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Clinique Littéraire de Kinshasa : Christiana Arama face au Diagnostic avec son nouveau recueil poétique
Le monde des lettres congolaises s’apprête à vibrer au rythme de la poésie engagée et introspective de Christiana Arama. Ce samedi 26 juillet 2025 à 15h00, l’auteure présentera son tout nouveau recueil « Quand la nuit embrasse le jour » au Diagnostic, l’espace critique de référence orchestré par la Clinique Littéraire de Kinshasa. L’annonce a été faite ce matin par son directeur, Le Marc Bamenga, via les colonnes du média Congoprofond.net.
Ce rendez-vous devenu incontournable pour les férus de littérature promet une immersion dans l’univers symbolique de l’autrice, où se croisent douleur, résilience, lumière et sacré. Christiana Arama livrera son œuvre à l’examen public, dans une atmosphère d’analyse rigoureuse et de partage passionné. Poètes, critiques, étudiants et lecteurs y découvriront une poésie à la fois audacieuse, intime et profondément humaine, qui explore les frontières entre ombre et lumière, et donne voix au féminin dans toute sa force.
Ce Diagnostic littéraire s’annonce comme un moment d’exception pour la scène culturelle kinoise, consacrant une plume qui compte déjà parmi les plus prometteuses de la poésie contemporaine congolaise.
Barca Horly Fibilulu Mpia/CONGOPROFOND.NET
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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO
Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._
Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.
« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »
Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.
Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.
Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.
Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.
Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.
À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
