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CONGO/Brazza : l’auteur de « Yatama « , Fernand Mabala est mort en France

Après de longs mois à se battre contre la maladie, Fernand Mabala le « grand Moumbafouneur » est décédé ce dimanche après-midi, à Livry-Gargan, une commune située dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France, à environ douze kilomètres au nord-est de Paris.
D’après le site lesechos-congobrazza.com, la disparition du chanteur d’ « Ainsi va la vie » est un véritable choc. Sa mort suscite déjà une avalanche de réactions émues des anonymes, stars et politiques sur les réseaux sociaux.
Fernand Mabala, patrimoine artistique et musical du Congo, est un enfant de Poto-Poto, un pur « Potal ». Il se range aux côtés des nombreux talents sortis de ce quartier cosmopolite de Brazzaville, véritable usine à produire du succès pour peu qu’on sache s’accrocher.
Aujourd’hui encore, on se demande si la forte popularité de ses chansons provient de la puissance de sa voix ou de la force de ses textes.
En tout cas, les Congolais se rappelleront toujours de « Yatama », « Ainsi va la vie » … qui ont fait vibrer tant et tant de personnes.
Jamais ne s’effaceront ses oeuvres musicales, particulièrement sa mélodie fétiche, des premières années de sa carrière musicale, « Yatama » dont le magnifique clip, marqué par les déhanchements et les pas de danse « Patakani », ont emerveillé à sa sortie le monde de la musique en 1985.
Peu importe où, tous, nous irons après la mort. Car, là bas, dans l’infini de l’Orient Eternel, nous sommes attendus.
Adieu l’artiste !
CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net