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Uvira : la quiétude des morts du cimetière de Birere constamment troublée !

Le cimetière d’Uvira communément reconnu « Birere », situé sur l’avenue Shishi au quartier Mulongwe dans la mairie d’Uvira, est menacé par deux ravins et l’expopriation de son espace par des maisons et enclos érigés sans toute réglementation.
Certains habitants occupant les anciens espaces du cimetière, rencontrés sur place, déclarent être souvent attaqués par des eaux du ravin dues aux érosions occasionnées par des constructions anarchiques sur le mont Mitumba au quartier Mulongwe en commune de Mulongwe.
Ils ajoutent que quand ces eaux se déversent, la partie restante du cimetière est envahie par des eaux qui continuent à polluer la nappe. Même les maisons d’habitation sont en danger. C’est ainsi qu’ils sollicitent un appui de l’Etat congolais et d’autres bienfaiteurs afin de rambler cette avenue touchée par ces eaux. Pour eux, il faut aussi protéger ce lieu de repos des humains.
Il convient de rappeler que cet espace avait fait l’objet d’une spoliation à l’époque où Uvira était sous contrôle du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) et pendant la période de transition 1+4 en République démocratique du Congo. Pendant ce laps de temps, des espaces se sont vendues comme des petits pains sans tenir compte du respect de la loi. Conséquence : une diminution sensible de l’espace de ce lieu public où sont entreposés des corps de ceux qui ont été chers à ces mêmes vivants responsables de ces actes immoraux.
Notons que c’est presque chaque jour qu’on observe des vols de quelques mètres du cimetière de Birere par des particuliers, dans l’indifférence totale des autorités de la ville.
Pour l’autorité urbaine, le pasteur Kiza Muhato, cet espace restreint nécessite une meilleure gestion et conservation. « C’est ce qui nous a motivé et nous avons jugé bon de prendre un arrêté urbain pour qu’à chaque construction des tombes, la famille éprouvée paie 500 dollars américains. Ceci permettrait une bonne gestion de l’espace qui demeure restreint en attendant la délocalisation du cimetière vers le nord de la ville dans le territoire d’Uvira », a-t-il renseigné.
Cette question de la délocalisation de ce lieu public est déjà sur toutes les lèvres dans la ville d’Uvira. Certaines rumeurs imputent à la société Bralima d’être la nouvelle acquéreuse de ce site. Dossier à suivre.
Cleophas Bumba Babu Kyembwe Lorry’s/CONGOPROFOND.NET
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET