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Women Day: la 1ère édition de la foire des femmes des médias ouverte à Kinshasa
À l’occasion d’une journée porte ouverte organisée par le Programme Media Sector Développement (MSDA) de l’USAID avec la Coopération suédoise et l’Internews en collaboration avec les deux grandes structures œuvrant en matière des droits des femmes journalistes Acofepe et Ucofem, ont ouvert ce mercredi 18 mars, la toute première édition dénommée » Foire des médias de Kinshasa » , au centre culturel BoBoto.
Plus d’une cinquantaine de femmes de la presse congolaise, sous une ambiance chaleureuse comparable au marché, ont exposé des produits et services médiatiques à l’attention de leurs publics kinois et d’autres visiteurs qui ont répondu présent à cette invitation.
Un espace non seulement exposif mais aussi un moyen par lequel les femmes des médias et les professionnelles de communication de réfléchir sur leurs propres conditions de travail dans ce secteur et d’en trouver les pistes de solutions. Sur ce une séance pédagogique a été associée à cette activité.
Différentes interventions d’experts en communication, marquées par la forte présence des officiels, notamment de la ministre du Genre, famille et enfants, Béatrice Lomeya, ont été constatées.
Selon la ministre : » Si nous arrivons à résoudre la situation de l’image des femmes des médias, à leur tour, ensemble, on parviendrait à résoudre cette question d’égalité et d’équilibre dans notre société. C’est parce que les journalistes sont en permanence et au quotidien en écoute et en contact avec notre population ».
L’image des femmes des médias, poursuit la ministre, c’est aussi l’image des toutes Congolaises et elle doit être toujours d’actualité », a t-elle martelé.
Cette phase intervient en guise de la célébration du mois dédié aux droits de la femme pour laquelle la République démocratique du Congo a choisi comme thème : « Congolaise et Congolais, levons-nous défendre les droits des femmes ».
« Satisfaction des journalistes »
En marge de la Foire des médias, quelques femmes journalistes n’ont pas caché leur satisfaction. Pour la journaliste Pridia Mayindombe de média Femmes d’Afrique, un support en ligne, explique : » Nous sommes ravis que certains acteurs entre autres l’Internews, USAID… reconnaissent en nous comme canal unique et nécessaire pour construire cette société. Nous sommes parmi des acteurs si important que le monde peut s’en passer à travers nos ondes de communication ».
Thérèse Ntumba, journaliste de Actualité.cd, enchaîne: « Nous ne sommes pas seulement des journalistes mais nous sommes des femmes. La situation et les conditions que subissent les femmes en général et Congolaises en particulier que ce soient en milieu professionnel ou autre, nous concernent et nous intéresse, on doit toujours en parler et être ensemble avec nos partenaires masculins et de faire un combat pour tous ».
CONGOPROGOND.NET
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À la Une
Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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