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CENI : 8 conseillers de Denis Kadima convoqués à l’ANR !

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Ces proches collaborateurs du président de la Commission électorale nationale indépendante, renseigne notre confrère Jeune Afrique, ont été sommés de se rendre au cabinet du patron de l’Agence nationale de renseignement.

« Vous êtes invité à vous présenter, dès réception de la présente, au cabinet de l’administrateur général de l’Agence nationale de renseignement, sise croisement des avenues des Aviateurs et de la Nation (bâtiment ex-Banque congolaise), dans la commune de la Gombe, pour une communication importante vous concernant. Sentiments patriotiques. »

Pour les courriers adressés à huit collaborateurs de Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la formulation est identique. Ces missives, consultées par Jeune Afrique, ont été signées le 19 septembre par le directeur de cabinet adjoint de l’administrateur général de l’Agence nationale de renseignements (ANR) Daniel Lusadisu Kiambi. Ce dernier a succédé, le 1er août dernier, à Jean-Hervé Mbelu Biosha.

Kadima agacé

Elles ont été réceptionnées le 5 octobre au service courrier de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à 15 h 26. Trois des principaux conseillers de Denis Kadima, le chargé de la formation, de la logistique et des opérations, celui des finances, mais aussi celui des nouvelles technologies de l’information en ont reçu une. Le conseiller informatique a également été sollicité, tout comme le directeur informatique et son adjoint, ainsi que le directeur adjoint chargé de la logistique. Enfin, le secrétaire permanent de la cellule de gestion et de passation des marchés a lui aussi reçu une lettre.

Selon nos informations, cette initiative n’est du tout du goût de Denis Kadima. « Il considère que c’est lui qui, en réalité, est visé », rapporte une source à la Ceni.

Comme il l’a fait avec tous les candidats à la présidentielle, Denis Kadima a échangé, le 7 octobre, en aparté, avec le président Félix Tshisekedi qui déposait son dossier de candidature au QG de la commission. En a-t-il profité pour l’informer de la situation ? Reste qu’à ce jour, aucun de ses collaborateurs n’a honoré cette invitation. Contactées par JA, les autorités n’ont pas donné suite à nos sollicitations.

« Insubordination »

À un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle combinée aux législatives nationales, provinciales et municipales, ces personnalités sont, pour la plupart, appelées à jouer un rôle de coordination, notamment dans la commande et l’acheminement des matériels ou encore dans la gestion des données notamment avec l’utilisation du dispositif électronique de vote. La commission a commandé au Sud-Coréen Miru Systems plus de 23 000 « machines à voter » qui seront utilisées en plus de celles qui ont servi lors des dernières élections.

Félix Tshisekedi investi, la course à la présidentielle officiellement lancée
Autre personnalité centrale dans l’organisation des scrutins, le secrétaire exécutif national, par ailleurs patron de l’administration de la Ceni, Mabiku Totokani, n’est pas concerné par ces invitations. Entre Denis Kadima et lui, la cohabitation n’est pas facile. Le mois dernier, il a même été suspendu quinze jours pour « insubordination » : en effet, selon nos informations, Mabiku Totokani avait refusé d’appliquer une décision soutenue par le patron de la Ceni au sujet de l’affectation des juristes chargés des recours concernant les listes électorales.

Au sein de l’opposition, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Moïse Katumbi ou encore Delly Sesanga, qui évoque une « veille électorale », on appelle à une surveillance de la population dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Félix Tshisekedi a lui aussi sollicité ses partisans dans ce sens.

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Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

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Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.

 

Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.

Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.

« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.

A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.

Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.

Fin de cavale à Mont-Ngafula

Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.

C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.

Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.

Des complicités au sommet ?

Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.

La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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