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Affaire réfugiés burundais et incident à la frontière Zambienne : Marie Tumba Nzeza privilégie les relations de bon voisinage

La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, a donné la position du gouvernement sur la présence de plus de 1400 réfugiés burundais et de l’incident à la frontière zambienne dans la nuit du 15 mars au 16 mars 2020.
Elle salue les efforts des services compétents de la RDC qui s’y attélent pour que le droit international soit d’application et que les intérêts vitaux de bon voisinage, paix et sécurité, soient préservés aux bénéfices de deux peuples et de deux gouvernements respectifs.
S’agissant des incidents intervenus à la frontière entre la RDC et la Zambie, « le gouvernement rassure que la paix est revenue et réaffirme les bonnes relations de bon voisinage qui ont toujours caractérisé les deux États, » peut-on lire dans le communiqué de presse du Ministère des Affaires étrangères de ce mardi 17 mars 2020.
Marie Ntumba Nzeza annonce que la RDC est en contact avec les autorités de deux pays concernés pour préserver la paix et privilégier la paix par le dialogue permanent en vue de consolider la stabilité dans la région.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Moïse Moni Della salue la main tendue de Félix Tshisekedi à Paul Kagame et appelle à un même esprit de réconciliation nationale

La main tendue de Félix Tshisekedi à son homologue rwandais Paul Kagame, en marge du Forum Global Gateway à Bruxelles, continue de susciter des réactions contrastées. Parmi les voix les plus marquantes figure celle de Moïse Moni Della, ancien vice-ministre de la Presse et de l’Information, qui y voit un geste de grandeur politique et de realpolitik assumée.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 9 octobre, le coordonnateur du Camp de la Nation (CANA) et président du parti des Conservateurs de la nature et des démocrates (C.O.N.A.D.E.) a salué « l’attitude conciliante et tolérante du président Tshisekedi envers Paul Kagame », y voyant une démarche courageuse, tournée vers la paix et la stabilité régionale.
« Tendre la main et négocier n’est pas une faiblesse ni une capitulation », a affirmé Moïse Moni Della, soulignant que cette ouverture relève plutôt « d’une haute stratégie politique, d’une vision d’homme d’État qui sait que le roseau plie mais ne rompt pas ».
Pour le vice-ministre honoraire, cette posture du chef de l’État devrait désormais s’appliquer à l’intérieur même du pays. Il appelle Félix Tshisekedi à manifester le même esprit d’apaisement et de dialogue envers « ses frères de l’opposition armée et non armée tels que Corneille Nangaa, Moïse Katumbi, Joseph Kabila ou encore les représentants des Églises catholique et protestante », tous engagés dans des démarches de réconciliation nationale.
« Aujourd’hui où le pays est menacé de “Yougoslavisation”, la cohésion nationale devient un impératif politique », avertit Moni Della. « Le Président, en tant que père de la Nation et magistrat suprême après Dieu sur cette terre du Congo, a raison de chercher la paix des braves. »
Une invitation à la realpolitik et à la réconciliation nationale
Dans une analyse aux accents philosophiques et historiques, Moïse Moni Della rappelle que « la politique n’a ni ennemis éternels, ni amis éternels », citant l’exemple de la réconciliation franco-allemande après des décennies de guerre. Il en appelle à une « sincérité mutuelle » entre les dirigeants de la région et à une politique d’équilibre, capable de préserver les intérêts vitaux de la République démocratique du Congo.
« Si la main tendue du Président Tshisekedi peut éviter la balkanisation du pays et favoriser son retour à la paix, alors c’est un prix que tout patriote devrait accepter de payer », a-t-il conclu, réaffirmant son soutien « au nom du Camp de la Patrie » à la démarche présidentielle.
Un appel à l’unité face aux défis de l’heure
Dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est et politique crispé à l’intérieur, cette prise de position de Moïse Moni Della se veut un plaidoyer pour une realpolitik de la cohésion nationale. L’ancien membre du gouvernement plaide pour un dialogue inclusif, une “paix des braves” entre Congolais, et une diplomatie ouverte mais ferme, afin que la RDC retrouve sa vocation de puissance et de stabilité au cœur du continent africain.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET