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Actualité

Commerce extérieur : la RDC veut adapter ses lois à la législation internationale et régionale

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Des experts du secteur de commerce extérieur se sont retrouvés en atelier, le mardi 30
octobre en salle de conférences du Centre d’études pour l’action sociale
(Cepas) dans la commune de la Gombe à Kinshasa, pour réfléchir et échanger sur la problématique du commerce dans la région des Grands Lacs.
Organisé par le Projet de facilitation du commerce dans la région de
Grands lacs (PFCGL), cet atelier a réuni autour d’une table un
parterre d’experts de la Direction générale de douanes et accises
(DGDA) et ceux d’autres structures du commerce extérieur de la
République démocratique du Congo. Il était principalement question
d’analyser de textes juridiques et réglementaires ainsi que des
accords commerciaux bilatéraux conclus avec les pays voisins de la
RDC.
Ainsi, des instruments juridiques provinciaux, nationaux et régionaux
régissant le commerce transfrontalier dans la région des Grands lacs
ont été minutieusement répertoriés. Question de ressortir les forces
et les faiblesses de ces instruments afin d’étudier les possibilités
de les adapter aux instruments d’autres pays de la région.
Des recommandations ont été formulées. Des projets de textes ont été
même retenus pour être proposés au gouvernement afin d’espérer changer
les choses. « Il a été constaté un désordre total au niveau des
frontières, tant au niveau des mouvements de personnes que ceux des
marchandises. Parfois, on ne connait pas exactement les rôles des uns
et des autres. Cela ne favorise pas le commerce transfrontalier et ne
peut en aucun cas, faciliter la réduction de la pauvreté. Ce qui
empêche l’éclosion du commerce extérieur en RDC », s’est exprimé un
expert ayant requis l’anonymat.
Selon lui, la RDC se voit dans l’obligation de pouvoir harmoniser ses
lois en tenant compte du contexte international, étant donné que le
pays a conclu, signé et ratifié différents accords, protocoles et
conventions dans le domaine du commerce transfrontalier.
« Nous avons constaté que les textes qui régissent notre commerce
extérieur sont en contradiction totale avec les engagements pris sur
le plan régional et continental. Après avoir relevé ces
contradictions, nous avons proposé des recommandations au
gouvernement, déterminant ce qu’il faut faire pour adapter ces textes
de lois et les mettre en harmonie avec les engagements pris au niveau
international et régional », a renseigné un participant à l’atelier.
D’après une étude de la Banque mondiale publiée en janvier 2018, les
traités et protocoles de la plupart des conventions économiques
régionales fondent beaucoup d’espoir sur l’efficacité des programmes
de libéralisation des échanges comme un instrument de développement du
commerce intra-communautaire et d’intégration du marché régional.
« Des nombreuses réglementations tant internationales, régionales que
nationales règlent la question de la libre circulation et de flux
migratoires ainsi que des procédures douanières. Préoccupées par la
nécessité de favoriser les échanges frontaliers et le petit commerçant
qui le pratique…. En dépit de l’importance qu’occupe la facilitation
du commerce et la signature des différents accords par la RDC,
plusieurs instruments de facilitation du commerce ne sont pas mis en
œuvre et souvent ne sont pas ratifiés dans la réglementation nationale
», indique l’étude.
CONGOPROFOND.NET

Politique

Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji

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Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.

Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.

La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.

Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.

Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.

L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.

Blaise Abita Etambe

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