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Décès, ce mercredi, d’Amobé Mévégué, journaliste vedette de la musique sur RFI

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Le journaliste présentateur des émissions musicales sur RFI, Amobé Mévégué, est décédé ce mercredi 8 septembre 2021.

L’annonce de son décès a été faite sur sa page Facebook.

« C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons qu’Amobé est parti rejoindre ses ancêtres.
Il laisse derrière lui un grand vide., » a-t-on écrit.

Il s’est récemment rendu dans son pays natal, le Cameroun, pour assister aux obsèques de sa mère décédée.

« Hommage dans mon village Nkolbogo à proximité de Yaoundé en pays Eton, Fang, Beti du Kamerun.
Infinie gratitude à toi Madame « Patriarche », Mévégué née Ebogo, pour l’amour absolu que tu as donné à TOUS tes enfants.
Ton fils Amobé, » avait il écrit sur sa page le 22 août dernier.

*Enfance et formation*

Né au Cameroun en 1968, Amobé Mévégué arrive en France à l’âge de cinq ans. Diplômé d’un DEUG de communication et d’une licence d’études cinématographiques, il poursuit sa formation au Conservatoire libre du cinéma français de Paris (promotion 92/94). À cette époque, il travaille pour plusieurs radios africaines et antillaises (Tabala FM, Tropic FM, Media Tropical). Il réalise aussi des courts-métrages.

*Carrière*

Dès le milieu des années 1980, il fait figure de pionnier en prenant part à l’aventure de Tabala FM, première radio africaine établie en France. C’est là qu’il déploie sa passion pour le journalisme essentiellement autour des questions de développement durable.

À partir de 1994, il produit Plein Sud, aujourd’hui encore la plus ancienne émission quotidienne diffusée pour plus de 45 millions d’auditeurs, sur les ondes de Radio France Internationale.

En 1996, en parallèle à ses activités chez RFI, il coproduit Africa Musica, le premier hit-parade des musiques africaines. Cette émission est diffusée sur le réseau des chaînes de télévisions nationales d’une trentaine de pays d’Afrique grâce à CFI (Canal France Internationale).

En 1998, sur MCM Africa, il invente avec Myriam Seurat, le premier talk-show quotidien de la diversité. La même année alors PDG de la société MVG, c’est aux côtés de son ami le célèbre journaliste ivoirien Joseph Andjou, qu’il produit pour Canal+ le film documentaire « Abidjan on dit quoi » autour du thème de l’humour ivoirien.

En 2000, il crée le magazine de presse écrite Afrobiz tiré à 50 000 exemplaires, ainsi que le site associé Afrobiz.com.

À partir de 2002, et pendant quatre saisons sur TV5Monde, pour l’émission Acoustic, il reçoit sur son plateau les plus grands noms de la musique internationale.
Depuis 2010, il anime le journal de la culture musique de la chaine d’information internationale France 24.

Depuis 2014, Amobé Mévégué anime, aux côtés de Lise-Laure Etia et de Christian Eboulé, le magazine mensuel Africanités dédié au continent africain et à tous les Africains qui rayonnent à travers le monde. Cette émission aborde les grands thèmes de société et la culture au sein de débats avec un invité fil rouge.

Dirigeant de média depuis la création du magazine Afrobiz, il est aujourd’hui à la tête de la chaîne de télévision panafricaine Ubiznews, disponible en Afrique sur le bouquet canal satellite, et en France sur le cable.

Engagement social

Pendant de longues années, par son engagement il a soutenu et promu de nombreuses initiatives en Afrique et dans la Caraïbe. Dès 1992, il crée l’association Paz une tune en création au sein de laquelle, il impulse de nombreux projets à vocation culturelle et sociale. Cet engagement se concrétise notamment par la création en 2004 de FAMOUS, le festival afro-asiatique des œuvres universelles de solidarité. Cette association qui a changé de dénomination, est désormais intitulée l’académie du plus beau rêve africain AMOBADAY, qui signifie Amobé Most Beautiful African Dream Academy for the Youth. Son but est de réaliser les rêves des porteurs de projets. Sa première grande opération s’est déployée à Libreville au Gabon.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET

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Grossesse à l’école : Faut-il exclure ou accompagner ? La RDC face à une réalité dérangeante !

