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Affaire « Mukwege » : F.Tshisekedi demande l’ouverture d’une enquête et assure la sécurité du Prix Nobel

Il s’est tenu, vendredi 21 août 2020, la 45e réunion du conseil des ministres sous la direction du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.
D’après le compte-rendu fait par le porte-parole du gouvernement, le numéro Un des Congolais a abordé plusieurs sujets lors de son intervention.
Rapport de la réunion du Bureau de l’Union Africaine
Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi a informé les membres du Conseil de la réunion du Bureau de la Conférence des Chefs d’Etat avec la participation des Présidents des Communautés économiques régionales (CER) où il a été examiné, notamment, la question de la riposte contre la Covid-19 sur le continent et celle ayant trait à la tenue des prochaines réunions Union européenne – Union Africaine et Etats-Unis d’Amérique – Union Africaine.
Menaces contre le Dr MUKWEGE, Prix Nobel de la paix
Le Chef de l’Etat a tenu les membres du Conseil des ministres informés des intimidations, correspondances haineuses et menaces de mort dont le Docteur Denis MUKWEGE, Prix Nobel de la paix 2018 faisait l’objet à la suite de son plaidoyer en faveur de la paix dans l’Est du pays, en proposant la création d’un tribunal pénal international pour la RDC afin de juger les graves crimes qui y sont commis contre la population civile.
L’appel à la prise de conscience sur la violence dans l’Est de la RDC est un soutien à la sécurité de tous les Congolais.
C’est pourquoi, le Président de la République a engagé le Gouvernement et, particulièrement les Ministres ayant l’Intérieur et la Sécurité ainsi que la Justice dans leurs attributions de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité du Dr MUKWEGE et l’ouverture des enquêtes sur ces faits.
Rappelons-le, Physicians for Human Rights, une ONG américaine de défense des droits de l’homme, avait rapporté que le général James Kabarebe, ancien ministre rwandais de la défense a, lors de son passage à la télévision d’Etat, proféré des menaces au Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege à cause de ses plaidoyers notamment afin d’obtenir une justice pour les crimes commis dans l’est de la RDC depuis des années (1993-2000).
Bien avant, un groupe d’ambassadeurs avait également dénoncé les menaces de mort contre le docteur Denis Mukwenge, prix Nobel de la paix.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET