Diplomatie
Barrick Gold alerte sur l’impasse au Mali et appelle à la mise en œuvre urgente d’un accord finalisé

Barrick Gold Corporation (NYSE : GOLD, TSX : ABX) confirme qu’elle poursuit sa collaboration de bonne foi avec le gouvernement malien en vue de finaliser un accord entièrement négocié et approuvé par le ministère des Finances en février 2025.
Depuis le début de cet engagement, Barrick a cherché à résoudre les différends de manière constructive. En octobre 2024, la société avait accepté un cadre visant à mettre fin à l’ensemble des litiges en cours et avait versé 85 millions de dollars dans le cadre des discussions.
Cependant, malgré ces efforts, le gouvernement a adopté une série de mesures d’escalade, allant jusqu’à l’arrestation injustifiée de plusieurs employés de Barrick – toujours détenus à ce jour – et la suspension des exportations d’or.
Plus récemment, bien que Barrick ait signé l’accord que le gouvernement avait lui-même présenté en février, ce dernier ne l’a toujours pas mis en œuvre. Sa concrétisation semble aujourd’hui bloquée par un petit groupe d’individus plaçant leurs intérêts personnels ou politiques au-dessus de ceux du Mali et de sa population.
La situation s’est encore détériorée cette semaine, avec la fermeture du bureau de Barrick à Bamako par certaines entités gouvernementales, et des menaces de placement de la mine Loulo-Gounkoto sous administration provisoire. Ces pressions surviennent alors que les exportations demeurent gelées, mais que le paiement des impôts est toujours exigé – une contradiction manifeste.
Il est regrettable que le gouvernement persiste à empêcher les exportations d’or tout en réclamant des taxes sur des recettes qu’il empêche lui-même de générer.
Barrick reste prête à appliquer l’accord convenu par les deux parties et à relancer immédiatement la production, générant ainsi d’importantes recettes fiscales et redevances pour le Mali. Cela permettrait également d’abandonner les poursuites infondées contre ses employés et d’obtenir leur libération.
L’inaction prolongée du gouvernement pourrait avoir de lourdes conséquences économiques et humaines. L’un des actifs miniers les plus stratégiques du Mali, essentiel pour son économie, est aujourd’hui menacé. Barrick est le seul opérateur disposant de l’expertise nécessaire pour assurer une exploitation durable de cette mine de classe mondiale. Par ailleurs, quatre citoyens maliens innocents demeurent détenus, sans justification ni perspective de libération.
Partenaire historique du Mali, Barrick a toujours agi en entreprise responsable, soutenant le contenu local, l’économie nationale, et maintenant les salaires, les emplois et la chaîne d’approvisionnement, même en période d’instabilité. Cette situation ne saurait toutefois durer indéfiniment.
Tout en poursuivant ses efforts pour une solution constructive, Barrick se réserve le droit de recourir à l’arbitrage international et à des recours juridiques à l’encontre du gouvernement ou de toute partie agissant de mauvaise foi.
La société appelle une nouvelle fois les autorités maliennes à conclure l’accord, dans l’intérêt du peuple et de l’économie du pays.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Scandale au Sud-Ubangi : 2 bacs présidentiels volés et vendus au Cameroun !

C’est une affaire qui fait grand bruit et qui pourrait bien secouer plusieurs échelons du pouvoir local. Le vice-premier ministre en charge des Transports et Voies de Communication, Jean-Pierre Bemba, a saisi officiellement son collègue de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, après la disparition suspecte de deux bacs offerts par le président de la République à la province du Sud-Ubangi.
Ces bacs, destinés à améliorer la traversée sur les axes stratégiques de Mogalu et Dongo, auraient été détournés et vendus illicitement à un ressortissant camerounais. Selon des sources concordantes, cette opération frauduleuse implique plusieurs autorités locales, dont l’administrateur du territoire de Kungu, Atiko Maingo Rémy, le chef de secteur de Dongo, Bunda Mangbese Papy, ainsi qu’un magistrat en fonction dans la région.
Les équipements, censés servir la population congolaise, auraient été transférés en République du Congo, précisément dans la localité d’Ifondo, en toute illégalité.
Dans sa correspondance, Jean-Pierre Bemba appelle à des mesures immédiates : l’immobilisation des bacs, leur rapatriement en RDC et l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables de ce détournement honteux. Il exhorte également les autorités à engager des démarches diplomatiques afin de récupérer ces biens publics.
Pour le vice-premier ministre, cette affaire constitue un sabotage manifeste de la volonté présidentielle et une atteinte grave à l’intérêt général. Il réclame des sanctions exemplaires et un signal fort contre l’impunité.
« Il est impératif de protéger les intérêts de la population et de restaurer la confiance dans les institutions publiques », déclare-t-il.
Au-delà du scandale, cet épisode met en lumière les dérives d’une gouvernance locale minée par la corruption et le clientélisme. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, sommé de faire preuve de fermeté et de transparence.
L’intervention de Jean-Pierre Bemba pourrait marquer un tournant : celui d’un sursaut d’État face à une crise de confiance devenue chronique.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET