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Décentralisation : F. Tshisekedi déplore le spectacle désolant des provinces

Garant du bon fonctionnement des institutions de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi a ouvert ce mercredi 11 décembre 2019 à l’hôtel Pullman à Kinshasa/Gombe les travaux du deuxième forum national sur la Décentralisation. Ces assises se tiennent 12 ans après le 1er forum qui était, en réalité, un forum de conception ayant débouché sur des axes qui devaient être mis en œuvre pour traduire cette réforme.
À cette occasion, le numéro 1 Congolais a dans son discours déploré le spectacle désolant dans les provinces, où les intérêts politiques d’individus tentent de déstabiliser ces entités. Allusion, certainement, faite aux intrigues du KONGO CENTRAL et de L’ITURI où les gouverneurs viennent d’être destitués sur fond de plusieurs analyses non conformes à l’arsenal juridique congolais.
« Nous ne devons pas oublier les attentes de notre peuple. C’est ça le peuple d’abord », a-t-il interpellé.
Dans la même lancée, Félix Antoine Tshisekedi a rassuré que la caisse nationale de péréquation, l’une des dispositions constitutionnelles non appliquées mais prise en compte dans le Projet du bugdet 2020, jouera pleinement son rôle dès l’année prochaine. Cette caisse, a-t-il fait savoir, va démarrer son programme à partir du mois de janvier parce que le budget en discussion au niveau du Parlement, va devoir retenir 10% du budget national et va aider les provinces et les ETD, par solidarité nationale, à avoir une sorte d’équilibre de développement.
Cette fois-ci, note-t-on, près de 600 participants venus de toutes les provinces du pays et des experts prennent part aux travaux du 2ème Forum national sur la décentralisation (Du 11 au 14 décembre 2019) qui va s’appesantir sur les deux axes qui constituent toute décentralisation, à savoir : le transfert des compétences et le transfert des ressources.
D’après les organisateurs, les 2èmes assises sur la décentralisation en RDC donneront lieu à la mesure de l’impact de la réforme sur le développement des provinces et des entités territoriales décentralisées avec les élections qui ont eu lieu deux fois au niveau des provinces.
« Nous aurons à nous interroger si ces élections se passent bien. On a décrié par ci par là le phénomène de la corruption. Il est important de savoir si les dirigeants à ce niveau-là, sont issus des processus entachés ou de processus corrigeables. Et nous avons cette question récurrente de l’instabilité au niveau des provinces, des élections au niveau local et urbain non encore tenues, la question du découpage avec les15 nouvelles provinces et les Cours d’appel, des parquets généraux pratiquement décentralisés » a indiqué le ministre d’Etat Azarias Ruberwa.
Autre préoccupation, c’est celle de la gouvernance locale.
« Nous allons vérifier pour savoir si la décentralisation a apporté plus de qualité en matière de gouvernance ou si on fait du sur place. On va évaluer tous ces aspects y compris au niveau de l’administration, la fonction publique provinciale, etc. », a souligné Azarias Ruberwa Maniwa.
C’est ainsi qu’il a exprimé le vœu de voir le pays repartir sur de nouvelles bases. Et l’optique est de maintenir des évaluations régulières,
« Car le pays ne va pas se développer autrement que par une forte décentralisation avec des mécanismes de contrôle », a-t-il conclu.
À titre de rappel, la première décentralisation, s’était illustrée vers les années 1988 lorsque le Kivu a dégagé trois provinces dont le Nord, le Sud et le Maniema. Avec la Constitution modifiée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certaines articles de la Constitution du 18 février 2006, fixe les trois niveaux de l’exercice du pouvoir, à savoir : le niveau central, le niveau provincial et le niveau des entités territoriales décentralisées (ETD). Et ces ETD dans le cadre de la législation, ce sont les villes, les communes au niveau plus local, au niveau de la base, il y a les secteurs et les chefferies.
Cependant, reprenant une des résolutions de la Conférence nationale souveraine qui ramenait les provinces de 11 à 26, ce mode de gestion s’est avéré être le plus approprié. Par contre, les entités déconcentrées qui sont restés dans le domaine de la territoriale sont le territoire, le groupement et le village. ‘’Le législateur a donc voulu fixer le développement à travers l’exercice du pouvoir au niveau central, de la province et des ETD‘’.
MWAMBA MWAKAMU CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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M23/AFC et Kinshasa en pourparlers à Doha : Vers une trêve à l’Est de la RDC

Après une longue série d’échanges sans résultats à Doha, au Qatar, entre la délégation du M23/AFC et celle du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), un espoir de paix semble enfin poindre à l’horizon, notamment dans la partie orientale du pays.
À l’issue des discussions de ce mercredi 23 avril entre les deux parties, sous la médiation du gouvernement qatarien, un communiqué signé par le chef de la délégation gouvernementale, Papy Mbuyi Kanguvu, a été rendu public. Ce document marque un tournant : une volonté commune a été exprimée pour mettre fin à l’hémorragie de la guerre dans l’Est de la RDC.
Lue ce mercredi 23 avril 2025 sur la chaîne nationale, cette déclaration acte un engagement ferme entre les deux parties en faveur du retour à la paix. Il y est question d’une cessation immédiate des hostilités, du rejet des discours de haine et d’intimidation, et d’un appel aux communautés locales à respecter ces engagements. Une trêve est également envisagée afin de permettre l’instauration d’un cessez-le-feu effectif.
Les signataires conviennent de respecter ces engagements comme préalable à un dialogue constructif, censé s’attaquer aux causes profondes de la crise et définir les modalités de sortie du conflit dans les territoires de l’Est de la RDC. Ce dialogue vise à instaurer une paix durable, tant au niveau national que régional.
Par ailleurs, les représentants du gouvernement et du M23/AFC se sont engagés à respecter immédiatement ces engagements, tout au long des pourparlers en cours.
Dans cet élan, les deux parties appellent le peuple congolais, les leaders religieux et les médias à soutenir les efforts en faveur de la paix.
Cette déclaration commune intervient dans un contexte où certaines zones de la RDC restent confrontées à des violences et à une agression persistante.
Ci-dessous, l’intégralité du communiqué du gouvernement congolais
Joseph Malaba/Congoprofond.net