Santé
Clôture de la formation sur la plateforme e-Pharma : le FPS concrétise la digitalisation du système pharmaceutique congolais
Le Fonds de Promotion de la Santé a clôturé ce mercredi 8 octobre, au Sultani River Hôtel, la première session de formation des utilisateurs de la plateforme numérique e-Pharma, un outil innovant conçu pour digitaliser et optimiser le processus d’approvisionnement en médicaments dans les établissements de soins de santé à travers la République démocratique du Congo.
Organisée en partenariat avec l’Agence Nationale d’Ingénierie Clinique et du Numérique de la Santé (ANICNS), cette formation de trois jours (du 6 au 8 octobre) a réuni plus de 200 participants, dont des médecins, pharmaciens et responsables des établissements de santé venus de différentes provinces du pays.
Munis d’ordinateurs et de tablettes, les apprenants ont bénéficié d’un accompagnement pratique avec une connexion internet mise à disposition pour garantir le bon déroulement de la formation. Les travaux ont alterné entre séances théoriques sur les fonctionnalités de la plateforme et exercices pratiques permettant aux utilisateurs de se familiariser avec les processus de commande et de gestion numérique des médicaments.
Lors de la journée de clôture, le Directeur Général du FPS, Marius Mika Nyembo, a salué l’implication de tous les participants et rappelé la mission fondamentale du Fonds : soutenir le système national de santé et contribuer à la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU), en améliorant la qualité de l’offre de soins et de services à travers une gestion transparente et efficace des ressources pharmaceutiques.

« La mise en place d’e-Pharma est une réponse concrète aux défis rencontrés dans la chaîne d’approvisionnement en médicaments. Grâce à cet outil numérique, nous mettons fin aux lenteurs administratives et à la dépendance au papier, pour une gestion plus rapide, fiable et traçable des réquisitions », a expliqué le DG du FPS.
Le Secrétaire général ad intérim au ministère de la Santé, représentant le ministre Dr Samuel Roger Kamba, a, quant à lui, félicité le FPS et l’ANICNS pour cette initiative qu’il a qualifiée de « levier majeur de réforme ». Il a souhaité voir l’outil e-Pharma s’étendre sur toute l’étendue du territoire national afin d’uniformiser les pratiques et renforcer la qualité des services pharmaceutiques.
La journée s’est clôturée par la remise officielle des brevets de participation et de kits de travail aux participants, marquant ainsi la fin d’un atelier jugé hautement pratique et productif.
À travers cette formation, le FPS réaffirme son rôle moteur dans la modernisation du système de santé congolais, sous le leadership du ministre de la Santé publique, Dr Samuel Roger Kamba, et dans la droite ligne de la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour un système de santé plus performant, équitable et accessible à tous.
Dorcas Mwavita
À la Une
Insécurité et intimidation : Un coordonnateur syndical de la santé pris pour cible à Kinshasa
Une nouvelle alerte vient raviver les inquiétudes autour de la sécurité des leaders syndicaux en République démocratique du Congo. Jean Fidèle Boyoo, coordonnateur national de l’Intersyndicale de la Santé, affirme avoir été victime d’une attaque armée dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre 2025, à son domicile situé à Mont Ngafula, dans l’ouest de la ville de Kinshasa.
Selon son témoignage, des hommes armés non identifiés ont tenté de l’agresser à son domicile. Le pire aurait été évité grâce à l’intervention rapide des éléments de la Police nationale congolaise affectés à un poste de garde à proximité. « C’est la deuxième fois que cela m’arrive. Je crains pour ma vie et celle de ma famille. J’appelle à l’intervention directe du chef de l’État », a-t-il déclaré dans un message rendu public.
Figure de proue du syndicalisme dans le secteur de la santé, Jean Fidèle Boyoo est engagé depuis octobre 2024 dans la lutte pour le paiement des compléments de primes des agents de santé. Il accuse les ministères du Budget et des Finances de n’avoir toujours pas validé les dossiers nécessaires, compromettant le versement des primes de fin d’année et plongeant des milliers de soignants dans l’incertitude à l’approche des fêtes.
Dans sa déclaration, le syndicaliste dénonce également les blocages liés aux exigences du système FEMI, qu’il considère comme un frein majeur à l’amélioration des conditions sociales des agents de l’État. Il fustige un mécanisme qu’il juge rigide et peu favorable aux travailleurs du secteur public, en particulier aux professionnels de santé.
Jean Fidèle Boyoo affirme avoir alerté l’ensemble des services de sécurité compétents, sans obtenir de réponse concrète à ce jour. Face à la menace persistante, il dit avoir été contraint de quitter son domicile de Mont Ngafula avec sa famille. Il estime que cette insécurité est directement liée à son engagement syndical. « Je suis syndicaliste, je défends les droits dans le cadre d’un État de droit. Pourquoi dois-je être victime pour cela ? », s’interroge-t-il.
Cet incident relance le débat sur la protection des leaders syndicaux en RDC, notamment ceux qui dénoncent ouvertement les dysfonctionnements institutionnels. Jean Fidèle Boyoo en appelle à une réaction rapide du gouvernement et sollicite la protection personnelle du Président de la République, Félix Tshisekedi, afin de garantir sa sécurité et celle de sa famille.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
