de fructueuses discussions autour des sujets de la formation initiale des enseignants et le processus de départ à la retraite des enseignants congolais. Tony Mwaba et Marie-Hélène Louison annoncent la signature de la convention « Molakisi Telema » pour début décembre prochain. Le projet sera financé à la hauteur de 10 millions d’euros, fait-on savoir.
Il convient de souligner que cette convention permettra de construire un Institut de formation aux métiers d’enseignement (IFME) à Mbanza-Ngungu dans la province du Kongo Central.
La signature de cette convention révèle combien le professeur Tony Mwaba Kazadi ne cesse de se battre dans le but de redorer l’image de l’enseignement en RDC, selon la vision du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net