Connect with us

À la Une

2ème Édition de la First Lego League : La finale nationale prévue le 26 avril prochain, les élèves gagnants vont représenter la RDC à Cape Town

Published

on

Compétition marquant un tournant dans l’éducation des jeunes congolais aux sciences, à la technologie, à l’ingénierie et aux mathématiques (STEM), la First Lego League (FLL) est un programme éducatif mondial, offrant aux jeunes un environnement stimulant pour développer des compétences essentielles dans un monde en constante évolution.

Présente dans plus de 110 pays, la First Lego League est bien plus qu’une simple compétition de robotique. Elle se positionne comme un véritable tremplin pour les jeunes talents, leur permettant d’acquérir des compétences en programmation, robotique et innovation. Chaque année, des milliers d’élèves participent à des défis technologiques qui les préparent aux exigences du 21ᵉ siècle.

En RDC, 13 équipes issues des villes de Kinshasa, Mbanza Ngungu et Lubumbashi s’affronteront lors de la finale nationale, prévue pour le 26 avril 2025. L’équipe victorieuse aura l’honneur de représenter la RDC à la compétition internationale qui se déroulera à Cape Town, en Afrique du Sud, du 7 au 9 mai 2025.

Un Impact Décisif pour la Jeunesse Congolaise

La RDC, avec une population jeune représentant plus de 60 % des moins de 25 ans, dispose d’un potentiel énorme. Cette dynamique démographique représente à la fois un défi et une occasion unique pour le pays. En offrant à cette jeunesse des formations adaptées aux compétences numériques et technologiques, la RDC peut non seulement renforcer son économie, mais aussi se positionner en tant que leader de l’innovation en Afrique.

Participer à la FLL, c’est bien plus qu’une compétition. C’est l’opportunité de :

Préparer les générations futures au numérique : Acquérir des compétences en robotique, programmation et innovation est essentiel pour les jeunes congolais qui aspirent à faire une différence dans le monde.

Mettre la RDC sur la carte mondiale de l’innovation : Une équipe congolaise à Cape Town en 2025 serait un symbole fort de l’émergence des talents locaux sur la scène internationale.

– Stimuler la créativité et la résilience : Dans un contexte marqué par des défis socio-économiques, la FLL inspire la jeunesse congolaise à dépasser les obstacles et à devenir des acteurs du changement.

Des Partenaires Clés : KOLESHA et la Fondation Vodacom

L’initiative est portée par KOLESHA, le partenaire officiel et moteur opérationnel, technique et pédagogique du programme en RDC. Fondée par Sandrine Tshiamala, KOLESHA s’engage activement dans la formation des jeunes aux compétences numériques, robotiques et entrepreneuriales.

La Fondation Vodacom, partenaire technologique et infrastructurel du programme, joue un rôle crucial en assurant un accès facilité au numérique. Grâce à leur soutien, des classes connectées, des tablettes et une connexion Internet ont été mises à disposition, permettant ainsi de lever les barrières technologiques et de garantir un accès égal pour tous les participants.

 

Un Appel à l’Action pour Soutenir l’Avenir des Jeunes Congolais

Afin de garantir le succès de cette participation, un appel est lancé aux partenaires institutionnels et privés. Ils sont invités à :

– Soutenir financièrement la finale nationale, garantissant ainsi une organisation à la hauteur des ambitions des jeunes talents.

– Assurer la participation de l’équipe gagnante à Cape Town, afin de propulser la RDC sur la scène internationale de l’innovation.

– Promouvoir l’expansion du programme dans d’autres villes congolaises, pour toucher davantage de jeunes et renforcer la présence de la RDC dans les compétitions mondiales.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

À la Une

Haut-Uélé : Le Gouverneur Bakomito, les microbes et la chasse aux sorcières de l’ANR

Published

on

À Isiro, le crime ultime n’est pas la corruption, mais l’audace de donner la parole à l’opposition. Le directeur de la Radio Nava en sait quelque chose. C’était un matin comme un autre dans la province du Haut-Uélé. Le soleil se levait sur Isiro, illuminant doucement les rues défraîchies et le palais du Gouverneur où, c’est bien connu, la démocratie est une denrée périssable qu’il faut consommer avec modération, sous stricte surveillance.

