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Afrique du Sud : Le Rapporteur de l’Assemblée Nationale Jacques Djoli Eseng’Ekeli a prêté serment au sein du Parlement Panafricain
Ce lundi 16 septembre 2024 en République démocratique du Congo, tous les projecteurs étaient braqués sur l’ouverture solennelle de la Session budgétaire aussi bien au Sénat qu’à l’Assemblée Nationale. Tour à tour, Jean Michel Sama Lukonde et Vital Kamerhe, les Présidents de ces deux Chambres du Parlement, ont prononcé des discours de circonstance. Au même moment à Midrand en République Sud-Africaine, se faisait la rentrée parlementaire au Parlement Panafricain (PAP).
A la tête de la délégation congolaise, le Rapporteur de la Chambre Basse du Parlement de la RDC, le Professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli, a gagné le pays de Nelson Mandela depuis le dimanche 15 septembre. D’où son absence remarquée lors de la séance inaugurale solennelle dans l’hémicycle du Palais du Peuple à Kinshasa. Provisoirement, le siège de l’organe législatif de l’Union Africaine se trouve au centre de congrès Gallagher, à Midrand qui est une zone industrielle située entre Johannesburg et Pretoria en Afrique du Sud.
Le Rapporteur de la Chambre Basse du Parlement et sa délégation ont pris une part active à la réunion des commissions et autres organes du PAP. Jacques Djoli a marqué de son empreinte ces différents ateliers. Le lundi 16, a eu lieu la plénière inaugurale dont le point d’orgue était la prestation de serment des trois représentants de l’Assemblée Nationale de la RDC dont le Professeur Djoli au sein de cet organe législatif continental. C’était un moment pathétique.
Au cours de la journée de mardi 17 septembre, les travaux se sont poursuivis. Les parlementaires africains ont suivi religieusement des exposés pointus, notamment sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique. C’était très édifiant. Après avoir donné le go de la rentrée parlementaire à Kinshasa et dit au revoir au Président Adama Bictogo de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire, son hôte de marque à cette cérémonie, « Mwalimu » Vital Kamerhe a vite rejoint les parlementaires de son pays en RSA.
Le Président de l’Assemblée Nationale de la RDC a été accueilli à l’aéroport international Lanseria à Johannesburg par Jacques Djoli et toute la délégation dans la soirée de ce même mardi qui n’a donc pas été de tout repos. Déjà ce mercredi 18 septembre 2024, le Speaker de la Chambre Basse du Parlement prend part à la conférence des Présidents du Parlement Panafricain. Ces assises sont prévues du 18 au 23 septembre toujours à Midrand sous la houlette du Président du Parlement Panafricain, Fortune Zephania Charumbira.
Il sied de rappeler que le PAP a été créé en 2004 afin d’assurer la pleine participation des peuples africains au développement économique et à l’intégration du continent. Cet organe législatif de l’UA sert de plateforme aux citoyens de tous les peuples africains afin qu’ils soient impliqués dans les débats et autres prises de décisions concernant les défis et les problèmes auxquels l’Afrique est confrontée.
Plutôt que d’être élu directement par le peuple, les membres du Parlement Panafricain sont désignés par les parlements nationaux des Etats membres et sont membres de leurs parlements nationaux. Initialement, le siège du PAP se trouvait à Addis-Abeba en Ethiopie avant d’être délocalisé à Midrand en Afrique du Sud. Cet organe est actuellement composé de 229 députés représentant 52 pays africains. Le but ultime du PAP est de devenir une institution dotée de pleins pouvoirs législatifs, dont les membres seraient élus au suffrage universel.
James Mpunga Yende / CellCom Rapporteur AN
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Santé
Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina
Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?
Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.
Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.
Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.
On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.
Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.
L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.
Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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