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Ce lundi 14 juillet 2025, une note circulaire du Secrétaire Général intérimaire à l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Alexis Yoka Lapulimangu, a ravivé un débat sensible dans les milieux scolaires congolais : les élèves enceintes doivent-elles être maintenues à l’école ou exclues ?

Dans sa correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l’éducation, Alexis Yoka Lapulimangu insiste sur le droit des filles enceintes à poursuivre leur scolarité, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière d’éducation inclusive et d’égalité des genres.

« Aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d’une grossesse, » précise-t-il dans sa note. Et d’ajouter : « Les abandons scolaires liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir des filles et renforcent les inégalités. »

Des réactions mitigées sur le terrain

La décision, largement relayée sur les réseaux sociaux, suscite depuis lors une vague de réactions. Si certains saluent une avancée dans la protection des droits des jeunes filles, d’autres y voient une légitimation implicite d’un problème moral et éducatif plus profond.

À Kinshasa, plusieurs chefs d’établissements confirment qu’en pratique, les écoles congolaises n’excluent pas systématiquement les filles enceintes. Mais ces situations sont souvent gérées discrètement. « Chaque année, mon école enregistre des cas de grossesse chez les élèves. Celles qui abandonnent le font par honte ou sous pression familiale. Les plus courageuses, surtout les finalistes, terminent leur parcours sans être inquiétées », confie un chef d’établissement de la commune de Kisenso.

Alors pourquoi une telle circulaire si la tolérance est déjà la norme ? Pour certains observateurs, la décision officielle expose un malaise éducatif et sociétal. Des voix s’élèvent pour dénoncer « l’immoralité » d’une élève qui tombe enceinte alors qu’elle est censée être mineure. D’autres pointent du doigt les enseignants ou les adultes qui profitent de leur position d’autorité pour abuser des jeunes filles.

Entre inclusion, prévention et responsabilités partagées

La loi-cadre N°14/004 du 11 février 2014 sur l’Enseignement National en RDC prône l’éducation pour tous. Cela implique, entre autres, de garantir l’accès à l’éducation aux filles mères, aux orphelins, aux déplacés ou encore aux personnes vivant avec un handicap. Dans ce contexte, interdire aux jeunes filles enceintes de poursuivre leur scolarité serait contraire à cette vision inclusive.

Mais cette inclusion soulève d’autres questions :

– L’école doit-elle seulement accueillir ou aussi prévenir ?

– Comment mieux encadrer les élèves pour éviter les grossesses précoces ?

– Quelle est la part de responsabilité des familles, des enseignants et de la société dans son ensemble ?

Le phénomène des grossesses en milieu scolaire n’est pas toujours lié au cadre scolaire lui-même. Bien souvent, ces situations surviennent dans les milieux de vie des élèves, en dehors de l’école, mettant les établissements devant le fait accompli. Cependant, les établissements sont aussi appelés à accompagner ces jeunes filles au lieu de les stigmatiser, tout en renforçant l’éducation sexuelle et civique.

Des dispositifs d’accompagnement possibles

Dans plusieurs pays, la prise en charge des élèves enceintes s’accompagne d’un encadrement spécifique :

– Des aménagements d’horaires pour les consultations médicales,

– Un suivi psychologique,

– La possibilité de suivre les cours à distance ou de reprendre les cours après l’accouchement grâce à des programmes adaptés.

Ces alternatives permettent d’éviter la déscolarisation, dont les conséquences peuvent être dramatiques : précarité, exclusion sociale, vulnérabilité accrue pour la jeune mère et son enfant.

Conclusion : Un débat entre éthique, éducation et pragmatisme

Loin d’être une simple question administrative, le maintien des filles enceintes à l’école touche aux valeurs, à l’éducation et à l’avenir de la société congolaise. Faut-il prioriser l’inclusion, même dans des situations délicates ? Ou doit-on redouter les effets pervers d’un message perçu par certains comme une banalisation de comportements jugés contraires aux normes morales ?

Une chose est certaine : la prévention, le dialogue avec les familles et un encadrement responsable restent les clés pour faire face à ce phénomène sans condamner l’avenir des jeunes filles concernées.

Jules Kisema Kinkatu & Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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