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Budget 2026, marchés publics et mines : La FEC plaide auprès du Gouvernement Suminwa

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La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, poursuit ses efforts pour consolider un climat des affaires favorable, dans un contexte marqué par de multiples défis sécuritaires à l’Est du pays. C’est dans cette perspective qu’elle a reçu, aux côtés de plusieurs ministres sectoriels, une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) afin d’examiner les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques.

La FEC plaide pour un cadre de concertation permanent

Au sortir de la rencontre, le président national de la FEC, Robert Malumba, a insisté sur la nécessité d’un mécanisme structuré de dialogue entre le secteur privé et le Gouvernement : « Nous étions venus parler principalement du climat des affaires. Le secteur privé avait certaines préoccupations majeures. Nous nous étions convenus, il y a plus de six mois, d’instaurer un cadre de concertation avec le Gouvernement. Or, le projet de loi de finances 2026 est en cours de préparation sans implication du secteur privé. Nous demandons à être associés à ce processus », a-t-il déclaré.

Cette requête s’inscrit dans la vision de gouvernance prônée par la Cheffe du Gouvernement. En présentant son Programme d’action, Judith Suminwa avait déjà affirmé que le budget national devait devenir « l’affaire de tous », aussi bien dans sa conception que dans son exécution.

Marchés publics et secteur minier au centre des échanges

Les discussions ont également porté sur d’autres dossiers sensibles :

– les difficultés liées aux marchés publics attribués aux opérateurs économiques, déjà engagés financièrement auprès des banques ;

– l’envahissement de certains sites miniers, qui compromet la stabilité des investissements.

Robert Malumba a souligné que la FEC attend des solutions rapides pour rassurer les investisseurs et soutenir la croissance.

Un partenariat stratégique pour le développement

À l’écoute des préoccupations de ses partenaires du secteur privé, Judith Suminwa a réaffirmé l’importance du rôle des entreprises dans la mise en œuvre de son Programme d’action. La création d’emplois, premier pilier de ce programme, repose en grande partie sur la vitalité du secteur privé.

Déjà, des mesures incitatives ont été introduites, notamment des allègements fiscaux au profit des opérateurs installés dans l’Est du pays, fortement affectés par la guerre d’agression. L’Exécutif central entend poursuivre dans cette voie afin de bâtir un environnement économique compétitif, attractif et créateur de richesses.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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