À la Une
Parlement : Tatiana Pembe felicite Jeanine Mabunda, Laureate du prix » Femme D’influence 2019″

Le leaderhip de la Présidente de l’Assemblée Nationale a franchi les frontières nationales. Jeannine Mabunda a raflé, hier lundi 25 novembre à Paris, le prix de la « Femme d’Influence », catégorie « Politique » 2019.
Et ce, face à d’autres prestigieuses femmes leaders comme Agnès Buzyn, Ministre de la Santé de France, Theresa May, ancien Premier Ministre britannique, Salomé Zourachabily, Présidente de Géorgie, Marie Teresa de Luxembourg, Grande Duchesse du Luxembourg.
Témoin de l’évènement, Tatiana Pembe, Députée nationale élue de la Tshangu, qui a fait le déplacement de Paris pour honorer la Speaker de la Chambre basse du Parlement congolais.
L’occasion faisant le larron, la Députée nationale félicite la lauréate en qui elle reconnait d’énormes qualités intellectuelles et morales, un sens aigû de responsabilité et une grande capacité managériale dans ses différentes fonctions exercées dans le pays.
Actrice et témoin de la lutte pour l’émancipation de la femme en RDC, Tatiana estime à juste titre que ce prix » Femme d’influence Politique 2019″ est le couronnement éclatant de tous les efforts que Jeanine Mabunda déploie dans la promotion du bien-être de la population, de la femme et surtout de la jeune fille appelée à remplacer les générations actuelles.
C’est sans conteste que Jeanine Mabunda s’est engagée dans le combat de la recherche du bonheur de ses compatriotes depuis plusieurs années.
Le Prix de la Femme d’influence exalte les femmes de talent qui s’offrent comme modèles à toutes les autres mais aussi aux jeunes filles.
« Jeanine Mabunda est une fierté pour toute la RDC et la gente féminine congolaise », a affirmé Tatiana Pembe depuis le pays de Macron.
L’élue de Tshangu, qui occupe le poste de 2ème Vice- Présidente de la Commission Socioculturelle, se dit très fière d’avoir au perchoir de la Représentation nationale, « une femme qui sait concilier compétence et leadership, le tout dans un esprit d’ouverture à tous les genres ».
Et le jury du Prix de la Femme d’influence « Politique » n’a pas été le seul à reconnaitre ses mérites, a indiqué l’honorable Tatiana Pembe. Car plusieurs sommités du monde politique et des affaires ayant pris part à cette cérémonie haute en couleurs, ont témoigné également en fauveur de cette vaillante Lauréate.
Signalons que d’autres députées nationales tant de la Majorité que de l’Opposition, faisant partie de la délégation de Jeanne Mabunda à Paris, se sont jointes à Tatiana Pembe pour féliciter également leur Speaker.
Parmi elles, la présidente du Réseau des Femmes parlementaires , Anne-Marie Mbilambangu, ainsi que les honorables Eve Bazaiba et Ruffine Assani.
Rich Ngapi/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Ouganda-RDC : Muhoozi aligne Kampala derrière Tshisekedi

Le chef des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, a pris une position remarquablement directe sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une série de tweets percutants publiés vendredi, il a déclaré que l’ancien président Joseph Kabila ne devait en aucun cas revenir au pouvoir, tout en exprimant un soutien clair au président Félix Tshisekedi.
« Je ne laisserai pas Joseph Kabila redevenir président de la RDC ! Oubliez cette idée », a tweeté le général Muhoozi. Il a critiqué Kabila pour avoir permis aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle d’origine ougandaise, de s’installer dans l’est du Congo pendant près de deux décennies. « Kabila a laissé les ADF prospérer dans l’est de la RDC pendant 17 ans. Il ne nous a jamais autorisés à agir contre eux. Son Excellence Tshisekedi est bien meilleur à cet égard », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Mon grand frère, Son Excellence Félix Tshisekedi, est le président de la RDC, et je le soutiendrai autant que possible. »
Ces déclarations sont intervenues à un moment clé, quelques heures après la signature, à Washington, d’une Déclaration de principes pour la paix entre le Rwanda et la RDC, sous l’égide des États-Unis et en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Cet accord engage les deux pays à respecter leur souveraineté respective, à promouvoir l’intégration régionale et à démanteler les groupes armés opérant le long de leurs frontières communes.
