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Santé

Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina

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Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?

Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.

Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.

Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.

On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.

Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.

L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.

Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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Santé

UPN : Les étudiants en SIC sensibilisés sur les questions de santé sexuelle

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C’est au cours d’une conférence-débat organisée, ce samedi 02 novembre, par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR) que les étudiants des sciences de l’information et de la communication de l’université pédagogique nationale (UPN) ont été sensibilisés sur les questions liées à la santé sexuelle et reproductive.

Un échange de près de 3 heures autour du thème :« Droits en Santé Sexuelle et Reproductive : S’informer et Agir ». 3 orateurs ont tenu l’auditoire en haleine par la pertinence de leurs interventions.

Bibiche Mbete, coordonnatrice de RJSSR, a démontré à ces futurs chevaliers de la plume l’importance actuelle d’aborder de plus en plus les questions liées à la santé sexuelle et reproductive.

« Généralement, les questions liées à la santé sexuelle et reproductive sont ignorées. C’est des sujets dont on ne parle pas beaucoup, des sujets tabous. C’est des sujets méconnus et pourtant des sujets importants qui ont des conséquences dans la vie et dans la santé des jeunes, en particulier, mais aussi de la population en général ».

La coordonnatrice de ce réseau des journalistes engagés a, par ailleurs, rappelé la situation actuelle de notre pays sur des questions liées à l’avortement et la nécessité de tenir la population informée. « Beaucoup de jeunes meurent par suite des avortements clandestins…
Beaucoup avortent aujourd’hui parce qu’ils n’ont pas eu les bonnes informations en matière de contraception et les avortements sécurisés. Nous avons voulu mettre à contribution les étudiants en communication pour qu’un jour ils soient eux aussi acteurs dans ce pays et qu’ils arrivent à contribuer, par leur travail, à la réduction du taux de mortalité maternelle dans le pays ainsi qu’à la réduction du taux des décès liés aux avortements à risque ».

Acteur communautaire en santé sexuelle et reproductive, le Docteur Delphin Katshelewa a outillé ces futurs hommes et femmes des médias afin qu’ils soient des personnes complètes pour une meilleure communication autour des droits à la santé sexuelle et reproductive. «Aujourd’hui, l’infodémie ou les fake news sur la santé sexuelle et reproductive fait à ce que plusieurs mœurs se sont depravées et plusieurs droits sont bafoués.
Ainsi discuter avec les étudiants devient une opportunité pour transférer les bonnes connaissances», a souligné le médecin.

Pour finir, le chef des travaux Fabrice Akaa Lukangi, le dernier intervenant du jour, a mis en lumière l’importance considérable de s’investir dans la communication en faveur de la santé sexuelle et reproductive pour sauver des vies. Il a conseillé ces futurs journalistes d’inclure ce qu’est dans l’exercice de leur métier au même titre que d’autres sujets dont la politique et l’économie.

« Ce qui s’observe aujourd’hui sur le champ journalistique, vous verrez que la plupart des journalistes préfèrent beaucoup plus se spécialiser sur des questions politiques ou bien sur des questions économiques. Mais il y a des questions telles que celles liées à la santé sexuelle et reproductive, qui sont des questions qui touchent directement la population », a-t-il conclu.

A noter que cet événement rentre dans le cadre d’une série d’activités qui se poursuivront dans d’autres alma mater, notamment à l’université de Kinshasa et à l’Université Kongo, avec l’appui de MSI-RDC, pour sensibiliser les apprenants en journalisme en faveur de la santé sexuelle et reproductive.

L’objectif précis de cette messe scientifique était d’informer et former ces futurs journalistes, hommes et femmes des médias à la maîtrise parfaite des droits communs sur la santé sexuelle et reproductive, (cfr l’article 14 du protocole de Maputo) afin qu’ils agissent de manière responsable et sans aucun risque.

Dorcas Ntumba/ Congoprofond.net


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