Connect with us

À la Une

Boycott des élections en RD Congo : Analyse des intentions réelles des candidats présidentiels de l’opposition 

Published

on

Dans un contexte politique tendu en République démocratique du Congo (RD Congo), un certain groupe de candidats présidentiels issus de l’opposition menace de boycotter les élections en raison de préoccupations concernant l’organisation du processus électoral. Cette déclaration soulève des questions sur les intentions réelles de ces candidats et sur la signification du terme « boycott » dans ce contexte. En analysant la dernière déclaration des candidats, rendue publique tard dans la soirée de ce jeudi 16 novembre,et en examinant les problèmes soulevés, il nous est paru utile d’expliquer les motivations et les conséquences potentielles de cette décision controversée.

Analyse des préoccupations exprimées par les candidats

Les candidats présidentiels de l’opposition soulignent plusieurs points problématiques liés à l’organisation des élections en RD Congo. Tout d’abord, ils remettent en question la régularité du processus électoral, soulignant l’importance de respecter les règles relatives à la qualité des électeurs, au fichier électoral, à la cartographie électorale et aux opérations de vote. Ils critiquent notamment la délivrance de duplicatas de cartes d’électeurs illisibles, ainsi que l’absence de publication de la liste définitive des électeurs par centre de vote dans les délais prévus. De plus, la fiabilité du fichier électoral est mise en doute en raison de problèmes liés à l’ajout de duplicatas sans correspondance avec les données biométriques.

En outre, les candidats s’inquiètent du déploiement incertain des dispositifs électroniques de vote (DEV) dans les délais impartis. Bien que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ait expliqué que les machines à voter utilisées lors des élections de 2014 dans certaines régions ont été envoyées à l’intérieur du pays pour gagner du temps, la fabrication de nouvelles machines en Corée soulève des doutes quant à la capacité de la CENI à déployer les DEV à temps pour les élections prévues le 20 décembre 2023.

Interprétation des intentions des candidats

Face à ces problèmes persistants, les candidats présidentiels de l’opposition semblent remettre en question la crédibilité et la transparence du processus électoral en RD Congo. Leur déclaration de prendre leurs responsabilités en cas de non-respect de leurs préoccupations peut être interprétée comme une menace de boycott des élections. Cependant, il convient de souligner que le terme « boycott » n’est pas explicitement mentionné dans le texte. Il est donc essentiel de considérer cette déclaration comme un avertissement de conséquences graves plutôt qu’une confirmation formelle de boycott.

Conséquences potentielles d’un boycott

Un éventuel boycott des élections par l’opposition aurait des répercussions significatives sur le paysage politique de la RD Congo. Cela pourrait entraîner une perte de confiance dans le processus démocratique et susciter des tensions supplémentaires entre les différentes factions politiques. De plus, un boycott priverait une partie de l’électorat de son droit fondamental d’élire un président régulièrement élu, ce qui pourrait accentuer les divisions et compromettre la stabilité nationale.

Répondant à une question sur l’attitude de l’opposition et son appel au dialogue, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a répété qu’il a la nette impression que « l’opposition prépare plutôt la contestation en lieu et place des élections ». 

La déclaration des candidats présidentiels de l’opposition en RD Congo, exprimant leurs préoccupations sur l’organisation du processus électoral et leur volonté de prendre leurs responsabilités, soulève des questions sur les intentions réelles de ces candidats et sur l’éventualité d’un boycott des élections. Il est essentiel de poursuivre le dialogue et de trouver des solutions pour garantir des élections crédibles, transparentes et démocratiques, afin d’éviter des conséquences préjudiciables pour la RD Congo et son avenir politique.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Congoprofond.net

Spread the love

À la Une

Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Published

on

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.

 

Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.

Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.

« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.

A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.

Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.

Fin de cavale à Mont-Ngafula

Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.

C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.

Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.

Des complicités au sommet ?

Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.

La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

Spread the love
Continue Reading