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Environnement : ETEC sensibilise à la gestion de déchets pour assainir Kinshasa
En marge de la journée mondiale de l’Environnement, célébrée chaque année le 05 juin, l’asbl « Entre Terre et Ciel »(ETEC), grâce à l’appui de la BRACONGO, a organisé ce vendredi 10 juin à Kinshasa, un atelier de réflexion et d’échanges sur la gestion durable de déchets dans la ville de Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo.
Dans son discours de bienvenue, l’administrateur général de ETEC a fait savoir que l’année 2022 marque le cinquantième anniversaire de la conférence de Stockholm qui a conduit à la désignation de la date du 05 juin comme Journée mondiale de l’environnement par le programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) depuis 1973.
Il a indiqué que son asbl mène des actions en faveur de la sensibilisation à la préservation de l’environnement et de la gestion durable des déchets. Pour lui, l’atelier de ce jour aura été une « opportunité de débattre des sujets importants concernant la gestion des déchets et d’entamer le dialogue pour des résolutions durables ».
Deux panels ont été organisés. Le premier a tablé sur les mesures à prendre pour assurer la gestion durable des déchets à Kinshasa. Le deuxième s’est attardé sur les défis de recyclage des déchets.
Les panelistes se sont accordés sur le fait que la problématique de la gestion de l’environnement à Kinshasa est une question complexe qui demande l’implication de tous.
Pour le professeur Emmanuel Biey, chef du département de l’environnement à l’université de Kinshasa, l’Etat et la population ont tous des responsabilités dans le cadre de la gestion des déchets pour rendre Kinshasa vivable.
Prof Joséphine Ntumba de l’Université de Kinshasa et ancien cadre à la Raskin estime que le problème d’insalubrité à Kinshasa perdure à cause de manque de volonté politique des décideurs. Pour elle, « le problème ne trouve pas de solution à cause de manque d’un plan directeur dans ce secteur ».
Elle préconise l’implication des scientifiques (sociologues, anthropologues, chimistes, etc) pour réfléchir sur les solutions propices.
Émile Yimbu/CONGOPROFOND.NET
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Doha, le RDF/M23 et l’impatience des criminels qui donnent des leçons de ponctualité à sa victime
La scène prêterait à sourire si elle ne se déroulait pas sur fond de larmes et de sang versé dans l’Est de la RD Congo. À Doha, Bertrand Bisimwa, porte-voix d’une milice terroriste dont les mains sont souillées par des années de violence, se pose en diplomate contrarié, dénonçant avec une indignation feinte le “retard” de la délégation de Kinshasa.
C’est le monde à l’envers : l’agresseur, installé illégalement dans la maison de son voisin, s’étonne que ce dernier ne se précipite pas pour lui en offrir les clés. Cette mascarade, loin d’être une simple péripétie diplomatique, révèle la profonde duplicité du RDF/M23 et la justesse de la position congolaise : on ne négocie pas avec des terroristes sous la contrainte de leurs armes.
La sortie de Bertrand Bisimwa est un chef-d’œuvre de manipulation. En se présentant comme la partie lésée, patiente et vertueuse, le RDF/M23 tente d’opérer un renversement narratif aussi grossier qu’efficace. Il cherche à imposer l’idée que le conflit est une simple divergence entre partenaires égaux, où le gouvernement congolais ferait preuve de “mauvaise foi”.
Cette communication est calculée pour la consommation internationale, visant à délégitimer Kinshasa auprès des bailleurs et des médias peu informés. Pourtant, la réalité est têtue. Comme le soulignent avec justesse par les réactions sarcastiques de nombreux Congolais en ligne : “Les négociateurs de Kinshasa en retard à Doha ? C’est qu’ils doivent sûrement faire un détour par le Kivu pour constater les “actes de paix” du RDF/M23.”
Ce trait d’humour noir résume toute l’absurdité de la situation. Comment une délégation gouvernementale pourrait-elle se rendre sereinement à une table de négociation pendant que son interlocuteur, soutenu par Kigali, consolide ses positions militaires, pille les ressources et terrorise les populations ? La véritable “double posture” n’est pas celle de Kinshasa, mais bien celle du RDF/M23.
Qui brandit un rameau d’olivier à Doha pendant que ses combattants verrouillent le terrain par la force. Le gouvernement congolais est accusé de “discours belliqueux”. En réalité, il fait preuve d’une clarté et d’une cohérence qui manquent cruellement à ses détracteurs. La position de la RDC est simple, ferme et légitime : on ne négocie pas sous la menace des armes.
Se précipiter à Doha pour parapher un accord dans ces conditions reviendrait à acter un fait accompli criminel et à trahir les millions de Congolais victimes de cette agression. Cette attitude n’est pas de l’obstruction, mais du bon sens diplomatique et stratégique. Négocier avec un pistolet sur la tempe, c’est signer sa propre reddition. La question, posée avec une ironie cinglante par d’autres internautes, est on ne peut plus pertinente : “Le RDF/M23 s’étonne que Kinshasa ne court pas à Doha signer un papier avec des terroristes. Préférez-vous qu’on vienne avec les FARDC en renfort ?” Cette interrogation souligne l’alternative que le RDF/M23 et ses parrains refusent de voir : la voie diplomatique n’est viable que si elle est désarmée. La première condition à toute discussion sérieuse n’est pas la ponctualité des délégations, mais le retrait sans condition des positions illégalement occupées par les terroristes.
Tant que cette exigence minimale ne sera pas remplie, toute table de négociation ne sera qu’un théâtre où les criminels de guerre espèrent obtenir une amnistie pour leurs forfaits. L’impatience est un vice qui sied mal aux usurpateurs. L’impatience du RDF/M23 à Doha est le signe non pas de sa bonne volonté, mais de son arrogance. Elle traduit l’espoir de voir la communauté internationale faire pression sur la victime pour qu’elle capitule face à l’agresseur.
Le gouvernement de la RD Congo a donc raison de prendre son temps. Un temps précieux qui doit être utilisé pour consolider la capacité défensive des FARDC, dénoncer sans relâche le soutien rwandais au RDF/M23 sur toutes les tribunes internationales comme ne cesse de le faire Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement de la RDC, qui rappelle à tous une évidence : “La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas des marchandises négociables. La paix ne se construira pas sur un chantage armé, mais sur le respect du droit international et la restauration de l’autorité de l’État congolais sur l’ensemble de son territoire. Les criminels, si pressés qu’ils soient, devront apprendre à attendre. Mieux, ils devront apprendre à rendre les armes”.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
