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UPJ : Francine Muyumba a opté pour le Sénat !
Consécutivement à son élection comme sénatrice de la province du Haut-Katanga, la sénatrice Francine Muyumba a annoncé ce jeudi 25 avril 2019 sa démission de son poste de Présidente de l’Union Panafricaine de la Jeunesse ( UPJ). Ceci, en présence du Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba et du Comité exécutif de l’UPJ.
A l’occasion du point de presse, elle a déclaré : « au regard de mes nouvelles obligations comme sénatrice, j’ai pris la lourde décision de prendre ce jour congé de l’UPJ. Je vous annonce donc ma démission au poste de Présidente de cette organisation continentale de la jeunesse africaine ».
Francine Muyumba a également profité de cette occasion pour remercier tous les chefs d’Etats et des Gouvernements africains de l’avoir soutenu durant ses deux mandats à la tête de l’UPJ et de l’avoir accompagné dans ses efforts à améliorer les conditions de vie des jeunes africains.
Elle a en outre annoncé la création d’une Fondation militant pour la cause des jeunes africains et la mise en place d’une structure d’anciens leaders de l’UPJ.
Dans son discours d’adieux, Francine Muyumba a rappelé quelques réalisations alors a la tete de l’UPJ : la mise en place du Fonds africain du développement de la Jeunesse ; l’institution des Fonds nationaux pour l’entrepreneuriat des jeunes; d’importantes décisions en faveur de la jeunesse africaine auprès des Chefs d’Etat et des Gouvernements ; la tenue annuelle du Forum des jeunes durant les sommets de l’Union africaine ; plusieurs protocoles signés entre les jeunes africains et ceux du monde entier ; des tribunes d’expression de la jeunesse africaine au cours des Assemblées générales des Nations Unies à Genève et à New-York ; et l’expression de la Jeunesse africaine durant les sommets de la Francophonie. Une sorte de bilan !
Pour sa part, le Vice-premier ministre ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, a pris acte de cette décision. Il a fecilité Francine Muyumba d’avoir dirigé avec brio l’UPJ, faisant ainsi la fierté de la RDC et portant haut son étendard.
Pour rappel, Francine Muyumba a été élue Prèsidente de l’UPJ en novembre 2014, puis réélue en décembre 2017. Son mandat devrait normalement pendre fin en 2020.
MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET
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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà
Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.
À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »
Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.
A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».
« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.
Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.
Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.
« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »
Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.
Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.
Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.
RFI
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