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Corruption : un enseignant, représentant d’une ONG étrangère, en cavale à Kinshasa

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C’est depuis le mois de février de cette année 2020 qu’une affaire de corruption éclabousse le Tribunal de Grande Instance d’Inkisi, dans le Kongo Central.

En effet, une action judiciaire a été ouverte par le Parquet de Grande Instance d’Inkisi contre M. Christophe Mbedi Alongo qui s’était fait connaitre comme un excellent professeur de Latin au Lycée Don Bosco de Sanga Mamba, ce quartier proche de l’UPN, commune de Ngaliema, à Kinshasa. Cet établissement scolaire conventionné catholique est dirigé par des sœurs religieuses salésiennes. Sa directrice, lassée de son professeur de Latin pour comportement à la limite du tolérable, l’avait finalement révoqué.

M. Mbedi est néanmoins resté dans l’enseignement et bien plus. Il est le représentant de River of Hope, une ONG dont le siège est en Suisse. C’est à ce dernier titre qu’il avait, avec son avocat Me Josué Kasanda wa Kasanda, approché une dame travaillant au greffe à Inkisi afin qu’elle change en faveur de cette ONG étrangère une décision du TGI.

D’après notre source, l’acte posé par Mbedi et son avocat était de faire passer à la plaidoirie une autre affaire judiciaire envoyée par le TGI au rôle général sur initiative de la partie demanderesse. Cette dernière est une académie de football appelée Centre d’Initiation et de Perfectionnement au Football- Ciperfoot et dont le promoteur est M. Jean-Marie Vianney Nshombo, affectueusement appelé Papa Akhy, un éducateur de football qualifié.

Ciperfoot est opposé à River of Hope, dans un dossier de conflit de titre de propriété d’un important patrimoine immobilier à caractère éducatif et social, au village Selo, dans le territoire de Kasangulu, dans la province du Kongo central. Papa Akhy, Christophe Mbedi et Claudia Doron-Zahner, fondatrice de River of Hope, sont des anciens camarades qui ont travaillé pour et dans Ciperfoot. Mais ils sont, le premier contre les deux autres, opposés dans une âpre affaire judiciaire depuis 2017, quand Christophe et Claudia avec leur avocat-conseil Josué Kasanda ont ravi le patrimoine de Ciperfoot.

Dans son appétit glouton de se voir vite confirmé comme propriétaire par le TGI, le représentant de River of Hope Suisse, Christophe Mbedi, a alors commis l’irréparable pour lequel il est aujourd’hui recherché par le Procureur Général de la République. Il se dérobe depuis la découverte de son acte en refusant de répondre aux nombreuses convocations du PGI.

Aperçu la semaine dernière à Matadi, il a de justesse échappé à son interpellation. Seul Me Josué Kasanda a été interpellé et cela a provoqué la colère des avocats présents à la cour d’Appel mais qui reprendront leurs esprits quand ils seront mis au courant de l’objet de l’interpellation.

Mbedi, quant à lui, demeure introuvable.

Selon des informations en notre possession, le Représentant-pays de l’ONG suisse River of Hope de Claudia Doron-Zahner, est habitué à jouer au mauvais citoyen en refusant de répondre aux convocations de la justice ou des services de l’Etat.

Quand il était encore enseignant au Lycée Don Bosco, il avait corrompu un groupe de policiers du sous-commissariat du quartier Sanga Mamba envoyés pour l’arrêter. Il était accusé au Sous-Ciat par un papa et une maman d’avoir systématiquement abusé sexuellement de leur fille mineure aux initiales V.P, à l’époque élève au Lycée Don Bosco. Mbedi avait aussitôt conclu un accord illégal avec la famille après avoir fait avorter la fille qui était tombée enceinte.

Dans cet accord, il s’engageait à prendre en charge les études universitaires de la fille VP.

Une autre démonstration du mauvais citoyen de Christophe Mbedi est de refuser de répondre aux convocations de la 2è direction chargée des cultes, établissements et associations d’utilité publique du ministère de la Justice. Là, il est attendu comme promoteur d’une association dont il posséderait une autorisation de fonctionner frauduleusement obtenue de ce ministère en 2018.

CongoProfond pense que ce dossier, pour son dénouement juste, mérite de recevoir toute l’attention possible de plusieurs autorités des différentes institutions de la RDC : le Président de la République pour le statut de Christophe Mbedi comme représentant d’une ONG étrangère qui ne peut fonctionner dans notre pays que moyennant un décret présidentiel d’après la loi sur les ASBL ; le ministère de justice pour le dossier de l’obtention frauduleuse de F92 et la corruption au greffe ; le service du Président de la République en charge de questions de violences sexuelles et le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique pour le cas de viol sur mineure et élève de la part d’un enseignant ou éducateur. Le comité des parents des élèves de l’EP et de l’Institut Tala mosika du village Selo, au Kongo Central doivent ouvrir l’œil et le bon. Il doit en être ainsi pour l’autorité locale ou le chef coutumier de Selo.

CongoProfond est aussi convaincu que même la Suisse peut trouver un intérêt particulier à cette affaire car sa ressortissante et une ONG qui a son siège là-bas y sont aussi impliquées dans une certaine mesure.

Qu’elle soit l’œuvre d’une haute personnalité ou d’un citoyen ordinaire, tout fait de corruption cause la régression du pays. La justice doit s’y pencher sans atermoiements et sans complaisance. Qu’elle soit rendue au nom du peuple congolais.

 

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

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Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.

Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.

La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.

Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.

Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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