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Dépôt du programme de Gouvernement Suminwa à l’Assemblée nationale

La première ministre Judith Suminwa a déposé ce samedi 8 juin 2024, Au palais du peuple, entre les mains du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe.
Il convient de savoir que le Programme d’Actions du Gouvernement Suminwa couvrira la période de 2024 à 2028 et se fonde sur les six engagements du Chef de l’Etat, sur des initiatives pour faire face aux urgences et sur le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) en cours de finalisation.
« Notre ambition est de bâtir au cœur de l’Afrique un État plus uni et mieux sécurisé avec une économie plus diversifiée et compétitive et parvenir à une société plus juste pour un développement durable. Je ne vais pas ici vous dévoiler l’ensemble du programme d’actions du gouvernement, mais il faut noter que le cadre stratégique de planification de ce document est structuré en six piliers qui reflètent les six engagements du Président de la République. Ces piliers permettront par leur synergie et leurs effets complémentaires cumulatifs de consolider les acquis du premier mandat du Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et d’accélérer le développement économique et social de la République Démocratique du Congo, » a déclaré la Première ministre Judith Suminwa Tuluka devant les élus de la majorité parlementaire.
Il sied de signaler que Judith Suminwa Tuluka était accompagnée de certains des membres de son gouvernement, notamment Jacquemain Shabani Lukoo VPM, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service public, Ève Bazaiba, ministre d’État, ministre de l’Environnement et Développement durable, Kizito Pakabomba, ministre des Mines, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, et d’autres.
Elyane Mukuna/congoprofond.net
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita