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Assemblée nationale : Christophe Mboso tonne contre le vandalisme et appelle au calme

Le président de l’assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Christophe Mboso NKodiapwanga, s’insurge contre les actes de barbarie perpétrés ces derniers temps à Kinshasa et au pays.
Lors de son discours d’instruction à la plénière du lundi 02 août, il s’est dit préoccupé par la montée du radicalisme, les discours incendiaires et les propos haineux tenus par certaines personnes.
Il s’est dit obligé par devoir moral et conscience républicaine. Il a déclaré que « ces actes radicaux et barbares d’une autre ère ne peuvent être encouragés ».
Pour cette raison, il a condamné _ »avec fermeté les incidents malheureux, actes de vandalisme et propos désobligeants dont ont été victimes l’église catholique du congo, le cardinal Fridolin Ambongo, évêque Métropolitain de Kinshasa, ainsi que d’utres compatriotes_ », a-t-il dit.
Il a fait comprendre qu’en ce moment où le président de la République est engagé dans la lutte contre les groupes armés à l’Etst du pays, « notre peuple a besoin de la paix, de la sérénité et de l’amélioration de son mieux-vivre ».
Il a invité le peuple congolais au calme et à la vigilence. S’adressant spécifiquement aux jeunes, il les a exhorté à ne pas céder « aux manipulations de pêcheurs en eau trouble et aux politiciens en mal de positionnement », selon des propres mots.
Le président de l’assemblée nationale a aussi appelé et encouragé _ »les services de sécurité d’accroitre leurs efforts de sécurisation des personnes et des biens et de procéder aux enquetes afin de mettre la main sur les commanditaires de ces actes ignobles »_.
Il a exhorté les représentants du peuple à avoir le même langage face à ces habitudes et comportements observés dans la communauté nationale. Cette attitude, pense-t-il, contibuera davantage à la paix au pays.
Son credo est que l’état de droit et la démocratie ont besoin de la paix et de serenité pour mieux se consolider.
Émile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Droits des autochtones : La RDC passe de la parole à l’acte, le Cadre de concertation multi-acteurs lancé à Kinshasa

Une page d’histoire s’ouvre pour les peuples autochtones Pygmées. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Shabani Lukoo, a officiellement lancé, ce mardi 20 mai 2025, dans la salle des spectacles du Palais du Peuple, le cadre de concertation multi-acteurs pour la mise en œuvre de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022, relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones Pygmées.
Un moment historique, fruit d’années de lutte, de plaidoyers et de résistance, qui marque une reconnaissance tardive mais décisive de ces Congolais longtemps marginalisés, souvent traités comme des étrangers dans leur propre pays.
Droits, terres, dignité : un tournant attendu
Ce cadre de concertation entend poser les bases d’un dialogue inclusif et permanent entre l’État, la société civile, les communautés autochtones et les partenaires techniques et financiers. L’objectif : garantir une mise en œuvre effective, équitable et transparente de la loi. Il s’agit notamment de faciliter l’accès des Pygmées aux droits fondamentaux ( terres, éducation, santé )dans le respect de leur culture et de leur mode de vie.
Les partenaires présents ont réaffirmé leur appui à ce processus ambitieux, qui vise à rompre avec des siècles d’exclusion et à replacer les Pygmées au cœur du contrat social congolais.
Vulgarisation, sensibilisation, action
Dans son allocution, le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo a annoncé que la prochaine étape consistera à vulgariser la loi sur l’ensemble du territoire national, à travers des outils harmonisés et des canaux de communication adaptés aux réalités locales. Une campagne nationale de sensibilisation verra le jour dans les prochains mois. « Cette loi garantit aux peuples autochtones l’égalité des droits prévue par la Constitution », a-t-il martelé, rappelant que la diversité culturelle du pays est une richesse, et non un obstacle à l’unité.
Des gardiens de la nature, trop longtemps ignorés
Par cet acte, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à protéger les peuples autochtones, véritables gardiens de la forêt équatoriale, acteurs clés de la conservation de la biodiversité. Leur résilience face à la stigmatisation et aux violences structurelles en fait aujourd’hui une force vive à réintégrer dans la République.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET