Analyses et points de vue
Vers une révolution architecturale : L’urgence d’une politique nationale du logement en RDC
Depuis trop longtemps, la République Démocratique du Congo a été privée de sa propre identité architecturale. Dans un pays aussi riche en culture et en ressources, il est inconcevable que l’édification d’une politique du logement nationale soit reléguée au second plan. L’établissement d’une telle politique est plus qu’une nécessité. C’est un impératif moral et économique.
Avec une population en constante croissance et une urbanisation rapide, la RDC se doit de créer un paysage architectural qui reflète son identité et son ambition en tant que puissance continentale. Le peuple congolais mérite des logements décents, des quartiers bien conçus et des infrastructures qui élèvent sa dignité et répondent à ses besoins fondamentaux.
Une politique nationale du logement ne se limite pas à la simple construction de bâtiments. Elle implique la création de communautés durables, la préservation de l’environnement et la promotion de l’égalité sociale à travers un urbanisme inclusif. Il faut arrêter la folie que l’on observe en RDC. Chacun construit ce qu’il veut et où bon lui chante. Les autorités congolaises ignorent sans doute que la pierre parle.
Elle a sa propre expression et s’exprime lorsqu’on lui demande son avis et qu’on lui fixe une limite. Oui, le beau attire et la laideur un peu moins. Par manque d’une vision urbanistique assumée, certaines autorités, par laxisme, lâcheté et ignorance, ont défiguré les incroyables paysages naturels congolais. Elles ont opté sciemment pour une expression artistique qui a relégué aux antipodes la RDC.
En embrassant la vision esthétique harmonieuse qui impose l’attirance de la beauté, la RDC peut non seulement répondre aux besoins criants de logement, mais également stimuler son économie, encourager l’innovation architecturale et positionner le pays sur la scène mondiale en tant que pionnier d’une nouvelle ère architecturale en Afrique.
Il est temps pour la République Démocratique du Congo de s’engager résolument dans la création d’une politique du logement nationale, non seulement pour répondre aux besoins immédiats de son peuple, mais aussi pour donner naissance à un paysage architectural qui restera comme un témoignage de son identité et de son ascension vers un avenir prospère.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Actualité
Le mirage de l’idéologie : Déconstruire des prétextes
Dans le tumulte des accusations et des justifications politiques, se dessine une réalité troublante : la manipulation des faits par le Rwanda et l’Ouganda pour masquer des ambitions territoriales et politiques. À l’heure où avance l’idée que les FDLR ne seraient qu’une idéologie, il est crucial de démonter cette théorie avec des faits clairs et incisifs.
Les RDF n’ont jusqu’ici présenté aucune preuve concrète de la présence physique des FDLR, que ce soit sous forme de captifs ou de corps. Leur argument repose sur un vide probatoire criant, révélant davantage un écran de fumée qu’une réalité substantielle. Réduire les FDLR à une simple idéologie du génocide des Tutsis, c’est ignorer leur histoire documentée, leurs actions, et leurs motivations complexes.
Cette simplification ne sert qu’à masquer la richesse et la gravité de leur impact sur la région. L’occupation de territoires en RDC par le Rwanda, sous prétexte de combattre une idéologie, constitue une violation flagrante de la souveraineté nationale, une infraction grave aux règles établies du droit international. Les FDLR sont Rwandais. Ils doivent être associés dans un dialogue pour le pouvoir au Rwanda.
On ne combat pas une idéologie avec des fusils. Les idées se déconstruisent par le dialogue, l’éducation et la diplomatie, non par des offensives militaires qui ne font qu’exacerber les tensions. Les prétentions idéologiques masquent souvent les conséquences humanitaires désastreuses de l’occupation. Des milliers de familles déplacées, des violences accrues et des droits humains bafoués ne peuvent être justifiés par des allégations infondées.
La théorie avancée n’est-elle pas une manœuvre politique pour détourner l’attention des véritables motivations économiques et territoriales? C’est une question qui mérite une attention particulière, car elle révèle les intentions cachées derrière les discours. Une paix durable ne se construit pas sur des ruines. Elle nécessite dialogue, justice et réconciliation.
Les armes ne peuvent offrir la paix que la diplomatie et la compréhension peuvent instaurer. La communauté internationale doit intervenir pour freiner les actions unilatérales qui sapent tous les efforts multilatéraux pour la paix. Elle est un levier essentiel pour garantir la stabilité dans la région. Les études sérieuses sur les conflits dans la région fournissent des preuves qui contredisent les simplifications abusives et les théories complotistes.
Il est impératif de s’appuyer sur ces connaissances pour éclairer les débats. La réduction des FDLR à une idéologie de génocide n’est qu’un carburant pour la haine et la division. Il est urgent de déconstruire ces narrations et d’encourager la coexistence pacifique.
Ainsi, en dévoilant les contradictions et les abus associés à l’occupation de la RDC, il devient clair que les justifications basées sur une prétendue idéologie ne sont que des prétextes pour des ambitions plus sombres. Une réponse incisive et bien fondée est nécessaire pour démontrer ces contradictions et promouvoir un avenir fondé sur le respect des droits et de la paix.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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