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UNIKIN: les cercueils de 2 étudiants tués trimbalés par leurs camarades
Branches des rameaux en mains, plusieurs centaines d’étudiants de l’Université de Kinshasa (Unikin), ont fait une descente vers le Rond-point Ngaba, ce vendredi 23 novembre 2018, munis des corps inertes de leurs camarades tués récemment lors des manifestations organisées pour réclamer la fin de la grève des professeurs.
Renseignements pris, ceux-ci provenaient de la morgue des Cliniques universitaires d’où ils ont certainement retirés lesdits corps inertes.
Difficile pour l’instant de savoir s’ils l’ont fait avec ou sans l’accord des familles biologiques des illustres disparus.
Toutefois, certaines sources ont révélé que la destination finale serait la commune de Limete, sans autre précision.
Notons qu’au cours de leur procession, ces étudiants entonnaient des chansons hostiles au régime en place et contre les forces de l’ordre.
Cette situation a tout de même suscité un vent de panique allant jusqu’à pousser les tenanciers des magasins, boutiques et autres petits commerces à fermer.
Jean Eudes Miense/CONGOPROFOND.NET
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« La dernière nuit du Raïs » : Israël Tshipamba électrise Kinshasa avec une fresque théâtrale sur la chute du pouvoir
Ce vendredi 7 novembre 2025 à 20h30, le rideau est tombé sur une tournée artistique intense : après une semaine de représentations à Ouagadougou, l’acteur et metteur en scène congolais Israël Tshipamba, également Directeur artistique du Tarmac des Auteurs, a offert au public kinois deux représentations exceptionnelles de son spectacle « La dernière nuit du Raïs », clôturant ainsi une série théâtrale saluée à travers la région.
Adaptée du roman éponyme de Yasmina Khadra, la pièce, mise en scène par Leatitia Ajanohun et portée par la musique originale d’Amoureux Kimpioka, plonge le spectateur dans l’intimité crépusculaire d’un dictateur face à sa chute imminente. Dans un monologue haletant, empreint de lucidité et de désespoir, le “Raïs” se débat avec sa conscience, revisite ses illusions de grandeur et affronte le vide de son propre pouvoir.
La performance d’Israël Tshipamba, à la fois sobre et incandescente, a été saluée pour sa force émotionnelle et sa capacité à incarner la complexité tragique d’un homme déchu.
Présentée du 25 au 30 octobre à l’Espace Gambidi de Ouagadougou, l’œuvre a rencontré un accueil enthousiaste du public burkinabé et des critiques théâtrales, qui ont mis en avant la cohérence esthétique et la profondeur du propos. À Kinshasa, le Tarmac des Auteurs a fait salle comble pour la clôture de la tournée, rassemblant artistes, étudiants et passionnés de théâtre venus vibrer au rythme de ce drame politique et humain.
La direction du Tarmac a souligné que cette tournée illustre la vocation régionale et internationale de l’institution, qui œuvre à faire rayonner la création théâtrale congolaise au-delà des frontières.
Fort de ce succès, « La dernière nuit du Raïs » devrait prochainement connaître de nouvelles dates de diffusion sur le continent africain et en Europe, confirmant Israël Tshipamba comme l’une des voix majeures du théâtre contemporain congolais.
Tim Katshabala
