Actualité
Congo/Brazza organise sa 1ère journée nationale de l’excellence, « Quality day », le 23 mai

La qualité du travail mérite d’être récompensée. La récompense étant une reconnaissance des observateurs sur des personnalités administratives, publiques et privés qui, par des activités diverses, marquent leur passage dans la vie des hommes, reste ainsi un encouragement.
L’organisation de la première journée nationale et de l’excellence congolaise, « Quality day », le 23 mai prochain à Brazzaville répond à cette préoccupation. Elle a pour thème « Importance et enjeux dans le développement durable » et sera patronnée par le premier ministre, Clément Mouamba.
Patrice Passy, conseiller à l’organisation et à la communication de Clément Mouamba, premier ministre, et initiateur de la rencontre, indique dans un communiqué que « cette journée est un moment de l’appréciation. C’est un événement national de communication sur la qualité, destiné à sensibiliser les opérateurs économiques à l’importance du management de la qualité dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges et une concurrence exacerbée. Cet évènement a pour objectif de sensibiliser l’ensemble des citoyens à l’importance de la bonne qualité et vise à faire connaître les solutions et les bonnes pratiques qui participent à l’amélioration continue et la performance ».
Ainsi, il y aura les Prix suivants : le Prix de l’excellence congolaise, le Prix du mérite congolais, Prix Congo qualité, Prix des bonnes pratiques, Prix du service public, Prix médias, Prix d’honneur, Prix meilleure organisation, Prix du livre, Prix entreprise qualité et Prix de l’excellence congolaise.
Quality day est une initiative qui rassemble autour d’un contrat dit Le Contrat de qualité Congo. C’est un contrat-programme entre le gouvernement, l’administration publique, l’entreprise et le citoyen pour la promotion de l’excellence congolaise.
L’idéal est donc de créer une dynamique nationale autour de l’excellence congolaise et de la qualité. La démarche s’inscrit dans une logique d’offre techniques de co-construction, de coproduction et de mutualisation d’intérêts avec les parties prenantes.
A ce premier lancement, il y aura des chefs d’entreprise qui viendront témoigner de leurs expériences dans la mise en œuvre des systèmes qualité au sein de leurs sociétés, mais aussi des officiels au sein des administrations congolaises et des collectivités territoriales au Congo.
Les interventions de l’UCA porteront sur les thèmes suivants : Processus transverses, organisationnelles, opérationnels (pilotage, contrôle…), gestion des flux au sein des activités administratives, gestion des couts et du gaspillage. Par cette voie, cette université se propose d’apporter des offres de formation aux métiers de la qualité, sessions de formation certifiante à la qualité, audite blanc des entreprises candidates et accompagnement de qualité.
Les prix qui seront attribués appelés les Prix Quality day, promeuvent des entreprises et des services publics mettant en œuvre des démarches qualité.
« Ils offrent un moyen d’auto-évaluation de leurs performance en matière de qualité et d’identification de leurs axes de progrès. Il s’agira de récompenser les entreprises, les administrations publiques et les collectivités territoriales qui se sont distinguées par la mise en place d’une démarche qualité exemplaire et remettre aux organismes méritants des prix d’encouragement ou de reconnaissance », conclut le communiqué.
Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/ Correspondant à Brazzaville
Actualité
Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net