Santé
Avortements clandestins et mortalité maternelle: les chiffres grimpent en RDC

Le réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive, avec l’appui financier et technique de Ipas, a tenu un déjeuner de presse ce lundi 19 avril à Pullman Hôtel afin d’interpeller et de conscientiser les journalistes sur leur rôle important dans la lutte contre la mortalité maternelle dûe aux avortement clandestins en RDC.
Les différents panelistes sont, tour à tour, intervenus pour enlever les quiproquos qu’il existe sur la question de l’article 14 de l’accord de Maputo qui permet l’accès à un avortement sécurisé et médicalisé.
Pour la docteur Rachel Yodi qui a planché sur la question de l’ampleur des avortements clandestins et leurs conséquences, les chiffres demeurent hilarants sur la situation de mortalité maternelle dûe aux avortements dont le taux s’élève à 56% sur 1000 femmes.
Pour cette professionnelle de santé, l’avortement clandestin demeure un problème urgent que le ministère de la Santé doit résoudre.
Parlant du processus de domestication du Protocole de Maputo en RDC, Tshika Luaba Jean-Alphonse, coordonnateur national adjoint de la Cellule d’Etudes pour la promotion de la Femme, de la famille et la protection de l’enfant (CEPFE) au ministère du Genre, a relevé fait que ce document de protection des droits des femmes fait partie de l’arsenal juridique interne congolais. Car selon la constitution, les traités internationaux dûment ratifiés par la Rdc et publiés dans le Journal officiel ont un caractère supérieur aux lois nationales. C’est le cas pour le Protocole de Maputo qui est désormais opposable à tous.
Maîtrisant les questions de droit, Chantal Kabasua, journaliste des Droits humains, a su épingler l’importance capitale de revisiter certains articles du code pénal congolais sur l’avortement. Elle a expliqué aux chevaliers de la plume que ces dispositions ne tenaient pas compte de la santé de la mère mais plutôt de l’enfant. Chose qui ne marchera pas dans le contexte actuel où les violences sexuelles ont eu une montée remarquable. D’où, il revient à la personne violée de se décider si elle accepte de porter l’enfant ou pas et de l’accompagner vers un avortement médicalisé au cas où elle se décide sans une quelconque poursuite judiciaire.
Prenant la Parole, la coordonatrice du réseau, Bibiche Mbete, a interpellé chaque journaliste présent dans la salle à prendre conscience du danger que court les nombreuses femmes et jeunes filles en avortant clandestinement. Ce qui amène beaucoup à perdre la vie. Elle a aussi mis l’accent sur la sensibilisation des jeunes à utiliser les méthodes contraceptives pour aussi éviter des grossesses non désirées.
À l’issue de cette journée, les journalistes ont pris un engagement de vulgariser l’accord de Maputo en général et l’article 14 en particulier afin d’emmener l’opinion publique à bien cerner cet accord.
Petit Ben Bukasa et Dorcas Ntumba Congoprofond.net
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Santé
Lutte contre le paludisme en RDC : renforcer la prévention pour sauver des vies

La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à un défi majeur de santé publique avec la malaria. L’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide est essentielle pour protéger les foyers, surtout la nuit, en créant une barrière contre les moustiques. Il est crucial que chaque famille ait accès à ces dispositifs, ce qui nécessite des campagnes de distribution efficaces.
En parallèle, des mesures environnementales doivent être mises en place pour limiter la reproduction des moustiques. Le drainage des zones d’eau stagnante et l’application de sprays insecticides à l’intérieur des maisons sont des actions clés. Ces stratégies peuvent réduire significativement la population de moustiques et, par conséquent, le risque de transmission de la maladie.
Enfin, la sensibilisation des populations est primordiale. Informer sur les symptômes et l’importance du traitement préventif, notamment pour les femmes enceintes et les jeunes enfants, peut encourager des comportements proactifs. Améliorer l’accès aux soins de santé pour un diagnostic rapide est également vital.
En unissant les efforts, la RDC peut réduire considérablement le fardeau de la malaria.
Désiré Rex Owamba / CONGOPROFOND.NET
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