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65 ans de l’UCC: Les activités du Jubilé de Palissandre dévoilées au public

Le recteur de l’Université Catholique du Congo ( UCC), l’abbé Léonard Santedi, a animé une conférence de presse, ce vendredi 7 janvier à Limete, en vue de présenter à l’opinion les activités des festivités liées au 65ème anniversaire de cette université créée le 25 avril 1957.
A l’en croire, en effet, celles-ci se dérouleront sur une période allant de janvier 2022 jusqu’à la fin de l’année académique 2021-2022 et se définissent sur trois axes :
- L’axe scientifique ;
- L’axe culturel ;
- L’axe mémorial.
Axe scientifique
Le premier axe porte sur l’organisation d’un Colloque international pour réfléchir sur l’apport des Universités dans la construction de la paix au Congo et ailleurs. Ce colloque se tiendra du 26 au 29 avril et sera centré sur le thème : « Education et construction de la paix dans le monde d’aujourd’hui. Défis et perspectives ».
Pour le Recteur, l’un des problèmes mondiaux actuels est la montée de la violence. D’où, il faut la paix qui doit porter sur les valeurs. L’éducation et la formation devront être prioritaires pour construire la paix dans le monde d’aujourd’hui. Ce colloque va également se dérouler autour de quatre grands angles :
- Religion, culture, science et innovation
- Juridico-politique ou géopolitique
- Socio-économique et financier
- Géostratégique, défense, communication.
Axe culturel
Quelques activités seront organisées, notamment, deux grands événements sportifs : le Tournoi interfacultaire de football dont le coup d’envoie est prévu ce samedi 8 janvier et aussi un Tournoi interuniversitaire de football qui va connaître la participation des 16 universités de la capitale(UNIKIN, UPC, UWB, ISC, UPN, ULK, IFAD, ISTA, IBTP, INA, IFASIC, ABA, ISP, USK, etc.). » L’UCC prend le leadership de la relance du sport universitaire à travers cette Coupe du Pape, car il faut un corps sain dans un esprit sain… », a appuyé l’abbé Santedi.
Il convient, par ailleurs, de souligner l’organisation d’un spectacle de théâtre classique en collaboration avec les alumni de l’UCC et la génération actuelle en vue de relancer la troupe AURORE qui a fait la pluie et le beau temps dans cette université.
Concernant la soirée de concert de musique classique, elle connaître la participation des Chœurs UCC, Monseigneur Luc Gillon, Metanoia, Splendor Dei, etc. » Un concert de musique moderne pourrait intervenir pour agrémenter les célébrations avec les artistes locaux… », a révélé le prêtre.
Somme toute, plusieurs autres activités culturelles sont prévues durant ce jubilé de Palissandre, notamment: le génies en herbe, les olympiades, concours (promotion de la culture de l’excellence avec des œuvres littéraires : écriture des poèmes et nouvelles), etc.
3. Axe Mémoriel
Il s’agit de poser les gestes qui restent puisqu' » il n’y a pas d’avenir sans souvenir », a déclaré le recteur. Dans le lot, il sera érigé une stèle (sous forme pyramidale avec la devise de l’UCC : Lumen Super Flumen, ainsi que les Facultés organisées), un buste, un grand livre ouvert, l’immortalisation du » Libanga ya mpiaka », etc.
Par ailleurs, l’Université prévoit de décerner divers prix dont le doctorat honoris causa ; des médailles de mérite ( décoration des membres du personnel administratif ou ceux qui ont travaillé à l’UCC), Prix d’excellence au meilleur étudiant de toutes les Facultés ; etc.
En guise de conclusion, le professeur Santedi a tenu à souligner que toutes les contributions de diverses natures sont les bienvenues pour honorer cet Alma mater qui a formé plusieurs générations d’élites du pays, notamment des cardinaux, des enseignants, des chefs d’entreprise, des acteurs politiques, des prêtres, des cadres du pays, etc.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita