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Adoption de l’Accord sur la ZLECAF : la RDC affiche ses ambitions de grandeur et de puissance économique africaine (Par Hervé Landry KINKANI)
La RDC, ce géant endormi au coeur de l’Afrique, est entrain de sortir peu à peu de sa zone de confort pour aller à la conquête du reste du monde.
Restée longtemps en dehors des grands debats africains, la RDC a signé son retour dans le concert des nations depuis une quinzaine d’années.
Cependant, si sur le plan politique la RDC est bien présente et au coeur des enjeux actuels, sur le plan économique et du commerce tant mondial qu’africain, elle reste quasiment inexistante.
Pendant que le commerce intra-africain a sensiblement augmenté ces 20 dernières années, la contribution de la RDC dans cette dynamique reste dérisoire.
La ZLECAF, dont l’accord de ratification vient d’être adopté au niveau de la chambre basse du parlement par les élus du peuple, est le fruit d’un long processus d’intégration du continent africain, pensée par nos pères de l’indépendance à travers la création de l’OUA depuis près de 60 ans. De là, a germé l’idée d’un marché commun africain.
L’objectif poursuivi avec la création de cette grande zone de libre-échange continentale est de créer un marché continental unique pour les biens et services avec la liberté de circulation des hommes et femmes d’affaires et des investissements; améliorer la compétitivité au niveau de l’industrie et de l’entreprise en tirant avantage des possibilités d’une production à grande échelle, d’un accès aux marchés de tout le continent et d’une meilleure allocation des ressources.
La RDC qui a longtemps constitué un handicap ou une barrière pour une afrique économiquement intégrée, ne pouvait resté en dehors de ce grand marché continental.
Les nombreuses opportunités que la zlecaf offre aux populations et à l’économie congolaise sont énormes et capables de booster l’économie nationale afin de la rendre plus compétitive et ainsi résoudre le problème de l’extrême pauvreté de sa population vivant dans un pays doté des ressources indescriptibles.
La ZLECAF c’est sortir 30 millions d’africains de l’extrême pauvreté, augmenter les revenus de près de 68 millions des personnes qui vivent avec moins de 3$ par jour, augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars d’ici à 2035,soit une progression de 7%, accroître de 560 milliards de dollars les exportations africaines, essentiellement dans le secteur manufacturier, favoriser une progression salariale plus importante pour les femmes (+10,5%) que pour les hommes (+9,9%). Une vraie promotion de l’égalité de chance et parité.
La RDC qui ambitionne de devenir une économie à revenu intermédiaire et une puissance africaine ne peut que saisir cette occasion pour davantage affirmer sa place dans l’espace continental africain.
Au regard des critiques sur les effets negatifs de cette zone de libre-échange notamment sur la sécurité, les infrastructures, le système fiscal non attractif de la RDC ainsi que une industrie locale peu productive, il faut voir ici une occasion pour les entrepreneurs congolais de stimuler leur production et améliorer la qualité de leurs produits grâce et à travers l’afflux des investissements étrangers, qui apporteront à coup sûr les moyens financiers nécessaires qui font parfois defaut aux opérateurs économiques congolais. Une occasion de plus d’assouplir davantage le regime fiscal considéré comme le plus cher au monde et qui ne permet pas d’attirer un grand nombre d’investisseurs tant locaux qu’étrangers.
A côté des mesures incitatives prises par le Gouvernement à travers la zlecaf, il faut noter que le Ministre du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa, qui a piloté ce projet de la zlecaf, avait déjà anticipé en prenant des mesures protectionnistes pour mettre à l’abri les producteurs locaux et l’industrie locale.
Ces mesures encadreront de manière efficace la production locale et permettront en même temps de vendre les biens made in Congo à l’extérieur grâce au dynamisme impulsé par SEM Bussa, avec la création de l’Agence Nationale pour la Promotion des Exportations, ANAPEX. Cet outil-conseil du gouvernement en matière de politique commerciale est au service des producteurs locaux pour leur fournir l’information nécessaire pour concurrencer les produits les plus compétitifs qui soient du continent africain.
