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Education

5 ans de travail sans salaires, les enseignants NP s’interrogent : Faut-il poursuivre ou abandonner ? Raïssa Malu face à un héritage troublant

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Il s’agit, pour la plupart, des enseignants des écoles secondaires et des agents des bureaux gestionnaires, identifiés lors de l’opération de recensement de nouvelles unités (ORNU), lancée en février 2020 par le Gouvernement de la République et ce, dans le cadre de la politique de la gratuité, initiée par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Hormis des cas d’abandon, décès, démission et desertion, nombreux restent encore actifs dans les écoles budgétisées et non budgétisées, à travers la République démocratique du Congo.

La rédaction de CONGOPROFOND.NET a consulté, le jeudi 24 juillet 2025, le répertoire de référence des établissements scolaires mécanisés. Le constat est que beaucoup n’ont jamais été payés depuis tout ce temps.

« En tant que nouvelle école publique, nous avons été identifiés en février 2020. A l’issue de cette opération, un effectif d’ensemble de 144.944 NU était éligible à la paie. Il englobait les écoles maternelles, primaires et secondaires, y compris les bureaux gestionnaires », nous a rapporté un préfet des études, chef d’établissement scolaire.

Et de poursuivre : « En octobre 2020, après l’épisode de la COVID 19, les écoles primaires ont eu la chance d’être payées. Depuis lors et surtout avec le départ du Ministre Willy Bakonga, notre situation s’est compliquée. »

Cependant, certaines informations parvenues à notre rédaction cette année, faisaient état de la budgétisation (payement) de quelques nouvelles écoles secondaires à Kinshasa en février dernier. Après vérification, nous confirmons qu’il y a eu bel et bien payement de nouvelles écoles.

A titre d’exemple, nous avons découvert dans la province éducationnelle de Mont-Amba, trois nouvelles écoles secondaires payées, à savoir : Collège La Nativité et les Instituts 1 et 2 Amour de Dieu, dans la commune de Kisenso.

Néanmoins, bouleversés par l’annonce de la DINACOPE sur l’ajout de 50 mille francs congolais à chaque enseignant payé, les enseignants non payés encore actifs dans les écoles, multiplient des interrogations, notamment :

1. A quand la prise en charge effective de tous les NP se trouvant dans la base des données de la DINACOPE ?

2. Quels sont les critères de sélection qui prévalent dans la budgétisation des enseignants ?

3. Par quelle magie plusieurs nouveaux recrutés ont été payés au détriment des anciens, notamment dans les antennes de la DINACOPE ?

Il convient de souligner que la Ministre d’Etat à l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, a hérité d’une situation qui risque d’exploser dans les jours à venir. Une chose est vraie, la situation des enseignants NP va rebondir à la rentrée scolaire 2025-2026.

Des sources internes de la DINACOPE nous confirment que tous les cas seront progressivement décantés, en fonction des enveloppes qui seront disponibilisées par le Gouvernement de la République. Reste à savoir si le népotisme, le clientélisme, le militantisme et le tribalisme ne derangeront pas ce processus, car l’utilisation des fonds récupérés après les opérations de nettoyage du fichier paie, donne déjà matière à réflexion.

Bref, si longue soit la nuit, le soleil finit par apparaître. Les enseignants NP, encore actifs dans les écoles et dans les bureaux gestionnaires, pourront bien continuer à prendre leur mal en patience, car dit-on : « la patience est amère, mais son fruit est délicieux. »

Jules Kisema Kinkatu/CONGOPROFOND.NET

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Lubumbashi : D’anciens Kulunas fabriquent 2.100 bancs pour les écoles de Katuba et du camp Vangu

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Un geste hautement symbolique pour l’avenir de la jeunesse du Haut-Katanga. Le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik a procédé ce jeudi à la remise officielle de 2.100 bancs-pupitres destinés à deux écoles emblématiques de la ville : l’Athénée de Katuba (1.700 bancs) et le complexe scolaire du camp Vangu (400 bancs), réservé aux enfants des militaires.

Particularité de cette action : ces bancs ont été entièrement fabriqués par d’anciens Kulunas, jeunes autrefois livrés à la délinquance urbaine, aujourd’hui réinsérés grâce au programme du Service National de Kabulameshi.
Formés à la menuiserie, à la discipline et au travail, ces jeunes deviennent les acteurs d’un changement concret, contribuant directement à l’amélioration des conditions d’apprentissage de milliers d’élèves.

« Ce que nous voyons ici est le fruit d’une vision présidentielle claire : offrir une éducation de qualité à tous les enfants du Congo et donner une seconde chance à notre jeunesse », a salué le lieutenant-général Kasongo Kabwik lors de la cérémonie.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité du programme de gratuité de l’enseignement impulsé par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême des FARDC. Par cette action, l’État renforce son rôle de protecteur et d’éducateur, jusqu’au cœur même des écoles militaires.

« Nos enfants méritent des conditions d’étude dignes. Le développement n’est pas un luxe, c’est un droit et ce droit commence toujours sur un banc d’école », a rappelé un cadre du Service national.

À travers ces bancs sortis des ateliers de Kabulameshi, c’est toute une philosophie de réinsertion et de reconstruction nationale qui prend forme : celle d’un État qui ne renonce ni à sa jeunesse ni à son avenir.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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