Actualité
CENI : L’enrôlement des électeurs hypothétique à Kenge !
Les Opérateurs de saisie de la Ceni/SEP de Kenge manifestent devant le siège de l’institution d’appui à la démocratie chargée d’organiser les élections en RDC.
Dans les rues de Kenge, des grincements de dents. Parallèlement, pas d’engouement aux centres d’inscription des électeurs. La ville de Kenge semble vaquer à autre chose.
Depuis le lancement des opérations samedi 24 décembre, aucune carte d’électeur n’a été vue à Kenge.
Pour cause, le processus électoral ne semble pas avoir démarré au Kwango. Les opérateurs de saisie et autres responsables d’opérations accusent les responsables hiérarchiques de la Ceni ou du SEP/Kwango qui, selon eux, ne semblent pas être prêts à organiser l’enrôlement.
Selon quelques opérateurs de saisie rencontrés par CONGOPROFOND.NET à Kenge, la Ceni a elle-même organisé l’échec des opérations d’enrôlement au Kwango.
Trois OPS que nous avons rencontrés à Kenge, déployés dans des centres du secteur de Dinga et Kabuba (plus de 100 kilomètres de Kenge), accusent les autorités de la Ceni de vouloir faire bâcler les résultats des opérations. Selon eux, les autorités de la Ceni (SEP
/Kwango) payent 5.000 FC (presque $002) aux personnes déployées avec leurs kits d’enrôlement. Et cela, quelle que soit la distance à parcourir.
Pour ces OPS, la somme d’argent que la Ceni versé aux agents en guise de frais de mission est insignifiante. “Avec ces 5.000FC, que je paie le transport pour mon voyage, ou que je garde pour mon séjours (1 mois, ndlr)?”, s’interroge l’un d’eux.
Pour ces OPS, la Ceni montre qu’elle n’a pas besoin d’un travail de qualité. Ils pensent que cette situation est voulue pour décourager les ops.
Dès lors, le sujet est dans toutes les bouches à Kenge. Dans les réseaux sociaux, les discussions tournent notamment sur l’origine de cette situation.
Pour Landry Kinkani, cadre de CDER, cette situation ne va pas aider la province du Kwango a avoir un bon nombre d’enrôlés. “Avec ce traitement, il sera difficile d’atteindre un bon nombre d’enrôlés. Les travailleurs ne sont pas motivés”, fait-il remarquer sur Tribune de Kenge, un forum WhatsApp dédié à l’intelligentsia kwangolaise.
Lupsain Mukanza, cadre de CRD et analyste politique, prévient que “si cette histoire n’est pas corrigée, l’enrôlement au Kwango a déjà échoué, un fiasco”. Il se demande si Denis Kadima n’a pas stratégiquement placé le Kwango dans ces conditions pour piéger la province du Kwango…
Émile Yimbu/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Marche pacifique des magistrats sans affectation (M24) dispersée par la police à Kinshasa
Une marche des magistrats recrutés à l’occasion du concours de 2022 a été dispersée par la police le lundi 16 septembre. En effet, les organisateurs de la manifestation avaient préalablement informé les autorités de la ville, d’après un document parvenu à notre rédaction.
Soulignons que ces collectifs de magistrats ont été brutalement dispersés par la police et que d’autres ont été conduits au camp Lufungula par arrestation arbitraire.
Il convient également de noter que M. Corneil, l’un des candidats magistrats, a été tabassé à l’agonie et conduit à l’hôpital général de Kinshasa pour avoir revendiqué son droit le plus légitime.
Pour rappel, ayant satisfait à un concours organisé en 2022, ces magistrats devraient être nommés par ordonnance présidentielle en avril 2024.
Ces futurs magistrats, appelés aussi M24, évoquent la notion de deux poids, deux mesures, car leurs anciens collègues, devenus aujourd’hui magistrats, n’ont rien fait de spécial pour arriver là où ils sont aujourd’hui. Pourtant, ils ont tous passé le même concours et réussi ensemble.
Ainsi, ces magistrats M24 demandent au président de la République, en sa qualité de magistrat suprême du pays, et au Conseil supérieur de la magistrature, de prendre leur dossier en main afin d’accélérer le processus de nomination.
Elyane Mukuna/Congoprofond.net
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