Analyses et points de vue
Constant Lungagbe : Gardien de la paix, rempart contre la balkanisation et protecteur des populations locales
Dans la province tumultueuse du Haut-Uélé, le grand chef Constant Lungagbe se profile comme un rempart contre les machinations politiques et les menaces de guerre. Alors que des ombres mystérieuses planent sur certains politiciens professionnels et la loyauté de la nébuleuse Grande Orientale est remise en question, Lungagbe se présente comme un défenseur intrépide de la sécurité des habitants locaux.
Les rumeurs d’un complot visant à semer le chaos et à s’accaparer des ressources minières de la province par l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa alimentent les tensions. Certains acteurs politiques, prêts à sacrifier la paix pour leurs propres intérêts, seraient pointés du doigt. Lungagbe, quant à lui, reste ferme dans sa détermination à protéger sa population et à préserver l’intégrité de la province du Haut-Uélé.
Alors que le spectre de la division plane, avec le risque réel d’importer la mort et la désolation, la question de la véritable loyauté de certains politiciens émerge. Lungagbe se démarque par sa constance et son engagement inébranlable envers la terre de ses ancêtres, promettant de ne jamais trahir leur confiance ni de pactiser avec les ennemis de notre peuple.
Dans un paysage politique en ébullition, où les intérêts personnels se confondent souvent avec les intérêts collectifs, Constant Lungagbe se présente comme un phare d’intégrité et de dévouement. Alors que la province du Haut-Uélé se trouve à la croisée des chemins, le rôle de Lungagbe en tant que gardien de la paix, rempart sécuritaire contre la balkanisation et défenseur des populations civiles s’avère crucial pour l’avenir de la province.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
Analyses et points de vue
La trahison ontologique : de la complaisance criminelle et de l’indignité absolue
Le drame de la RD Congo n’est pas une simple tragédie ; c’est une dissection clinique de l’âme humaine confrontée à la tentation du mal. Il ne s’agit plus de géopolitique, d’économie ou de rivalités ethniques. Ces lectures sont des leurres, des rationalisations tardives pour une vérité plus noire, plus philosophiquement accablante.
Nous sommes face à un crime de lèse-humanité perpétré contre un peuple, mais orchestré, facilité et justifié par une catégorie d’individus dont l’indignité est totale : ceux qui, consciemment, ont pactisé avec le projet génocidaire rwandais. Toute analyse qui tenterait de nuancer, de contextualiser ou de compartimenter cette trahison est, en soi-même, une forme de complicité intellectuelle.
Il n’existe pas de raisons valables, seulement des alibis méprisables. L’argument de la realpolitik, de la survie, de l’opportunisme ou de la vengeance devient, dans ce cadre précis, le langage creux de la lâcheté spirituelle. Pactiser avec l’ennemi rwandais – cet État prédateur dont le projet hégémonique est lavé dans le sang génocidaire de 1994 et nourri par une idéologie ethno-nationaliste expansionniste – n’est pas une transaction.
C’est un pacte faustien d’un ordre particulier. Ici, l’âme n’est pas échangée contre la connaissance ou le pouvoir, mais contre une illusion : l’illusion d’être du bon côté de la machette. Le collaborateur congolais, qu’il soit homme politique, militaire, homme d’affaires ou intellectuel, croit utiliser le levier rwandais pour ses ambitions. En réalité, il se nie lui-même. Il devient un instrument conscient de la destruction de sa propre substance nationale.
Il devient un fossoyeur actif du monde qui l’a engendré. Cette trahison est une abdication de la responsabilité ontologique la plus fondamentale : celle d’être un rempart pour les siens. En ouvrant les portes, en légitimant l’ingérence, en fournissant des justifications, en partageant le butin, ces individus ont franchi une ligne non pas morale, mais métaphysique. Ils ont volontairement choisi de se placer en dehors du cercle de l’humanité partagée.
Ils ont préféré le rôle de l’auxiliaire dans l’entreprise de déshumanisation d’autrui. Il est iconoclaste, aujourd’hui, de refuser toute excuse. Notre époque aime les gris, les zones d’ombre, les psychologies des bourreaux. Cette tendance est une faiblesse mortelle. Face à un mal aussi systémique, aussi lucide et aussi fructueux que celui déployé contre le Congo, l’intellectualisme qui cherche à comprendre est un renoncement.
Il faut briser l’idole de la complexité derrière laquelle se cachent les traîtres. La situation n’est complexe que pour ceux qui refusent de nommer le Mal par son nom. Le projet est simple : la prédation, le dépeçage et l’asservissement d’un État et de son peuple, considérés comme un non-être, une simple ressource à exploiter. Ceux qui s’y associent, à quelque niveau que ce soit, adhèrent à cette vision.
Leur indignité n’est pas une question de degré ; elle est binaire. On est digne ou indigne. Et ils ont choisi. Le peuple congolais, dans sa résilience quasi-charnelle, porte en lui la mémoire des souffrances. Cette mémoire n’est pas passive. Elle est un tribunal bien plus implacable que toute cour de justice humaine. Elle jugera, et elle a déjà jugé. Elle identifiera, sans procès et sans appel, tous ceux dont les noms sont gravés.
Non dans le marbre des monuments, mais dans la boue des charniers et dans les larmes des veuves. L’indignité nationale de ces pactisateurs est éternelle. Elle ne sera pas effacée par les réconciliations politiques de convenance, les accords secrets ou les réussites matérielles ultérieures. Ils sont marqués du sceau de Caïn, non par Dieu, mais par l’Histoire qu’ils ont trahie, le peuple Congolais qu’ils ont honni.
Ils ont troqué leur appartenance à un peuple contre une place à la table des vainqueurs éphémères. Mais l’Histoire a un sens long, et la vérité finit toujours par ressurgir des fosses communes. En ces temps de cynisme et de compromission, la seule position intellectuellement tenable et moralement défendable est l’intransigeance absolue. Il n’y a pas de dialogue possible avec la trahison.
Il n’y a pas de rédemption pour ceux qui ont offert leur peuple en pâture. Le combat pour la dignité du Congo passe par le refus catégorique de toute réhabilitation de ces figures de l’ombre. Leur nom doit être associé à l’infamie, leur héritage à la honte. C’est seulement en maintenant cette exigence de pureté éthique, aussi radicale soit-elle, que le Congo pourra, un jour, se reconstruire sur des fondations autres que celles du sang et de la trahison.
Le pardon peut être une vertu chrétienne, mais pour la Nation, le devoir de mémoire et le verdict de l’Histoire sont des impératifs non-négociables. Leur indignité est notre rappel constant de la vigilance nécessaire pour préserver l’âme même de la nation. Mieux vaut la poussière, l’humiliation, la pauvreté et le deuil sur la tête du juste que la pourpre, la richesse, le pouvoir et ses honneurs sur les épaules du traître.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