La RDC n’avance pas de manière aveugle. Elle s’est dotée et continue à se doter des instruments nécessaires pour réaliser ses ambitions de grandeur et de puissance économique.
Nous pouvons dire que le Grand Léopard est de retour et prêt pour conquérir le marché africain. Que les entrepreneurs congolais saisissent cette opportunité pour inonder ce grand marché de plus de 1 milliard de consommateurs.
Hervé Landry KINKANI
Economiste
PhD Candidate/Wuhan University of Technology
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Dossier « MESSAGE DU GRAAL » : L’ultime vrai test pour Constant Mutamba !
L’opinion publique est sans équivoque : L’avènement de Constant Mutamba à la tête du Ministère de la Justice soulève beaucoup d’espoir auprès des Congolais. Jamais ministre de la Justice n’a été attendu comme il l’a été. Cela n’étonne pas. Constant Mutamba a été nommé au Ministère de la Justice au moment où tout le monde parlait de la justice qui était malade.
Une fois nommé, Constant Mutamba a été accueilli comme l’homme qui venait guérir cette justice d’un mal qui été profond. Pendant ce temps, beaucoup d’autres Congolais, compte tenu de l’expérience, attendaient juger le maçon au pied du mur. Cela veut dire que l’espoir suscité par Mutamba ne pouvait se réaliser qu’en le voyant trouver des solutions aux dossiers emblématiques. Car pour être différent de ses prédécesseurs, il devrait montrer patte blanche là où les autres avaient déçu. Et ne pas trouver de solutions à ces dossiers emblématiques, c’est faire comme tout le monde.
Ainsi, par exemple, beaucoup l’attendent dans le dossier qui oppose l’asbl « Message du Graal » à ses dissidents.
En effet, comme cela arrive souvent, il y avait eu dissidence au sein de cette asbl au niveau international. Certains congolais, membre de l’asbl avaient choisi de suivre le dissident international. Logiquement ces Congolais devraient faire leurs valises et aller paître leur foi ailleurs. Cela ne dérangerait personne. Mais, curieusement ils ont joué aux « Kuluna » en s’emparent du Temple. Ils sont allés jusqu’à terroriser tout le monde. Et il y a eu mort d’homme. Sagement le représentant légal reconnu par le siège de l’asbl en Autriche, se retirera avec tous les membres restés fidèles à l’asbl, laissant ainsi à la justice du pays de trancher, mieux, de rendre justice. Mais hélas, on se rendra vite compte que les dissidents étaient au-dessus des lois.
Toutes les institutions du pays sont intervenues donnant raison à Innocent Nda-Ngye, le représentant légal reconnu. Comme dans une comédie burlesque les dissidents vont organiser dans une grotesque illégalité une assemblée générale au cours de laquelle ils excluront Innocent Nda-Ngye. Pendant ce temps, ils occupaient le temple et ses annexes sans oublier toute la concession bien connue à Kinshasa au nom de « Zamba Nda-Ngye ».
Il avait suffit que le gouvernement Gizenga décide de rétablir Innocent Nda-Ngye dans ses droits pour que les dissidents se retirent d’une partie de la forêt pour rester dans la partie où est construit le temple. Plus d’une décision de justice n’y changeront rien. À chaque occasion malgré les décisions favorables à Innocent Nda-Ngye les dissidents refusent de libérer la concession. Il y a eu même une décision de déguerpissement et les policiers étaient sur place, mais comme par enchantement, ils se sont retirés. Et le dossier continue à courir.
À l’arrivée de Constant Mutamba, apprend-on de bonnes sources, l’asbl a constitué un dossier bien documenté qu’elle a remis en mains propres au nouveau ministre. Les jours passent sans que l’asbl n’ait ne fut-ce qu’un accusé de réception. Est-ce le retour du démon ?
À l’asbl message du Graal, on a encore espoir que le dynamique ministre de la Justice, Constant Mutamba, se réveillera afin de tordre le cou au démon de la corruption avant qu’il gagne tous ses conseillers. Dossier à suivre
Emeka M.
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