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Covid-19/Grâce présidentielle : » Outre Neuve ASBL » demande à André Lite d’accélérer l’examen des dossiers des détenus
 
																								
												
												
											Afin d’éviter une propagation du coronavirus à grande échelle dans nos prisons, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, pourra user de son droit de grâce en faveur des personnes privées de libertés et des personnes condamnées à de peines mineures en RDC.
Le porte-parole du gouvernement et ministre d‘Etat, ministre de la Communication et médias, David Jolino Makelele, qui a donné cette information, a indiqué que la possibilité du droit de la grâce présidentielle a été évoquée, par le Conseil des ministres, sous les observations exigeantes du ministre de Droits humains et les recommandations des instances internationales.

Citant le Dr Jean Jacques Muyembe, secrétaire technique du Comité multisectoriel de la riposte au COVID-19, le ministre d’Etat Makelele a déclaré que la contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation de la pandémie à grande échelle dans notre société, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement.
Structure qui a toujours milité pour le désengorgement des prisons de la RDC à cause du surpeuplement, « Outre Neuve ASBL » a vivement salué l’intention du Chef de l’Etat et appelle à l’accélération de ce processus face au danger qui guette nos compatriotes. » Si l’on y prend garde, nos prisons, avec le surpeuplement tant décrié, le manque de structures sanitaires et la carrence des vivres, connaîtront une hécatombe. La Prison Centrale de Makala avec plus de 8000 détenus et qui continue à recevoir de nouveaux locataires sera dévasté. Désengorger les prisons en libérant ceux détenus pour des faits bénins et ceux détenus irrégulièrement et ceux qui ont déjà purgé les trois quarts des peines », a martelé Me Charlène Yangazo, coordonnatrice de l’ASBL » Outre Neuve ».
Par ailleurs, l’avocate a plaidé pour les personnels pénitentiaires qui sont généralement abandonnés à leur triste sort et sensiblement exposés au coronavirus.
Pour rappel, l’article 87 de la Constitution du 18 février 2006 dispose : « Le Président de la République exerce le droit de grâce. Il peut remettre, commuer ou réduire les peines ».
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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RDC–Rwanda : Patrick Muyaya recadre Kigali sur la réouverture de l’aéroport de Goma
 
														Le gouvernement congolais ne transigera pas sur sa souveraineté. Réagissant au refus du Rwanda de voir rouvrir l’aéroport de Goma, annoncé par le président Emmanuel Macron lors de la Conférence humanitaire sur la région des Grands Lacs, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a tenu à remettre les pendules à l’heure, ce même 30 octobre 2025.
« La réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement sur autorisation des autorités congolaises et uniquement pour des vols humanitaires qui seront effectués en journée », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Une mise au point claire, en réponse à la prétention de Kigali de se prononcer sur une question qui ne relève que de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Muyaya dénonce ainsi « l’agitation du père, le Rwanda, encore moins celle du fils, le M23 », qui ne saurait remettre en cause la décision des autorités légitimes de Kinshasa.
Le ministre a rappelé que la Conférence de Paris, présidée par Emmanuel Macron et coparrainée par le président togolais Faure Gnassingbé, s’est tenue dans un esprit de solidarité et d’urgence humanitaire, pour venir en aide à des millions de femmes et d’enfants congolais victimes de la guerre d’agression menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
« Vouloir marchander ou s’opposer à une intervention humanitaire urgente en faveur de nos compatriotes est non seulement un déni, mais aussi une autre preuve de la barbarie et du cynisme de ceux qui gouvernent par crimes », a ajouté Muyaya, dans une déclaration ferme.
Le ministre a également indiqué que les déplacés congolais réfugiés au Burundi pourront recevoir de l’aide humanitaire via l’aéroport de Bujumbura, preuve de la coordination régionale en cours pour répondre à l’urgence humanitaire.
« À Paris comme à Bruxelles, notre voix a été clairement portée et surtout entendue. Une voix qui demande la vérité, la justice et la paix, une paix durable », a conclu Patrick Muyaya, réaffirmant la détermination du gouvernement congolais à défendre la souveraineté nationale et à protéger les populations du Kivu, victimes d’une guerre imposée.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