Ce jeudi 27 novembre, à 6h15, alors que les honnêtes citoyens commençaient à peine leur journée, un crime de lèse-majesté était en train de se commettre à la Radio Nava. Le forfait ? Avoir osé tendre un micro à l’honorable Prosper-Salomon Madilu. Son tort ? Avoir expliqué, avec les mots de la République, les raisons pour lesquelles une motion de défiance était déposée contre le Gouverneur Jean Bakomito Gambu.

On imagine la scène : un élu du peuple, s’exprimant librement dans un média communautaire. Une image si subversive qu’elle a immédiatement déclenché le protocole d’urgence de la dictature en herbe. Peu après cette entrevue séditieuse, une Jeep, véhicule officiel de l’effroi, se postait devant la radio. À son bord, cinq chevaliers de l’ombre de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR).

Leur mission : traquer, non pas le député audacieux qui a librement exposé ses motifs – où va-t-on si l’on commence à inquiéter la classe politique ? –, mais le directeur de la radio, ce faiseur d’opinions, ce semeur de doute. La rédaction, nous dit-on, était en “pleine panique”. Pourquoi cette panique, chers collègues ? N’êtes-vous pas habitués ? C’est pourtant la quatrième fois que votre directeur est la cible de ces descentes dignes d’un mauvais polar.

À force, on pourrait presque croire qu’il y a une campagne de harcèlement systématique. Mais non, soyons sérieux. Il s’agit sans doute d’une série de malentendus, de coïncidences fâcheuses. L’ANR a probablement des questions cruciales à lui poser sur la météo, la qualité du réseau électrique ou sa recette de moambe. La véritable question, celle que tout le monde se pose dans la province en étouffant un rire jaune, est la suivante : pourquoi s’en prendre au messager ?

La réponse est d’une simplicité biblique : parce qu’il est plus facile d’intimider un journaliste que de répondre aux arguments d’un député. Parce que la logique de Jean Bakomito Gambu est celle du bulldozer : quand un problème surgit, on ne l’étudie pas, on en écrase la source. La parole citoyenne est un feu qu’il faut étouffer dans l’œuf, de préférence avant le petit-déjeuner, “dès potron-minet”.

Depuis l’ascension de Son Excellence au gouvernorat, l’espace public rétrécit comme peau de chagrin. La liberté de la presse n’est plus une liberté, mais un vestige archéologique que l’on sort à ses risques et périls. La Radio Nava, en donnant la parole “à tous sans distinction”, commet un délit de pluralisme, un crime d’équité. Dans le Haut-Uélé de Bakomito, il n’y a qu’une seule voix qui compte : la sienne.

Les autres sont du bruit qu’il faut réduire au silence. Alors, que faire ? La société civile et la population sont appelées à se mobiliser. Il est plus que temps de dire non à cette restriction grotesque des libertés. Il est temps de rappeler que le rôle d’un média n’est pas de servir de mégaphone au pouvoir, mais de être un forum où se confrontent les idées. Même celles qui dérangent. Surtout celles-là.

En attendant, le directeur de la Radio Nava est recherché. Son seul tort est d’avoir fait son travail. Dans une démocratie en bonne santé, on lui décernerait une médaille. Dans le Haut-Uélé de 2025, on lui envoie l’ANR. C’est cela, le “progrès” à la Bakomito. Un retour à l’ère des chasses aux sorcières, où le seul sortilège est celui de la vérité. Tenez bon cher confrère, les journalistes en danger ne vous abandonneront pas !

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

Continue Reading