Les relations Ouganda-RDC : un enjeu économique majeur
Les liens entre l’Ouganda et la RDC se sont considérablement renforcés au cours de la dernière décennie. Selon la Banque de l’Ouganda, la RDC est désormais la deuxième destination des exportations ougandaises, après le Kenya. En 2023, les exportations officielles vers la RDC ont dépassé 500 millions de dollars, auxquelles s’ajoutent environ 200 millions de dollars via le commerce transfrontalier informel. Les principaux produits exportés incluent le ciment, l’acier, les denrées alimentaires et les produits pétroliers.
L’intégration de la RDC dans la Communauté est-africaine (EAC) en 2022 a encore accéléré ces échanges, soutenue par des investissements dans les infrastructures, comme le poste frontalier de Mpondwe et les routes reliant l’Ouganda aux villes de l’est congolais. Maintenir la paix et renforcer les relations avec Kinshasa est donc crucial pour la croissance économique de l’Ouganda.
Une coopération sécuritaire renforcée sous Tshisekedi
Contrairement à l’administration de Kabila, qui bloquait les initiatives ougandaises sous prétexte de souveraineté, Tshisekedi a permis une coopération militaire accrue. L’opération conjointe « Shujaa », lancée par l’Ouganda et les forces congolaises, vise à neutraliser les ADF dans l’est du Congo. Par ailleurs, des rapports de l’ONU et des services de renseignement congolais accusent des réseaux proches de Kabila de soutenir des groupes armés comme le M23 et l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qui déstabilisent l’est du pays et menacent les corridors commerciaux ougandais.
Tshisekedi a lui-même accusé Kabila d’être le « véritable leader » de l’AFC, qui s’est alliée au M23 pour combattre son gouvernement. Lors d’une récente visite à Goma, ville contrôlée par l’AFC/M23, Kabila a déclaré s’y sentir « plus en sécurité » qu’ailleurs en RDC, laissant entendre des liens étroits avec ces mouvements rebelles.
Les risques d’un retour de Kabila
Un retour de Kabila au pouvoir pourrait raviver l’insécurité le long des frontières ougandaises, compromettre le commerce et annuler les progrès sécuritaires obtenus. En dénonçant publiquement Kabila et en soutenant Tshisekedi, Muhoozi aligne l’Ouganda sur un agenda de stabilité régionale, alors que les voisins du Congo et les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, œuvrent pour des accords de paix durables. Ses propos rassurent également Kinshasa de la loyauté de l’Ouganda, dans un contexte où des intérêts régionaux concurrents menacent les alliances.
Un marché stratégique pour l’Ouganda
Au-delà de la sécurité, l’est du Congo représente un marché inexploité pour les produits ougandais, avec des opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’énergie, la construction et la logistique. Soutenir Tshisekedi permet à l’Ouganda de sécuriser ces intérêts économiques et de renforcer son rôle dans l’intégration régionale.
Les tweets de Muhoozi, bien que d’une franchise inhabituelle pour un haut responsable militaire, traduisent une stratégie calculée : l’avenir de l’Ouganda passe par un partenariat renforcé avec un leadership légitime et stable en RDC. Ils envoient un message clair : Kampala soutient les alliés de la stabilité, de la coopération économique et des efforts de paix internationaux, tout en se distanciant des acteurs accusés d’alimenter les conflits dans l’une des régions les plus riches mais les plus instables d’Afrique.
Alors que la RDC se prépare à sa prochaine transition politique, la bataille pour son futur leadership aura des répercussions majeures, non seulement pour les Congolais, mais aussi pour toute l’Afrique de l’Est.
FNK