Société
Crise humanitaire au Nord-Ubangi : Plus de 20 000 réfugiés centrafricains en pénurie alimentaire au camp d’Inke
Le camp de réfugiés d’Inke, situé à environ 45 kilomètres de Gbadolite dans la province du Nord-Ubangi, est le théâtre d’une crise humanitaire préoccupante. Plus de 20 000 réfugiés centrafricains y vivent aujourd’hui dans des conditions précaires.
Depuis près de quatre mois, les locataires du camp d’Inke sont privés d’assistance alimentaire sans explications officielles de la part des partenaires humanitaires en charge de leur accompagnement. Cette pénurie alimentaire a un impact direct sur les conditions de vie des réfugiés, notamment sur les enfants, les personnes âgées et les plus vulnérables.
Des témoignages concordants font état d’une recrudescence de cas de malnutrition, en particulier chez les enfants. « Plusieurs d’entre eux sont déjà morts faute de soins et de nourriture », rapportent des sources humanitaires locales.
Les personnes du troisième âge, quant à elles, peinent à résister face à l’absence d’assistance alimentaire, dans un contexte où les services sociaux sont quasiment inexistants.
Selon les témoignages recueillis dans le camp, « les conséquences de cette rupture de l’assistance sont dramatiques : Des cas de malnutrition sévère sont signalés parmi les enfants, dont certains ont perdu la vie faute de soins adaptés. Les personnes âgées et les vulnérables sont particulièrement touchées par cette crise humanitaire inquiétante, ne disposant ni de nourriture suffisante moins encore l’accès à des soins médicaux de première nécessité « .
« Nous vivons comme si nous n’existions plus. Les enfants meurent, les femmes pleurent, et personne ne nous vient en aide. Nous demandons juste à survivre », confie une mère de famille rencontrée dans le camp ce dimanche 26 octobre 2025.
La crise humanitaire qui sévit dans le camp d’Inke pointe du doigt
les partenaires humanitaires, en particulier le haut-commissariat de rédigés (HCR) et d’autres agences onusiennes opérant dans la région. À ce jour, aucune explication n’a été donnée quant à ce silence coupable de ceux qui sont censés venir les réfugiés en aide. Ce silence crée un climat de frustration au sein du camp et d’incompréhension parmi les autorités locales, qui craignent une dégradation de la situation sécuritaire si aucune solution d’urgence n’est apportée.
Des acteurs de la société civile et des leaders communautaires alertent depuis plusieurs semaines sur le risque d’une crise humanitaire plus large si la situation reste inchangée. « Nous sommes face à une bombe sociale. Quand un camp entier ne peut plus se nourrir, ni se soigner, c’est toute la stabilité locale qui est menacée », déplore un médecin de Gbadolite.
Cette situation inquiétante appelle à une mobilisation urgente.
Face à cette détresse criante, plusieurs voix s’élèvent pour appeler le gouvernement congolais, le HCR, le PAM et les ONG partenaires à réagir immédiatement. Il est question non seulement de rétablir l’aide financière et alimentaire suspendue, mais aussi de renforcer les services sociaux de base, notamment en matière de santé, d’eau potable et l’éducation.
Le camp d’Inke, créé pour offrir un refuge à ceux qui ont tout perdu, est aujourd’hui devenu un lieu de souffrances et de survie. Sans action rapide, le Nord-Ubangi pourrait devenir l’épicentre d’une nouvelle crise humanitaire oubliée en RDC.
Blaise ABITA ETAMBE/CongoProfond.net
Société
Kasumbalesa : le maire André Kapampa lance l’opération “Ville propre” chaque jeudi
Le maire de la ville de Kasumbalesa, André Kapampa, a officiellement lancé une vaste opération de salubrité publique baptisée « Kasumbalesa Ville propre », marquant le début d’une lutte sans relâche contre l’insalubrité dans sa juridiction.
Décidée à l’issue de la dernière réunion du Comité local de sécurité, cette initiative instaure un Salongo spécial chaque jeudi sur toute l’étendue de la ville. L’objectif : mobiliser les habitants et les services publics autour d’une même cause — rendre Kasumbalesa propre et saine.
Ce jeudi 13 novembre 2025, le maire, accompagné de son adjointe, des services de sécurité et de la population, a procédé au lancement officiel de cette opération. Donnant l’exemple, il a lui-même participé au débouchage des caniveaux, avant d’appeler ses administrés à s’approprier cette initiative citoyenne :
« Par ce geste, j’invite la population à prendre cette opération au sérieux. Le Chef de l’État ne viendra pas le faire à notre place. Chaque jeudi, nous devons faire le Salongo pour combattre l’insalubrité dans notre ville. Gouvernés et gouvernants, mettons-nous au travail, car c’est l’affaire de nous tous », a souligné André Kapampa.
L’opération, saluée par la population, suscite déjà un large soutien. « Nous félicitons le maire pour cette initiative et prenons toutes les précautions pour en assurer le respect », a déclaré un motard rencontré sur le lieu des travaux.
Joseph Malaba
