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160 Congolais en confinement en Afrique du Sud regagnent le pays

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Cent soixante (160) Congolais dont 9 bébés en confinement de plus de deux mois en Afrique du Sud ont regagné, ce mardi 19 mai, le pays via l’aéroport international de la Luano, à Lubumbashi, et l’ aéroport international de Ndjili à Kinshasa à bord de l’aéronef « Patrice-Emery Lumumba » de la compagnie » Congo Airways « .

L’aéronef a d’abord fait escale à l’aéroport international de la Luano pour y débarquer 49 rapatriés. Les cent et onze ( 111) restants ont été accueillis à leur descente de l’avion par la ministre d’État, ministre des Affaires, Marie Tumba Nzeza, et le vice-ministre des Affaires étrangères et des Congolais de l’étranger, Raymond Tchedya Patay.

Quelques rapatriés qui se sont exprimés ont vivement remercié le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi et son gouvernement pour avoir mobilisé la logistique en vue de regagner le pays.

La cheffe de la diplomatie congolais qui a souhaité la bienvenue aux rapatriés a réaffirmé la volonté et la détermination du Président de la République et de son gouvernement de ramener tous les compatriotes bloqués à l’extérieur du pays pour cause de coronavirus.
 » Le message que nous lançons est que partout où se trouvent les Congolais, quand ils sont en difficultés, le gouvernement de son pays est là pour leur venir en aide. C’est ce que nous faisons, et ce que nous voulons montrer, pas pour amuser la galerie, mais nous le croyons profondément « , a indiqué la ministre d’État.

Et d’ajouter :  » le gouvernement de notre pays a le devoir de venir en aide à ses ressortissants où qu’ils se trouvent. C’est ce que le Président de la République nous recommande dans ses nombreux discours que le Congolais partout où il se trouve, quand il est en difficultés, le pays doit lui venir en aide. C’est ce que nous sommes en train de faire maintenant en accueillant tous ces compatriotes… ».

Pour les autres qui sont encore bloqués à l’extérieur du pays, la cheffe de la diplomatie congolaise a fait savoir que le gouvernement est en train de travailler sur plusieurs dossiers, et dès qu’une opportunité se présente avec tel ou tel pays, la porte est ouverte pour le retour de ses compatriotes.
 » Maintenant, nous ne pouvons pas vous dire quel sera le prochain groupe à rapatrier, il y en aura », a souligné en substance la ministre d’État.

Notons pour l’Afrique du Sud, trois rotations sont prévues pour ramener plus ou moins 420 ressortissants congolais en confinement dans ce pays.

A ce jour, les compatriotes de Dubaï aux Émirats Arabes Unis, de Paris en Franc et de Bruxelles en Belgique, au Congo Brazzaville, d’Abidjan en Côte d’Ivoire et d’ Addis-Abeba( Éthiopie) et une partie de l’Afrique du Sud ont déjà regagné le pays.

Le pays se prépare au retour des compatriotes bloqués en Tunisie, aux États Unis, en Inde, en Turquie, en Chine, au Cotonou et dans plusieurs autres pays.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Grossesse à l’école : Faut-il exclure ou accompagner ? La RDC face à une réalité dérangeante !

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Ce lundi 14 juillet 2025, une note circulaire du Secrétaire Général intérimaire à l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Alexis Yoka Lapulimangu, a ravivé un débat sensible dans les milieux scolaires congolais : les élèves enceintes doivent-elles être maintenues à l’école ou exclues ?

Dans sa correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l’éducation, Alexis Yoka Lapulimangu insiste sur le droit des filles enceintes à poursuivre leur scolarité, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière d’éducation inclusive et d’égalité des genres.

« Aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d’une grossesse, » précise-t-il dans sa note. Et d’ajouter : « Les abandons scolaires liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir des filles et renforcent les inégalités. »

Des réactions mitigées sur le terrain

La décision, largement relayée sur les réseaux sociaux, suscite depuis lors une vague de réactions. Si certains saluent une avancée dans la protection des droits des jeunes filles, d’autres y voient une légitimation implicite d’un problème moral et éducatif plus profond.

À Kinshasa, plusieurs chefs d’établissements confirment qu’en pratique, les écoles congolaises n’excluent pas systématiquement les filles enceintes. Mais ces situations sont souvent gérées discrètement. « Chaque année, mon école enregistre des cas de grossesse chez les élèves. Celles qui abandonnent le font par honte ou sous pression familiale. Les plus courageuses, surtout les finalistes, terminent leur parcours sans être inquiétées », confie un chef d’établissement de la commune de Kisenso.

Alors pourquoi une telle circulaire si la tolérance est déjà la norme ? Pour certains observateurs, la décision officielle expose un malaise éducatif et sociétal. Des voix s’élèvent pour dénoncer « l’immoralité » d’une élève qui tombe enceinte alors qu’elle est censée être mineure. D’autres pointent du doigt les enseignants ou les adultes qui profitent de leur position d’autorité pour abuser des jeunes filles.

Entre inclusion, prévention et responsabilités partagées

La loi-cadre N°14/004 du 11 février 2014 sur l’Enseignement National en RDC prône l’éducation pour tous. Cela implique, entre autres, de garantir l’accès à l’éducation aux filles mères, aux orphelins, aux déplacés ou encore aux personnes vivant avec un handicap. Dans ce contexte, interdire aux jeunes filles enceintes de poursuivre leur scolarité serait contraire à cette vision inclusive.

Mais cette inclusion soulève d’autres questions :

– L’école doit-elle seulement accueillir ou aussi prévenir ?

– Comment mieux encadrer les élèves pour éviter les grossesses précoces ?

– Quelle est la part de responsabilité des familles, des enseignants et de la société dans son ensemble ?

Le phénomène des grossesses en milieu scolaire n’est pas toujours lié au cadre scolaire lui-même. Bien souvent, ces situations surviennent dans les milieux de vie des élèves, en dehors de l’école, mettant les établissements devant le fait accompli. Cependant, les établissements sont aussi appelés à accompagner ces jeunes filles au lieu de les stigmatiser, tout en renforçant l’éducation sexuelle et civique.

Des dispositifs d’accompagnement possibles

Dans plusieurs pays, la prise en charge des élèves enceintes s’accompagne d’un encadrement spécifique :

– Des aménagements d’horaires pour les consultations médicales,

– Un suivi psychologique,

– La possibilité de suivre les cours à distance ou de reprendre les cours après l’accouchement grâce à des programmes adaptés.

Ces alternatives permettent d’éviter la déscolarisation, dont les conséquences peuvent être dramatiques : précarité, exclusion sociale, vulnérabilité accrue pour la jeune mère et son enfant.

Conclusion : Un débat entre éthique, éducation et pragmatisme

Loin d’être une simple question administrative, le maintien des filles enceintes à l’école touche aux valeurs, à l’éducation et à l’avenir de la société congolaise. Faut-il prioriser l’inclusion, même dans des situations délicates ? Ou doit-on redouter les effets pervers d’un message perçu par certains comme une banalisation de comportements jugés contraires aux normes morales ?

Une chose est certaine : la prévention, le dialogue avec les familles et un encadrement responsable restent les clés pour faire face à ce phénomène sans condamner l’avenir des jeunes filles concernées.

Jules Kisema Kinkatu & Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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